Poésie Nécessité de recueillir et d’archiver les poèmes du melhoun

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Les participants à un colloque sur «la poésie melhoun : patrimoine vivant»
ont insisté, samedi, à Mostaganem, sur la nécessité de recueillir et d’archiver les textes de ce genre littéraire.

Dans ce contexte, le doyen de la Faculté des lettres et des arts de l’université Abdelhamid-Ibn Badis de Mostaganem, Djillali Benichou a souligné que la poésie melhoun était un «enregistrement vivant» de la mémoire collective, transmise de génération à une autre et enregistrant différents événements à travers les époques historiques du pays. Il a rappelé que les poètes du melhoun avaient contribué à la motivation pour la glorieuse révolution, ce qui nécessite l’archivage de leurs poèmes et leur édition pour être étudiés par les générations montantes, surtout les étudiants de littérature populaire. Le même responsable a appelé à associer l’université dans ce genre de manifestations culturelles, partant du fait qu’elle dispose d’enseignants chercheurs ayant les compétences scientifiques pour l’étude de textes, leur analyse et leur recueil en œuvres académiques. Le commissaire du festival culturel national de poésie melhoun, Abdelkader Bendaamache a mis l’accent, quant à lui, sur l’importance de la recherche et de la prospection des textes en poésie melhoun. Il a également insisté sur la nécessité de lecture et d’analyse de textes poétiques de ce genre littéraire, qui constitue une expression orale de la société algérienne, signalant la collecte de 200 poèmes de Sidi Lakhdar Benkhelouf dans le madih du prophète Mohamed (QSSL) et que l’opération se poursuivait encore. Pour sa part, Djillali Khachab de l’université de Souk Ahras a insisté sur la promotion de la culture populaire surtout en audiovisuel à travers la réalisation d’émissions et de films documentaires. Le poète et chercheur dans le melhoun, Hadj Bouferma de Mostaganem a appelé à traiter les textes poétiques avec l’implication d’universitaires et chercheurs dans ce domaine. Trois axes ont été retenus lors de cette rencontre abordant le madih du prophète Mohammed (QSSSL) dans les poèmes de Sidi Lakhdar Benkhelouf, l’impact de la poésie melhoun ainsi que son histoire. Une série de communications a été présentée à cette occasion traitant, entre autres, de la réalité mohamédienne dans les textes du cheikh Sidi Lakhdar Benkhelouf, de la chanson chaabi et de son impact sur le melhoun, de l’authenticité du texte melhoun et des effets de sa traduction ainsi que de la place de la poésie melhoun dans la mémoire collective et dans la créativité et la communication. Ce colloque a été organisé en marge de la 5e édition du Festival culturel national de poésie melhoun dédié à Sidi Lakhdar Benkhelouf et rendant hommage aux regrettés poète du bédoui, cheikh Charef Benkheira et au chanteur défunt du chaabi, Ahmed Zeghiche, qui se tient du 14 au 17 septembre à Mostaganem.