Journée internationale des enfants victimes d’agression: Une tragédie humaine ignorée par l’impunité internationale

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À l’occasion de la Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression, célébrée le 4 juin, le monde détourne encore une fois le regard des atrocités que continue de subir la population enfantine palestinienne dans la bande de Ghaza, théâtre depuis le 7 octobre 2023 d’une agression d’une violence inouïe menée par l’entité sioniste.

Les enfants palestiniens paient un lourd tribut à cette guerre. Ils sont tués, brûlés vifs, affamés jusqu’à la mort, ou encore emprisonnés dans des geôles devenues des lieux de torture physique et psychologique. La machine de guerre sioniste ne fait aucune distinction : elle vise ces corps fragiles avec des armes destructrices, pourtant interdites par les conventions internationales, sans égard pour leur innocence ou leur jeune âge. Selon le Bureau gouvernemental des médias de Ghaza, l’agression génocidaire a déjà coûté la vie à au moins 16 854 enfants, représentant 31,5 % du nombre total de martyrs recensés. Depuis le début de cette offensive, un enfant meurt toutes les 40 minutes. Parmi les victimes, 37 % (6 235 enfants) étaient âgés de 6 à 12 ans, tandis que 31,1 % (5 241 enfants) avaient entre 13 et 18 ans. 932 nourrissons, âgés de moins d’un an, ont également péri, et 356 enfants sont nés et morts sous les bombardements. Par ailleurs, 60 enfants sont décédés de malnutrition, conséquence directe de la politique de famine imposée par l’occupant sioniste, visant à anéantir les survivants. Dans ce contexte dramatique, le président de la Commission palestinienne indépendante des droits de l’Homme (CPIDH), Jamil Sarhan, a confié que les violations perpétrées par les forces d’occupation sionistes contre les enfants prennent de nombreuses formes. Il a évoqué des assassinats ciblés par missiles, des frappes aériennes, ainsi que l’usage de technologies de surveillance et de tirs automatisés via drones et quadricoptères, qui n’épargnent ni les civils ni les enfants. M. Sarhan a aussi alerté sur d’autres formes de violences : des bombes incendiaires réduisant les corps en cendres, des enfants devenus méconnaissables, impossibles à identifier par leurs proches, et une politique délibérée de privation d’eau et de nourriture, imposée à toute la population de Ghaza. Ces crimes, a-t-il souligné, ne sont ni isolés ni sporadiques : ils sont systématiques, organisés, et dépassent tout entendement. « Ils se poursuivent sans relâche depuis le premier jour de l’agression », affirme-t-il. Il appelle ainsi le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, le Conseil des droits de l’Homme et toutes les instances internationales compétentes à une action immédiate et concertée. Le président de la CPIDH a également dénoncé l’absence de mécanismes internationaux efficaces pour assurer la reddition des comptes. L’impunité persistante, a-t-il dit, encourage l’occupant à continuer ses crimes en toute tranquillité, en sachant qu’aucune mesure coercitive ne viendra entraver sa marche mortifère. Dans cette optique, la CPIDH a adressé de nombreux appels clairs à l’ensemble des organisations internationales, détaillant à chaque fois l’ampleur de la tragédie et les violations massives des droits de l’enfant perpétrées à Ghaza.

Enfin, M. Sarhan a exhorté la communauté internationale à inscrire l’entité sioniste sur la liste noire des Nations unies pour ses crimes graves et répétés contre les enfants, dans l’espoir de freiner l’hécatombe et de rétablir, un jour, la justice pour les innocents tombés sous les bombes.

Sonia Stambouli

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