Alors que la bande de Ghaza traverse la plus longue période sans ravitaillement depuis octobre 2023, les agressions sionistes ont repris de plus belle, plongeant les Palestiniens dans une crise humanitaire sans précédent.
Les bombardements intensifs, qui ont suivi la rupture brutale du cessez-le-feu le 19 mars, ont déjà causé la mort d’environ 600 personnes, dont 200 femmes et enfants, selon le ministère palestinien de la Santé. Parallèlement, la situation sanitaire s’aggrave dangereusement, notamment en raison de la pénurie d’eau et de l’effondrement des infrastructures médicales.
Un blocus humanitaire catastrophique
Les agences humanitaires de l’ONU alertent sur les conséquences désastreuses du blocus imposé à Ghaza. L’UNRWA a exprimé sa profonde préoccupation quant à la poursuite du blocage des livraisons d’aide depuis le 2 mars dernier. « Il s’agit de la plus longue période depuis octobre 2023 durant laquelle aucun ravitaillement n’est entré à Ghaza », a déclaré Sam Rose, directeur de la planification de l’UNRWA, lors d’un point de presse à Genève. Les conséquences sont dramatiques, plus d’un million de Palestiniens risquent d’être privés de colis alimentaires en mars, et six des 25 boulangeries soutenues par le Programme alimentaire mondial (PAM) ont dû fermer leurs portes. En outre, l’accès aux soins est sévèrement entravé. « Les médecins sont épuisés, les fournitures médicales essentielles sont sur le point de manquer », a prévenu Tomaso Della Longa, porte-parole de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Des bombardements meurtriers et un exode forcé
Les forces d’occupation sionistes ont intensifié leurs attaques aériennes et terrestres contre la bande de Ghaza, ciblant notamment les zones civiles. Dans le quartier d’Al-Tuffah, à l’est de la ville de Ghaza, les corps de neuf martyrs, dont cinq enfants et une femme, ont été retrouvés sous les décombres d’une maison détruite par une frappe aérienne. L’occupation sioniste a également émis de nouveaux ordres d’évacuation dans plusieurs quartiers du nord de Ghaza, notamment Sultans, Karama et Al-Awda. Ces évacuations forcées, accompagnées de menaces de bombardement, visent à accentuer la pression sur la population civile déjà accablée par la guerre et la faim. Depuis le 7 octobre 2023, le bilan de l’agression s’élève à 49.617 martyrs et 112.950 blessés, faisant de cette offensive l’une des plus meurtrières de l’histoire moderne.
Le Liban également sous les tirs
La violence ne se limite pas à Ghaza. Au sud du Liban, l’armée sioniste a mené plusieurs bombardements d’artillerie contre des villes et villages, notamment Al-Khiyam, Haoula, Markeba et Kafr Kila. Selon l’Agence nationale d’information libanaise (ANI), ces frappes s’inscrivent dans une série d’attaques répétées malgré l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024. Plus de 1.100 violations ont été enregistrées depuis, causant la mort de 92 personnes et blessant 285 autres.
Un appel international pour stopper l’agression
Face à l’ampleur de la tragédie, la Confédération palestinienne pour l’Amérique latine et les Caraïbes (COPLAC) a condamné fermement le « nettoyage ethnique » perpétré par l’entité sioniste contre les Palestiniens. Son président, Rafael Araya Masri, a exhorté les gouvernements d’Amérique latine à agir contre ces crimes et à faire pression pour un règlement pacifique garantissant les droits du peuple palestinien. L’ONU et plusieurs organisations humanitaires exigent un cessez-le-feu immédiat et un accès sans entrave à l’aide humanitaire. « Sans action urgente, les pertes humaines et les souffrances continueront d’augmenter », a mis en garde Sam Rose de l’UNRWA. Dans un contexte où l’agression s’intensifie et où l’accès aux ressources vitales est bloqué, la situation à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés ne cesse de se détériorer, menaçant des millions de vies. L’urgence d’une action internationale n’a jamais été aussi pressante.






