À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa a rendu un vibrant hommage aux femmes palestiniennes, soulignant leur rôle fondamental dans la lutte contre l’occupation sioniste. « Alors que le monde célèbre cette journée, nos femmes, nos filles et nos jeunes femmes, au pays et dans la diaspora, demeurent les actrices clés de la détermination de notre peuple sur sa terre et de son attachement à ses droits légitimes », a-t-il déclaré.
Dans son discours, le Premier ministre a mis en avant la situation dramatique que vivent les Palestiniennes, exposées aux crimes de l’occupant, aux violences racistes et aux tentatives de déplacement et de colonisation, notamment dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée. « Le génocide commis dans la bande de Ghaza, la dégradation de la situation humanitaire et les restrictions imposées par l’occupant, comme l’interdiction de l’UNRWA, aggravent la souffrance des femmes et des filles palestiniennes », a-t-il affirmé. Selon lui, ces politiques compromettent des décennies de progrès en matière de droits et de libertés, et mettent en péril le droit à l’autodétermination et au retour du peuple palestinien. Malgré ces épreuves, Mohammed Mustafa a salué la résilience des femmes palestiniennes et leur engagement dans la lutte nationale. « Nous sommes fiers de notre mouvement des femmes et nous sommes déterminés à promouvoir leurs droits, alors qu’elles continuent à contribuer activement à la construction d’un État palestinien indépendant avec El-Qods comme capitale », a-t-il ajouté. Il a également rappelé que la lutte pour les droits des Palestiniennes est indissociable de la lutte nationale pour la libération de la Palestine. « Nous continuerons à œuvrer avec nos partenaires pour renforcer la détermination des femmes palestiniennes afin qu’elles restent à l’avant-garde de la résistance et de la reconstruction de notre société », a-t-il conclu.
Violences systémiques et souffrances des femmes palestiniennes
Alors que la Journée internationale des droits des femmes est célébrée à travers le monde, les Palestiniennes subissent un déferlement continu et systématique de violences infligées par l’occupant sioniste. Depuis plus de 15 mois, l’agression génocidaire contre la bande de Ghaza a causé la mort de plus de 12 000 femmes palestiniennes, un tribut particulièrement lourd pour cette population qui endure oppression, déplacements forcés et privation de ses droits fondamentaux. Elles sont privées d’accès aux soins, à l’éducation et à des conditions de vie dignes, tandis que des centaines d’entre elles sont détenues dans les geôles israéliennes, où elles subissent des formes extrêmes de persécution et de torture, tant physique que psychologique. Outre ces souffrances, la situation humanitaire en Palestine est alarmante : manque d’accès à l’eau potable, malnutrition, propagation de maladies et d’épidémies viennent s’ajouter aux conséquences directes des agressions militaires incessantes. Pourtant, malgré ces conditions de vie effroyables, les femmes palestiniennes, qu’elles soient à Ghaza ou en Cisjordanie occupée, continuent de faire preuve d’un courage exceptionnel. Elles soignent les blessés, soutiennent leurs familles, participent activement à la résistance et s’engagent sur les plans politique et social. « En dépit des violences et de l’oppression, la femme palestinienne montre, à chaque fois, au monde son attachement à sa terre et son engagement aux côtés des hommes jusqu’à la libération de la Palestine », a déclaré l’ex-détenue Iman Nafeh, épouse du résistant déporté Nael Barghouti. Elle a également souligné l’immense responsabilité qui incombe aux femmes palestiniennes, particulièrement après l’assassinat ou l’arrestation des figures masculines de leur famille. « Le rôle de la femme palestinienne ne se résume pas à donner naissance à des héros. Elle doit aussi assurer la responsabilité du foyer, élever ses enfants dans l’amour de la patrie et les préparer à se sacrifier pour la libération de notre terre », a-t-elle affirmé. Malgré les conditions de vie dramatiques dans les camps de réfugiés, souvent dépourvus des besoins les plus élémentaires, elle insiste : « La femme palestinienne continuera de résister et restera debout. Elle est le phare qui éclaire le chemin vers la liberté et l’indépendance. » À l’occasion de cette journée symbolique, elle a lancé un appel aux femmes du monde entier, les exhortant à se mobiliser pour soutenir leurs sœurs palestiniennes, victimes d’un système oppressif visant à les déraciner de leur terre.
Les voix des Palestiniennes, un cri pour la justice
La journaliste palestinienne Malak Abu Hussein a également témoigné de la souffrance extrême des femmes à Ghaza, notamment celles qui tentent de documenter et de dénoncer les crimes de l’occupant. « En tant que journaliste palestinienne, je vis sous les bombardements incessants et la mort me guette à chaque instant. Mais cela ne m’a jamais dissuadée de poursuivre mon travail. Peu importe si, un jour, c’est mon propre décès qui est annoncé dans les médias », a-t-elle confié. Confrontées quotidiennement à la mort, les femmes palestiniennes refusent de céder à la peur et continuent de lutter avec courage, utilisant la plume et l’image comme armes face à l’injustice. « Nous vivons un paradoxe : l’espoir de voir une trêve durable et la peur de la reprise des bombardements », a-t-elle ajouté, appelant la communauté internationale à ne pas rester passive face à ce drame. Elle a insisté sur l’importance d’agir et de relayer la voix du peuple palestinien. « Ne soyez pas de simples spectateurs. Nous ne documentons pas notre souffrance pour susciter la pitié, mais pour réveiller les consciences. La cause palestinienne n’est pas uniquement celle d’un peuple, elle est une cause juste. » Le Dr Raouia Hussein Amer Tamboura, de l’hôpital Kamal-Adwan, a quant à elle souligné l’importance du rôle des femmes palestiniennes dans le soutien à leur communauté. « En dépit des souffrances, elles poursuivent leur combat. Aujourd’hui, elles sont fières de lutter pour la libération du troisième Lieu Saint de l’Islam », a-t-elle affirmé. Face aux atrocités de l’occupation, les Palestiniennes restent debout, porteuses d’un message de dignité et de détermination. Elles incarnent, à travers leur lutte, une résistance inébranlable contre l’injustice, faisant de la Journée internationale des droits des femmes un moment de réflexion sur leur combat pour la liberté et l’indépendance.
Les femmes sahraouies, une lutte inébranlable face à l’occupation marocaine
La femme sahraouie célèbre cette année la Journée internationale des droits des femmes dans un contexte marqué par l’intensification de la lutte contre l’occupant marocain. Malgré les tentatives de répression, la terreur et les crimes perpétrés par les forces d’occupation, les Sahraouies restent déterminées à arracher leur liberté et leur indépendance. En première ligne du combat pour la libération nationale, elles jouent également un rôle central dans la construction des institutions de l’État sahraoui, occupant des postes clés en politique, diplomatie, santé, éducation et administration. Depuis la reprise de la lutte armée par le peuple sahraoui en novembre 2020, elles n’ont cessé de s’imposer comme des figures majeures du mouvement de résistance. Khadidjatou Al-Dawiya, deuxième vice-présidente du Collectif des défenseurs des droits de l’Homme au Sahara occidental (CODESA), dénonce les souffrances infligées aux Sahraouies par l’occupant marocain : oppression, enlèvements, détention politique, torture et représailles pour leur engagement en faveur de l’autodétermination. « Les territoires sahraouis occupés vivent sous un black-out médiatique total, empêchant toute célébration libre de la Journée internationale des femmes », souligne-t-elle, appelant à une solidarité internationale accrue. Mahfouda Bamba Lefkir, militante et ancienne détenue politique, met en lumière la situation « très difficile » des Sahraouies, tout en réaffirmant leur détermination à poursuivre la lutte. Elle insiste sur l’importance de la mobilisation pour la libération des détenus politiques et la fin de l’occupation marocaine. « Nous ne céderons pas. Nous arracherons nos droits, quoi qu’il en coûte », affirme-t-elle avec conviction. Face aux violences et à la répression, la femme sahraouie demeure un symbole de résistance inébranlable, défiant l’oppression pour un avenir libre et souverain.
Yasmine D./Ag






