Sur la voie de l’autosuffisance en eau: Tebboune : « Ce qui a été accompli pour approvisionner les Algériens en eau restera gravé dans l’histoire »

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L’Algérie franchit une étape décisive dans sa stratégie de sécurité hydrique avec l’inauguration, mercredi, de l’usine de dessalement d’eau de mer de « Koudiet Eddraouche » dans la wilaya d’El Tarf. Ce projet, d’une capacité de production de 300.000 mètres cubes par jour, vient renforcer un vaste programme national visant à garantir l’approvisionnement en eau potable à long terme.

Lors de cette inauguration, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a salué l’engagement et la mobilisation des différents acteurs ayant contribué à la concrétisation de ce projet structurant. « Ce qui a été accompli pour approvisionner les Algériens en eau restera gravé dans l’histoire », a-t-il déclaré, exprimant sa fierté quant à la coordination et l’effort collectif mis en œuvre. L’inauguration de l’usine de « Koudiet Eddraouche » s’inscrit dans un programme national de grande envergure porté par le gouvernement algérien. Ce plan repose sur la construction de cinq grandes usines de dessalement d’eau de mer, réparties sur plusieurs wilayas côtières, à savoir, El Tarf (Koudiet Eddraouche), Béjaïa (Tighremt-Toudja), Boumerdès (Cap Djinet), Tipasa (Fouka 2), et Oran (Cap Blanc). Chacune de ces infrastructures affiche une capacité de production de 300.000 mètres cubes par jour, portant la production globale à 1,5 million de mètres cubes quotidiens. Ce programme a mobilisé un budget de près de 2,4 milliards de dollars et repose essentiellement sur des compétences nationales et des technologies de pointe. Le chef de l’État a souligné que ces « mégaprojets sont un honneur pour l’Algérie victorieuse », mettant en exergue l’importance de leur réalisation dans des délais records et dans des conditions parfois complexes. « Nous compléterons ce programme en inaugurant les dernières usines encore en construction, de l’extrême Ouest à l’extrême Est, en passant par le centre du pays », a-t-il ajouté.

Un engagement fort pour la sécurité hydrique

L’usine de « Koudiet Eddraouche » permet désormais d’alimenter en eau potable les populations des wilayas d’El Tarf, Annaba, Skikda et Guelma, réduisant ainsi leur dépendance aux eaux souterraines et superficielles. Cette diversification des sources d’approvisionnement en eau s’inscrit dans une vision plus large de l’État visant à atteindre un taux de couverture de 62% en eau potable via le dessalement d’ici 2026. Lors de la cérémonie, plusieurs membres du gouvernement ont accompagné le président Tebboune, notamment le ministre d’Etat, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, M. Mohamed Arkab, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, M. Brahim Merad, ainsi que le ministre de l’Hydraulique, M. Taha Derbal. Les responsables des entreprises nationales chargées de la réalisation étaient également présents, témoignant du savoir-faire algérien mis au service de ce projet d’envergure.

Une dynamique nationale d’inaugurations successives

Avant son déplacement à El Tarf, le président Tebboune avait effectué plusieurs visites stratégiques dans d’autres wilayas, marquant l’accélération du programme national de dessalement. Samedi dernier, il inaugurait l’usine de dessalement de « Fouka 2 » dans la wilaya de Tipasa ; Jeudi dernier, il se rendait à Oran pour inaugurer l’usine de « Cap Blanc » à Aïn El Kerma, la plus grande infrastructure du genre en Algérie. Avec la mise en service progressive de ces usines, l’Algérie entend garantir une résilience hydrique à ses citoyens et réduire sa dépendance aux variations climatiques. Le président Tebboune a rappelé que « ces grands projets resteront dans l’histoire » et que peu de pays ont pu réaliser des infrastructures de cette ampleur dans un laps de temps aussi court.

Un projet pharaonique, une vision d’avenir

La mise en place de ce programme illustre une volonté politique forte de placer la question de l’eau au centre des priorités nationales. Face aux défis du stress hydrique, le recours au dessalement devient une solution incontournable. L’Algérie, qui détient déjà plusieurs des plus grandes usines de dessalement en Afrique, s’affirme ainsi comme un leader dans ce domaine sur le continent. L’engagement du président Tebboune et de son gouvernement dans cette dynamique traduit une approche pragmatique et proactive. « Je suis très fier de la synergie entre les travailleurs et les cadres qui ont permis cette réalisation historique », a-t-il conclu. La route vers une Algérie autosuffisante en eau potable est tracée, avec des projets déjà réalisés et d’autres en cours qui viendront renforcer cette vision d’avenir pour les générations futures.

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