L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a officiellement soumis des observations écrites à la Cour internationale de justice (CIJ) concernant l’avis consultatif demandé par l’ONU sur les responsabilités de l’entité sioniste vis-à-vis des activités des Nations Unies, d’autres organisations internationales et d’États tiers dans les territoires palestiniens occupés.
Dans un communiqué relayé samedi par l’agence de presse Wafa, l’OCI a insisté sur l’importance de cette démarche juridique visant à contrer les restrictions imposées par l’occupant à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), empêchant cette dernière d’accomplir sa mission depuis le 30 janvier dernier. L’OCI a réaffirmé son soutien inconditionnel à l’UNRWA, créée sous mandat de l’Assemblée générale des Nations Unies pour assurer l’assistance aux réfugiés palestiniens jusqu’à ce qu’une solution juste et durable soit mise en place. L’organisation islamique a également dénoncé les lois et mesures sionistes entravant l’action humanitaire de l’agence dans les territoires occupés. À noter que début février, la CIJ avait annoncé avoir autorisé l’OCI à présenter ses remarques sur le respect par l’entité sioniste de ses obligations internationales. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 19 décembre 2023, sollicitant un avis consultatif sur la présence et les activités des organes et agences de l’ONU, ainsi que d’autres organisations, dans les territoires occupés.
L’UNRWA met en garde contre les conséquences d’un démantèlement
Face aux tentatives sionistes visant à faire disparaître l’UNRWA, l’agence onusienne a mis en garde contre l’aggravation dramatique de la situation des réfugiés palestiniens. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a déclaré samedi que l’agence représente « l’épine dorsale des opérations humanitaires à Ghaza », en poursuivant la fourniture de services de santé et d’éducation aux réfugiés en Cisjordanie occupée, y compris à El Qods-Est. Lazzarini a dénoncé les attaques incessantes contre l’UNRWA, affirmant qu’elles ne constituent pas seulement une offensive contre les réfugiés et leur droit au retour, mais aussi contre l’histoire et l’identité palestiniennes. Il a mis en garde contre les répercussions désastreuses d’une suppression de l’agence, soulignant que la situation des réfugiés ne disparaîtrait pas avec l’UNRWA, mais s’aggraverait considérablement. « Si l’UNRWA cesse d’exister, la région sera confrontée à des conséquences catastrophiques. Des centaines de milliers de Palestiniens seront privés d’accès à l’éducation et aux soins de santé, créant un vide que personne ne pourra combler », a-t-il averti. L’ONU a de son côté réaffirmé que l’UNRWA maintient une stricte neutralité et reste déterminée à poursuivre ses missions malgré les interdictions imposées par l’occupant. Cette mobilisation internationale traduit une volonté claire de défendre le rôle de l’UNRWA et d’assurer la protection des droits fondamentaux des réfugiés palestiniens dans un contexte de pressions accrues.






