Hommage à Azzedine Medjoubi au TNA. Ce week-end, le Théâtre national a rendu hommage à Azzedine Medjoubi, 30 ans après son assassinat à l’entrée de l’établissement qu’il dirigeait à l’époque.
Pour entretenir son souvenir, une série d’activités a été organisées, jeudi dernier, dès 10 heures du matin au sein d’un édifice où sa voix a tant résonné.Des artistes, comédiens, chercheurs et passionnés, dont Hmida Layachi et Mohamed Cherchal, se sont réunis pour redécouvrir l’héritage d’Azzedine Medjoubi. Dans le hall du théâtre, une exposition photographique retrace les moments forts de la carrière du comédien, qui a brillé dans de nombreuses pièces comme « Galou Laârab Galou » ou « Hafila Tassir ». Des clichés rares et des affiches de ses œuvres les plus connues étaient accrochés. L’un des moments forts de la matinée fut la succession de témoignages d’artistes ayant côtoyé Medjoubi. Certains, la voix empreinte d’émotion, évoquèrent son talent inégalable, son engagement pour un théâtre populaire et conscient, ainsi que son combat pour une expression artistique libre et audacieuse, tant au TNA que dans la troupe privée qu’il avait formée avec Sonia, Ziani Cherif Ayad et Benguettaf. Dans l’espace Mohamed Benguettaf, le public a ensuite assisté à la projection d’une vidéo retraçant les grandes étapes de la carrière de cet homme de théâtre. La rétrospective a été accompagnée d’une lecture poétique du réalisateur et professeur de théâtre El Hadi Boukerche, qui a su, par ses mots, rendre hommage à la profondeur de l’âme artistique de Medjoubi.Un autre instant de forte intensité a eu lieu devant la stèle commémorative dédiée à Medjoubi, au pied de laquelle une gerbe de fleurs a été déposée dans un silence empreint de recueillement, en mémoire d’un artiste qui a payé de sa vie son amour pour le théâtre et la liberté d’expression.L’après-midi a été marqué par la représentation théâtrale «Hafila Tassir», interprétée par le comédien Tarik Nasri dans la salle Hadj Omar. Cette pièce, adaptée de l’œuvre de l’Égyptien Ihsan Abdelkoudous, a captivé le public qui s’est rappelé la verve et l’esprit critique qui caractérisaient Medjoubi, dont l’héritage est toujours vivant.






