Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargé des Energies renouvelables, M. Noureddine Yassaâ, a présenté, lors de sa participation à la 27e édition du Forum africain de l’énergie qui se tient à Cape Town (Afrique du Sud), l’expérience de l’Algérie en matière d’énergie durable et les opportunités d’investissement disponibles dans le pays.
Cette intervention s’est déroulée dans le cadre de sa participation à une table ronde à huis clos sur le thème « Accélérer la mise en œuvre des projets: synergie entre les secteurs public et privé », en présence de la Commissaire de l’Union africaine à l’infrastructure et à l’énergie, de ministres africains de l’énergie, ainsi que de représentants de grandes entreprises et d’institutions financières internationales, notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Société financière internationale (SFI) et la Banque mondiale (BM), en sus d’entreprises leaders du secteur énergétique à l’échelle continentale et mondiale. Les discussions de cette table ronde ont porté sur les moyens concrets de renforcer la coopération entre les gouvernements et les acteurs du secteur privé afin d’accélérer le développement, le financement et la mise en œuvre de projets énergétiques, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de l’hydrogène vert, de l’élargissement de l’accès à l’électricité et de la transition énergétique, en vue de réaliser le développement durable, l’intégration régionale et la sécurité énergétique dans le continent africain. A cette occasion, le Secrétaire d’Etat a passé en revue les grandes lignes de la stratégie énergétique durable de l’Algérie et les opportunités d’investissement offertes, réaffirmant la volonté de l’Algérie d’avoir un rôle actif dans la dynamique de partenariat public-privé à l’échelle africaine. A cet égard, l’Algérie a exprimé officiellement sa volonté d’adhérer à l’Alliance africaine pour l’hydrogène vert et cette initiative stratégique vise à unifier les efforts des pays africains sur le développement et la promotion de l’hydrogène vert, en tant que levier pour la décarbonation, la souveraineté énergétique et le développement durable. Cette démarche traduit l’engagement de l’Algérie à jouer un rôle central dans la transition énergétique du continent africain et à renforcer sa position dans les nouveaux secteurs énergétiques à fort potentiel. Récemment, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a mis en avant la vision stratégique multidimensionnelle instaurée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune en matière de développement et qui repose sur la transition économique, la justice sociale et le développement durable. Cette vision s’inscrit dans le cadre du « programme de réformes global et ambitieux porté par le président de la République pour la concrétisation des grands projets structurants et le soutien à l’investissement et à l’économie génératrice de richesse », a précisé le Premier ministre, précisant que cette vision est basée sur « la valorisation de la production nationale, la promotion des exportations et la poursuite du processus de transition vers une économie fondée sur la connaissance, l’innovation et la numérisation, avec la préservation du caractère social de l’Etat ». « Cette vision stratégique profonde et inclusive requiert la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs, y compris le Conseil national économique, social et environnemental en tant que plateforme fédératrice dédiée au débat scientifique, au dialogue, à la réflexion collective et à la formulation de propositions constructives », a soutenu M. Larbaoui.
Fort de son statut consultatif et de sa composition riche de compétences issues de divers horizons scientifique, économique, social et environnemental, le CNESE est, pour autant, « appelé à accompagner les profondes mutations que connaît l’Algérie, en soumettant des propositions et des recommandations à même de contribuer à l’amélioration des politiques publiques et de soutenir les efforts du gouvernement en faveur de l’édification d’une économie diversifiée, compétitive et intégrée, qui ne repose pas uniquement sur l’exploitation des ressources conventionnelles, mais mise sur la connaissance, l’innovation et l’esprit d’initiative », a expliqué le Premier ministre dans son allocution. Il a également rappelé, lors de la cérémonie tenue au siège du CNESE, « tout l’intérêt que porte le président de la République à cette institution constitutionnelle à vocation consultative, ainsi que sa volonté de promouvoir son rôle et d’améliorer sa performance en matière de formulation de propositions sur les politiques économiques, sociales et environnementales du pays, en associant la société civile ». Il faut rappeler à ce titre que la vision stratégique du Président Tebboune a permis à l’Algérie d’exploiter au mieux ces avantages qui la place au cœur de la dynamique économique au niveau régional. Désormais, tout porte à croire que l’Algérie est engagée sur la voie d’un nouveau modèle économique en vue de relancer la machine de la production nationale et bâtir une économie qui soit totalement indépendante des hydrocarbures. Et pour cause, l’installation par le président de la République du Conseil supérieur de régulation des importations traduit fortement cette volonté d’en finir avec des pratiques malsaines qui ont terni l’image du pays et porter atteinte à l’économie nationale. Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur. Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde. L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, alors qu’aujourd’hui, il est plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes. L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
T. Benslimane






