Plus des trois quarts de la population mondiale vivent dans des pays où le taux de criminalité est élevé, ou dans des pays où le niveau de résilience face au crime organisé est faible. Ce fléau menace la sécurité nationale. Les services de sécurité et les différents organismes de contrôle saisissent régulièrement d’importantes sommes illicites de devises aux frontières.
La montée en puissance du trafic de drogue au niveau de la région sahélienne a des implications sur toute l’Afrique du Nord. Afin de sécuriser le transit de leurs marchandises, ces narcotrafiquants recourent à la protection que peuvent apporter, par leur parfaite connaissance du terrain, les groupes terroristes et les différentes dissidences, concourant ainsi à leur financement.
Nous avons également la traite des êtres humains : des hommes, des femmes et des enfants sont soumis à l’exploitation sexuelle ou à l’exploitation par le travail.
Nous avons aussi le trafic de migrants qui est une activité bien organisée dans laquelle des personnes sont déplacées dans le monde en utilisant des réseaux criminels.
Nous avons le trafic de ressources naturelles qui inclut la contrebande de matières premières telles que diamants et métaux rares (provenant souvent de zones de conflit) et la vente de médicaments frauduleux potentiellement mortels pour les consommateurs.
Nous avons aussi la cybercriminalité. Les multiples paradis fiscaux, des sociétés de clearing permettent de cacher l’origine de l’argent.
Une enquête sur plus de 150 pays parrainée par les Nations unies met en relief que le montant du crime organisé varierait entre 2 % et 5 % du PIB mondial, amplifiant le trafic issu du commerce illégal sous toutes ses formes. : drogue, armes, traite, déchets toxiques, métaux.
Se basant sur douze indicateurs : leadership politique et gouvernance., transparence et responsabilité du gouvernement, coopération internationale, – politiques et législations nationales, – système judiciaire et détention, – forces de l’ordre, intégrité territoriale –, lutte contre le blanchiment d’argent, capacité de réglementation économique, soutien aux victimes et aux témoins, prévention et acteurs non étatiques, l’étude arrive à cinq conclusions.
Plus des trois quarts de la population mondiale vivent dans des pays où le taux de criminalité est élevé, ou dans des pays où le niveau de résilience face au crime organisé est faible ;
La traite des personnes est le marché criminel le plus répandu au monde ;
Les démocraties présentent des niveaux de résilience face à la criminalité plus élevés ;
Les acteurs étatiques constituent les principaux facilitateurs de ces pratiques occultes face au crime organisé (dont octroi opaque de marchés publics).
De nombreux pays en conflit et États fragiles sont très vulnérables face au crime.
La balance commerciale de l’Algérie
L’Organe national de la Statistique algérien a donné en avril les chiffres suivants pour les importations: 41,34 milliards de dollars en 2022,47,40 milliards de dollars en 2023 et 49,10 milliards de dollars en 2024 ;et respectivement pour les exportation de biens, y compris les hydrocarbures 68,72 milliards de dollars, 55,73 milliards de dollars et 49,29 milliards de dollars. Le volume des importations de marchandises connaît des hausses pour la majorité des catégories de produits : « boissons et tabac» :76,8%, «Articles manufacturés divers» : 20,3%, «Machines et Matériel de transport » : 19,1%, les «Produits alimentaires et animaux vivants» : 16,7%, les «Articles manufacturés» : 14%, les «Matières brutes non comestibles, sauf carburants» : 2% et les «Produits chimiques» : 1,7%.
En revanche, les « combustibles minéraux, lubrifiants et produits connexes » et les «huiles et graisses», affichent des diminutions respectives de leur volume de 13,4% et 1,2%.
Les exportations en 2O24 ont connu une baisse de 4,5% par rapport à l’année 2O23 résultant principalement de la diminution de 7,4% des prix des hydrocarbures en 2024, mais également par une baisse au niveau des prix des produits hors hydrocarbures de 6,7% sur la même période.
Le taux de couverture des importations par les exportations est aussi en diminution , passant de 128,9% en 2023 à 104% en 2024. Pour 2025, selon la banque mondiale dans son rapport d’avril 2025, il est prévu une baisse de 12% des prix des matières premières en 2025 et de 5% supplémentaires en 2026, un prix du Brent autour de 64 dollars le baril pour 2O25 et 60 dollars en 2026.
Le déficit budgétaire déjà très élevé selon la loi de finances 2O25 va donc s’accentuer. Plus de 64 milliards de dollars pour une dépense dépassant 125 milliards de dollars .
Les recettes de Sonatrach ont été de 60 milliards de dollars en 2O2O, 50 en 2O23 et 44 milliards de dollars en 2O24 . Les exportations hors hydrocarbures dont il convient de calculer le profit pour l’Algérie en soustrayant du chiffre d’affaires les matières premières importées (le taux d’intégration des entreprises publiques/privées étant fin 2024 à moins de 15/2O%), les différentes subventions comme le bas prix du gaz, les bonifications des taux d’intérêt ) ont été de 6,9 milliards de dollars en 2O22 , en 2O23 et 4,7 milliards de dollars en 2024 (source institutions officielles algériennes). Les importantes réserves de change de 194 milliards de dollars en 2013 sont tombées à 70 milliards de dollars fin 2024.
Par Abderrahmane Mebtoul






