La rentrée professionnelle 2017-2018, prévue le 24 de ce mois, sera caractérisée par la mise en œuvre de la nouvelle organisation du cursus d’enseignement professionnel, pour mieux répondre aux besoins et à la demande, a indiqué, hier, à Alger, le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki.
Dans une déclaration à la presse en marge de la réunion des directeurs de wilaya de la formation et de l’enseignement professionnels, le ministre a souligné que cette nouvelle organisation s’articule autour du Brevet d’enseignement professionnel (BEP), en remplacement du Diplôme d’enseignement professionnel du premier degré (DEP1) et du Diplôme d’enseignement professionnel du deuxième degré (DEP2), ainsi que le Brevet d’enseignement professionnel supérieur (BEPS), sanctionnant le deuxième cycle de l’enseignement professionnel. Le ministre a expliqué qu’après avoir constaté que l’enseignement professionnel «ne répondait pas beaucoup à toutes les attentes escomptées», le gouvernement a décidé alors de la mise en place d’une «nouvelle architecture pour le rendre plus attractif et pour répondre aux besoins et à la demande des élèves admis du cycle moyen vers le secondaire». «L’alignement de la durée des études du premier cycle d’enseignement (BEP), à celle fixée dans le cycle d’enseignement secondaire (3 ans), ainsi que l’alignement du BEP sur le bac dans le cas de l’insertion au travail, ou pour l’accès à un enseignement professionnel, ont pour objectif de rendre ce cursus plus attractif aux yeux des élèves et de leurs parents», a-t-il déclaré à l’ouverture des travaux de la réunion. Mebarki a insisté sur le fait que ce cursus est destiné aux élèves de l’enseignement obligatoire de base admis à l’enseignement secondaire et ayant opté pour cet enseignement, ainsi qu’aux élèves réorientés issus de la 1e année de l’enseignement secondaire. L’accès à la première année du cycle préparant au BEPS, est ouvert, quant à elle, aux élèves candidats titulaires du BEP, dans le prolongement de la filière suivie, ainsi qu’aux élèves candidats titulaires du DEP2, a-t-il noté, précisant que la mise en place de cette nouvelle architecture se fera «progressivement» à partir de septembre 2017. Dans le même cadre, le ministre a fait savoir que les filières programmées, sont celles qui existent déjà, à savoir les maintenances des systèmes informatiques, des systèmes énergétiques: option/froid et industrielle ainsi que techniques d’électricité, productique mécanique, informatique : option – réseau et la nouvelle filière technique de vente. Tout en indiquant que son département prévoit à l’avenir, l’élaboration d’un répertoire de filières propres à l’enseignement professionnel, le ministre a souligné que son département s’intéresse, cette année, «un peu plus que d’habitude», à la formation à distance, pour «offrir de nouvelles disponibilités de formation à ceux qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas accéder aux établissements, ou suivre d’autres modes de formation».
Quelque 372 000 nouveaux postes de formation pour cette année
Le secteur de la formation professionnelle offre, cette année, quelque 372 000 nouveaux postes de formation, dont 277 820 postes pour la formation destinés à la formation diplômante, et 94 140 postes pour la formation qualifiante, a indiqué le ministre. Concernant les nouvelles formations et spécialités prévues cette année, Mebarki a cité 380 réparties sur 22 branches professionnelles sanctionnées par des diplômes, et sont programmées à travers les différents établissements sur les 442 spécialités que compte la nomenclature des branches et des spécialités. «Les nouvelles spécialités concernent notamment, a-t-il fait savoir, le BTS développeur d’applications multiplateformes, BTS administrateur Datacenter et BTS Cloud computing et virtualisation». Selon le ministre, les offres et les spécialités ouvertes doivent répondre aux exigences de l’économie nationale, et faciliter l’insertion des diplômés dans le monde du travail, suivant des critères bien définis dont les spécificités locales, les évolutions techniques et des métiers et les spécialités qui facilitent l’accès et l’insertion au travail pour les diplômés de la formation professionnelle. Par ailleurs, Mebarki n’a pas manqué de rappeler la politique d’associer l’entreprise dans la conduite de centres d’excellence dans certaines filières stratégiques. «Un bilan d’étape sera élaboré et évalué au cours de cette année, avec nos partenaires, (…). Nous élargirons, nous aussi, cette initiative à d’autres entreprises et secteurs importants, comme l’agroalimentaire, la mécanique, l’utilisation de l’énergie solaire…», a-t-il fait savoir.