La Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye poursuit,vendredi, pour le cinquième jour consécutif ses audiences publiques consacrées aux obligations humanitaires de l’entité sioniste vis-à-vis des Nations Unies, ses agences et d’autres agences internationales, ainsi que des tiers opérant dans les territoires palestiniens occupés.
Les audiences orales entamées lundi, et qui prendront fin aujourd’hui selon le calendrier officiel de la CIJ, se concentrent particulièrement sur les responsabilités humanitaires de l’entité sioniste envers les Palestiniens, en particulier dans la bande de Ghaza, où plus de 50 jours de blocus complet ont sévèrement restreint l’entrée de l’aide humanitaire dans le contexte de l’agression génocidaire sioniste en cours, depuis le 7 octobre 2023. Au total, 40 Etats et plusieurs autres organisations régionales et continentales, à l’instar de la Ligue arabe, l’Union africaine(UA), l’Organisation de la coopération islamique(OCI), se sont inscrits pour présenter au cours de ces audiences, leurs dépositions. Pour rappel, les audiences de la CIJ font suite à une résolution adoptée en décembre 2024 par l’Assemblée générale des Nations Unies, à l’initiative de la Norvège qui a demandé un avis consultatif sur les obligations humanitaires de l’entité sioniste en tant que puissance occupante concernant les activités des Nations Unies, des agences onusiennes, d’autres agences internationales et des Etats tiers dans les territoires palestiniens occupés.
423 000 personnes palestiniennes déplacées de force ,se trouvent sans aucun abri sûr,selon l’ONU
Plus de 423 000 Ghazaouis ont été forcés de se déplacer au cours de ces dernières semaines par les agressions incessantes de l’armée sioniste sans trouver un endroit sûr où s’abriter, a dénoncé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. » Les frappes récentes de l’armée sioniste auraient touché des bâtiments résidentiels, affectant l’hébergement des personnes déplacées, en particulier à Rafah et dans l’est de la ville de Ghaza. Mardi, nos partenaires humanitaires estimaient que plus de 423 000 personnes ont été à nouveau déplacées, sans aucun endroit sûr où aller à Ghaza », a fait savoir jeudi M. Dujarric dans une conférence de presse. Il a ajouté que » le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a averti que les opérations continuent d’être étouffées par de sévères restrictions de mouvement à l’intérieur de Ghaza, ainsi que par l’armée (sioniste) et les attaques qui mettent en danger la sécurité des travailleurs humanitaires ainsi que leurs locaux ».Notant que la plupart des produits de première nécessité ne sont pas disponibles, tandis que les attaque s contre les convois humanitaires et les pillages augmentent, Dujarric a déploré des acteurs humanitaires sur le terrain n’ont pas pu récupérer les stocks restants de carburant dont la population a désespérément besoin ». Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 52.418 martyrs et 118.091 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires palestiniennes.
L’OMS ,dénonce ce qui se passe à Ghaza « est le qualifie d’ une abomination »
Ce qui se passe à Ghaza est « une abomination », a dénoncé jeudi un haut responsable de l’OMS, qui a dit sa colère face à l’inaction pour venir au secours de la population, victime d’un génocide barbare sioniste. »Nous devons nous poser la question : quelle quantité de sang est suffisante pour satisfaire les objectifs politiques? », s’est indigné Mike Ryan, le directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lors d’un point de presse. »Nous brisons le corps et l’esprit des enfants de Ghaza. Nous affamons les enfants de Ghaza, car si nous n’agissons pas, nous serons complices de ce qui se passe sous nos yeux », a-t-il insisté.Vendredi marquera deux mois de blocus total de la bande de Ghaza par les forces sionistes. Depuis le 2 mars aucune aide humanitaire n’est autorisée à entrer.Depuis l’instauration du blocus, l’ONU ne cesse de dénoncer la catastrophe humanitaire et sanitaire et le risque de famine pour les 2,4 millions d’habitants.Le Programme alimentaire mondial a annoncé il y a quelques jours qu’il « avait épuisé tous ses stocks ». « Nous regardons cela se dérouler sous nos yeux, et nous ne faisons rien. En tant que médecin, je suis en colère contre moi-même de ne pas en faire assez », a dit le docteur Ryan.Il a évoqué « plus de 1.000 enfants qui n’ont plus de membres, des milliers d’enfants avec des lésions de la moelle épinière, avec de graves blessures à la tête dont ils ne se remettront jamais, des milliers et des milliers d’enfants avec de graves troubles psychologiques dont ils ne se remettront peut-être jamais ».
Au moins 29 martyrs dans des frappes sionistes sur Ghaza
Au moins 29 Palestiniens sont tombés en martyrs depuis la nuit du mercredi dans des bombardements sionistes sur Ghaza, selon la Défense civile. Depuis la nuit, huit personnes sont tombés en martyres dans une frappe aérienne sioniste sur la maison de la famille Abou Sahloul dans le camp de réfugiés de Khan Younès, dans le sud du territoire, a indiqué à l’agence de presse palestinienne Wafa citant un responsable de la Défense civile.Quatre autres personnes sont tombés en martyres dans un bombardement aérien dans le quartier Al-Tuffah de la ville de Ghaza (nord), a-t-il ajouté. Au moins 17 autres personnes sont tombés en martyres dans d’autres attaques à travers le territoire, dont l’une a touché une tente pour personnes déplacées dans la ville de Deir el-Balah (centre), selon la Défense civile. « Nous avons trouvé toutes ces maisons détruites, des enfants, des femmes Aet des jeunes gens déchiquetés par les bombardements (…) Nous sommes fatigués, assez! », a déclaré Ahmed Abou Zarqa après la frappe meurtrière à Khan Younès.
Un navire chargé d’aide humanitaire vers Ghaza attaqué par deux drones de l’armée sioniste près de Malte
La Coalition de la Flottille de la liberté a fait savoir vendredi qu’un de ses navires chargé d’aide humanitaire vers Ghaza a été attaqué par deux drones sionistes dans les eaux internationales au large de Malte.Dans un communiqué, la Coalition de la Flottille de la liberté, une coalition internationale non gouvernementale, habituée à mener des caravanes humanitaires pour briser le blocus de l’entité sioniste sur la bande de Ghaza, a indiqué que « 30 personnes avaient été à bord du navire au moment de l’attaque ». La même source a ajouté que « l’attaque a eu lieu à environ 17 milles nautiques à l’est des côtes de Malte », faisant remarquer qu’après l’attaque, « un incendie s’est déclaré à l’intérieur du navire, ce qui l’a emmenée à lancer une alerte à laquelle les autorités de Malte ont répondu positivement, en envoyant rapidement un remorqueur ». De son côté, le gouvernement maltais a indiqué que « le remorqueur est arrivé à l’endroit indiqué à 1h 28 du matin (heure maltaise) et il a pu éteindre l’incendie », affirmant que « toutes les personnes qui étaient à bord sont saines et sauves ».
