AFIC 2025: L’ABS au Sénégal et l’AUB en Mauritanie, piliers d’une intégration économique africaine renforcée

0
318

Les participants au Forum africain d’investissement et du commerce (AFIC) ont mis en avant, dimanche à Alger, l’apport des deux banques algériennes activant en Mauritanie et au Sénégal, et qui représentent un atout pour l’intégration économique africaine, soulignant par ailleurs la nouvelle dynamique que connaissent le partenariat et la coopération économique entre l’Algérie et les pays du continent dans divers secteurs.

Lors de la deuxième et dernière journée de cette rencontre organisée par le Centre arabo-africain pour l’investissement et le développement (CAAID), avec la participation de près de 1 000 opérateurs issus de 43 pays, les intervenants ont salué la contribution de l’ABS Bank au Sénégal (Algerian Bank of Senegal) et de l’AUB (Algerian Union Bank) en Mauritanie au renforcement de la coopération économique et commerciale entre l’Algérie et ces deux pays, ce qui constitue « un atout de plus pour l’intégration africaine ». À ce propos, le président du CAAID, Amine Boutalbi, s’est félicité de la participation des deux banques algériennes implantées au Sénégal et en Mauritanie à ce forum, ce qui témoigne du « renforcement de la coopération économique africaine ». Il a également souligné l’importance de ce forum dans la promotion des échanges entre investisseurs, entrepreneurs et porteurs de projets, de manière à appuyer l’intégration des économies africaines et à promouvoir le commerce intra-continental. Le forum offre, selon lui, aux jeunes porteurs de projets innovants africains et de la Diaspora, l’opportunité de se rapprocher des institutions bancaires nationales et internationales afin d’examiner les possibilités de financement et de concrétisation de leurs projets. M. Boutalbi a également rappelé la « participation remarquable » de la Banque islamique de développement (BID), de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), et de la Banque africaine d’Import-Export au forum, soulignant que la facilitation des procédures et l’adoption de solutions novatrices dans le domaine de l’investissement demeurent l’unique voie pour promouvoir les exportations algériennes, ce qui renforcera la présence des produits algériens à l’échelle internationale. Pour sa part, le directeur de la promotion et du soutien aux échanges économiques au ministère des Affaires étrangères, Rabah Fassih, a mis en avant l’importance de la coopération algérienne avec les autres pays africains, précisant que le partenariat de l’Algérie avec le continent connaîtra une impulsion accrue cette année, dans le contexte d’un certain nombre d’événements économiques majeurs prévus. Dans une déclaration à la presse, le responsable a souligné que cette dynamique sera le reflet de l’organisation de la 7e édition de la foire consacrée aux produits algériens à Nouakchott, en Mauritanie, prévue durant le mois courant, de la Foire internationale d’Alger (FIA) en juin, et de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), que la capitale algérienne accueillera en septembre prochain. M. Fassih a affirmé que ces manifestations « témoignent de la volonté de l’Algérie d’investir les marchés étrangers et, en contrepartie, d’encourager et d’attirer les investissements étrangers » vers l’Algérie.

Les perspectives de la coopération économique entre l’Algérie et l’Ouganda ont également été abordées lors de cette 11e édition de l’AFIC, avec un accent particulier sur les opportunités d’investissement dont disposent les deux pays dans plusieurs secteurs, notamment l’industrie manufacturière, les énergies renouvelables, l’agriculture et les services. Les intervenants ont relevé une amélioration significative du climat des affaires dans les deux pays, marquée par un assouplissement des procédures de réalisation des projets grâce aux différentes facilitations législatives et fiscales, mais aussi à l’accompagnement bancaire des projets d’investissement. À cette occasion, les représentants de l’Autorité ougandaise d’investissement présents à cette rencontre ont mis l’accent sur les atouts de leur pays, riche en ressources naturelles, notamment dans les secteurs des mines, de l’énergie et du tourisme, mettant également en avant la dynamique que connaît l’industrie manufacturière et les services, à l’instar des technologies de la communication. Pour sa part, Julius Joshua Kivuna, chef de mission adjoint à l’ambassade d’Ouganda en Algérie, a évoqué les opportunités de partenariat avec l’Algérie, soulignant la volonté de son pays d’œuvrer à la concrétisation de projets bilatéraux dans les domaines du commerce et de l’investissement, particulièrement dans les filières agricoles, comme le coton, les produits laitiers, le café, ainsi que la transformation des produits agricoles, notamment les fruits tropicaux. À cet égard, M. Kivuna a rappelé les facilitations fiscales offertes aux porteurs de projets dans le cadre des mécanismes d’investissement encadrés par l’AAPI et le guichet unique, où toutes les procédures sont effectuées. En marge du forum, plusieurs rencontres d’affaires bilatérales ont eu lieu entre les entreprises algériennes et leurs homologues ougandaises pour examiner l’établissement de partenariats d’investissement et de commerce dans les deux pays, et dans différents secteurs. Parmi les secteurs évoqués lors de ces rencontres d’affaires figurent l’industrie manufacturière, la numérisation, les banques, les services et le tourisme. Pour rappel, le programme de la 11e édition de l’AFIC comprend une série d’événements, notamment des conférences et des ateliers organisés en présentiel et en visioconférence, en plus d’un salon économique organisé à cette occasion. Ce salon, qui s’est tenu avec la participation d’entreprises nationales et étrangères, a couvert les domaines de l’exportation, du commerce, de l’agriculture, des industries agroalimentaires, du tourisme, des services, des technologies, de la transition numérique, de l’énergie et des énergies renouvelables, ainsi que le bâtiment, les travaux publics, l’industrie pharmaceutique, l’investissement, la finance, le transport et l’environnement.

Amel Driss

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici