ABC Bank: L’inclusion financière, un levier stratégique pour l’Algérie

0
1124

Lors d’une conférence tenue à l’hôtel Sofitel d’Alger, Abderrahmane Hadef, économiste et invité d’ABC Bank Algérie, a souligné que l’inclusion financière représente un choix stratégique pour le pays. Selon lui, l’Algérie progresse rapidement dans ce domaine, bénéficiant d’un atout majeur : une jeunesse innovante capable d’accélérer la transition vers un univers digitalisé.

Le gouvernement met actuellement en place des stratégies visant à renforcer cette inclusion, avec une progression notable du taux de bancarisation. Face aux défis liés à la transformation numérique, l’expert en géo-économie insiste sur la nécessité d’améliorer encore cette inclusion, dont l’un des objectifs clés est la réduction de l’utilisation du cash. Dans un contexte de modernisation du système économique, M. Hadef met en avant des enjeux essentiels tels que la facilitation de l’accès au financement et la mise en place d’un modèle économique résilient et durable. Il rappelle que l’Algérie s’engage pleinement dans cette dynamique, notamment à travers la digitalisation des services bancaires. L’économiste a également évoqué la stratégie de transformation numérique du pays, marquée par l’émergence de start-ups spécialisées dans la fintech. Selon lui, ces entreprises sont appelées à combler les lacunes des banques classiques en proposant des solutions innovantes. Il indique en outre que l’Algérie ambitionne de faire de l’économie numérique un pilier représentant entre 5 et 10 % du PIB national. Par ailleurs, M. Hadef considère l’épargne comme un élément fondamental de l’inclusion financière et un levier essentiel pour le financement de l’économie nationale. Il insiste sur le lien étroit entre épargne et sécurité financière, soulignant leur importance dans le développement économique du pays. L’expert analyse a également abordé l’ambitieux projet de modernisation du système économique, qui nécessite la mobilisation de toutes les ressources disponibles. À cet effet, il appelle les secteurs financier et bancaire à jouer un rôle clé. Il met en lumière la nouvelle loi monétaire et bancaire, qui, selon lui, révolutionne le paysage financier et insuffle une nouvelle dynamique au secteur. Pour l’économiste, cette nouvelle loi encourage la création de nouvelles activités dans le domaine financier, notamment les banques numériques, mais aussi les services numériques qui viennent accompagner les banques classiques à travers toute l’industrie de paiement en pleine expansion. « L’exploitation des technologies financières et de la numérisation jouera un rôle important, notamment dans l’amélioration des paiements électroniques et le développement de ce que l’on appelle l’industrie du paiement, renforçant ainsi l’efficacité des opérations financières et accompagnant les évolutions économiques modernes », insiste M. Hadef.

Il a indiqué que l’Algérie compte mettre en place une économie numérique qui représente 5 à 10 % du PIB. Dans son exposé, l’expert a rappelé que la Banque d’Algérie a installé le comité national de paiement chargé de mettre en place des mécanismes pour booster ce qu’on appelle les prestataires de services de paiement (PSP), lesquels vont accompagner la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique « Satim », qui est, selon lui, la seule PSP en Algérie. Cette opération va créer, dit-il, non seulement une dynamique nouvelle dans le secteur bancaire, mais également renforcer l’écosystème financier national. De son côté, Djawad Sacre, Directeur général d’ABC Bank Algérie, insiste sur l’importance de l’inclusion financière dans le développement socioéconomique du pays. Il met en avant l’évolution de sa banque, qui compte plus de 500 collaborateurs et s’est imposée comme un acteur de référence dans le secteur bancaire. Faisant de la digitalisation un axe central de son développement, M. Sacre affirme : « Nous poursuivons nos efforts pour bâtir un système bancaire moderne, inclusif et accessible à tous ». L’Algérie, en accélérant sa transition vers une économie digitale et inclusive, confirme ainsi sa volonté de modernisation et de développement durable.

Sarah Cheriet

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici