La tendance est aux candidats uniques pour gérer les instances footballistiques en cette période délicate de renouvellement. C’était le cas, hier, suite à l’élection de Mohamed El-Amine Mesloug en tant que nouveau président de la Ligue nationale de football, un poste qu’il occupait par intérim, suite à l’éviction de son prédécesseur Abdelkrim Medouar en octobre 2023.
Il a obtenu 20 voix sur les 24 membres de l’AG appelés à voter. Une simple formalité, car tout était ficelé à l’avance. Mesloug, également membre du Bureau fédéral et vice-président de la FAF, est ainsi désigné pour un mandat de quatre ans sans surprise en l’absence d’autres candidats. Pouvait-il en être autrement, car il semble que le « jeu » est complètement fermé, personne ne veut s’aventurer dans une élection dont l’issue est connue à l’avance. Il y a, semble-t-il, une volonté en Haut-lieu de serrer les vis et éliminer les empêcheurs de tourner en rond. Écarter l’opposition en amont pour permettre à l’équipe de Walid Sadi de travailler dans la sérénité et la tranquillité afin de se concentrer uniquement sur les défis qui attendent le football algérien dans les mois et les années à venir. Walid Sadi, à son tour, devrait être réélu à la tête de la FAF sans problème, lors de l’Assemblée élective de la Fédération prévue le 25 février et dont il est le seul candidat. Ainsi, la boucle sera bouclée pour un mandat de quatre ans où il aura le loisir et le privilège de diriger la FAF en patron tout en ayant le soutien et la confiance des pouvoirs publics. Rien ne viendra ébranler cette connexion, surtout si le football algérien obtient des succès à l’international que ce soit sur le terrain ou au sein des instances, à l’instar de la CAF. C’est l’objectif primordial de Walid Sadi et il est astreint de le réaliser. Pour ce faire, il doit se libérer des tâches domestiques qu’il compte confier à ses hommes de confiance. Mesloug en fait partie, lui qui occupe déjà une place prépondérante dans l’organigramme du président de la FAF. Son élection à la tête de la LNF suit un processus tracé à l’avance pour redresser une situation complexe au niveau de la Ligue. Celle-ci a longtemps souffert de la mauvaise gestion qui a conduit à une dévalorisation de son unique produit, à savoir le championnat de la Ligue 1. Mesloug semble être conscient de la tâche qui l’attend et a déjà ciblé les problèmes auxquels il doit faire face, notamment celui récurrent des matchs en retard qui s’accumulent chaque saison et dont les conséquences sont néfastes sur la visibilité, mais aussi sur la crédibilité de la compétition. « Nous allons travailler pour résoudre le problème des matchs en retard dans le championnat national », a-t-il déclaré dès son élection tout en promettant de développer ses relations avec les partenaires de la Ligue. « Nous allons réaliser un hymne spécial pour le championnat national. Ce sera un moyen d’encourager l’engouement et d’accentuer le côté populaire du football en Algérie », a-t-il annoncé par ailleurs. Son élection va-t-elle marquer un tournant dans la manière de gérer le championnat ? Un championnat qui a besoin d’être respecté, valorisé et modernisé. Il a déjà passé plus d’une année à la tête de la LNF, il connaît sans doute les entraves auxquelles il doit faire face dans les mois à venir. Il n’aura pas vraiment de circonstances atténuantes. Mesloug sait qu’il sera attendu par tous les acteurs du ballon rond chez nous. C’est à lui de se montrer à la hauteur pour ne pas les décevoir.






