Le TAS de Lausanne ayant officiellement rejeté la décision de la CAF, celle-ci doit se prononcer rapidement sur les fameux maillots du club marocain du RS Berkane objet de contestation de la partie algérienne.
Le communiqué du tribunal sportif international publié, en fin de semaine, est clair et sans ambages. «La décision de la CAF de maintenir l’approbation des maillots est ainsi annulée et l’appel de la FAF est admis », tranche le TAS avant de préciser que « l’image d’une carte territoriale du Maroc, intégrant le Sahara occidental, sur les maillots litigieux véhicule un message, une manifestation ou une propagande à caractère politique, étant donné que cette carte représente l’affirmation d’une souveraineté territoriale qui demeure à ce jour contestée et encore non résolue sur le plan international».
On attend donc la réaction de la CAF qui doit sortir de son mutisme. Elle est en tout cas contrainte de se rendre à l’évidence et d’appliquer le verdict du TAS, en empêchant désormais les clubs marocains de jouer avec des maillots floqués d’une carte territoriale de leur pays intégrant le Sahara occidental. Une question de fond remportée par les Algériens dont les clubs n’auront plus désormais à se soucier de ce problème s’ils doivent affronter à l’avenir des clubs marocains dans les compétitions internationales.
Un camouflet pour Faouzi Lekjaâ qui a fait de la carte expansionniste du Maroc son cheval de bataille. Il l’a pu l’imposer aux dirigeants de la CAF qu’il tient dans la main, mais son influence s’arrête en Afrique.
Pour rappel, Lekjaâ a été le gardien puis le président du RS Berkane, avant de devenir le parrain du football marocain et un membre très influent pour ne pas dire le véritable décideur au niveau de la CAF. Cet échec cuisant pour lui va-t-il remettre en cause son règne ? Le président Patrice Motsepe ne va-t-il s’éloigner quelque peu de son « ami » marocain ? Les cartes vont-elles être redistribuées au niveau de l’instance faîtière du football africain ? Autant d’interrogations auxquelles on aura des réponses dans les prochaines semaines. En tout cas, rien ne sera comme avant.
Il faut rappeler que la CAF a piétiné ses propres lois et règlements en cédant au diktat d’un seul homme qui fait la pluie et le beau temps. Il faut que cette situation cesse une fois pour toutes. Le verdict rendu par le TAS concernant cette affaire est l’occasion ou jamais de sortir de son influence et de réhabiliter une instance souvent prise en otage par ses propres dirigeants qui ont instauré un climat délétère et malsain.






