CAF: Un grand jour pour Sadi et l’Algérie

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Le jour de la réhabilitation de l’Algérie au niveau de la CAF est enfin arrivé. Ce mercredi 12 mars est à marquer d’une pierre blanche, puisque notre pays retrouvera sa place au sein du Comité exécutif de l’instance faîtière du football africain.

En effet, le président de la FAF et ministre des Sports, Walid Sadi, sera officiellement élu par acclamation au sein du Comex de la CAF, puisqu’il est le seul candidat de la zone nord-africaine (UNAF). Un travail en amont a été réalisé par la diplomatie sportive algérienne afin de lui assurer un siège lors des élections qui auront lieu aujourd’hui au Caire. Des élections qui concernent également le fauteuil de président de la CAF promis au Sud-Africain Patrice Motsepe, candidat unique à sa succession. L’assemblée générale de la CAF l’élira sans surprise et par acclamation pour un second mandat de quatre ans au cours duquel il devrait consolider son règne après avoir redressé financièrement la CAF. L’homme d’affaires sud-africain fait l’unanimité, même si sa gestion n’a pas été exempte de tout reproche. Ses accointances avec le manipulateur et l’intrigant Faouzi Lekjaâ a quelque peu réduit son influence en tant que président, laissant au dirigeant marocain le loisir de diriger à sa guise et derrière le rideau l’instance africaine de football. Les deux derniers camouflets subis par la CAF au niveau du TAS international dans l’affaire du maillot de Berkane et sa fausse carte géographique du Maroc, ainsi que celle de Samuel Eto’o, réhabilité pour prendre part aux élections du Comex, devraient lui donner à réfléchir et l’inciter à s’éloigner quelque peu de Lekjaâ. C’est dans cette optique que le retour de l’Algérie au premier plan, après huit ans d’absence, servira à rétablir un équilibre au niveau de la CAF. Walid Sadi aura un rôle prépondérant à jouer pour que l’Algérie ne soit plus lésée ou marginalisée comme ce fut malheureusement le cas, ces dernières années. Il semble que les cartes seront redistribuées au niveau de la CAF, au cours de ce nouveau mandat. Faouzi Lekjaâ ne devrait plus régner en maître absolu. Il y aura d’autres forces de proposition pour contrecarrer ses desseins. Une chose est sûre, les choses commencent à bouger au sein de la CAF. Ses dirigeants prennent conscience de la nécessité de prendre sérieusement en charge l’avenir du football africain et ne plus le laisser aux mains d’une minorité qui se soucie plus de ses propres intérêts au détriment de la majorité. La Fifa, que beaucoup accusent d’ingérence, doit également revoir sa politique au niveau africain et ne plus considérer la CAF comme une filiale que Gianni Infantino manipule comme bon lui semble.

Ali Nezlioui

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