L’Algérie et le Congo ont réaffirmé, mercredi, la nécessité d’accompagner les Libyens dans leurs efforts en vue de parvenir à une sortie de la crise qui secoue leur pays depuis plusieurs années.
« Nous partageons la même inquiétude, mais nous partageons aussi les mêmes espoirs de parvenir à un règlement de la crise en Libye », a déclaré le ministre des Affaires étrangère, Abdelkader Messahel, à l’issue d’un entretien avec son homologue congolais, Jean-Claude Gakosso, d’où la nécessité, a-t-il dit, d' »accompagner les Libyens dans leurs efforts en vue de rétablir la paix et la stabilité dans leur pays ».
Il a souligné que « même si la situation perdure, il faut être positif, et l’espoir repose sur la capacité des Libyens de régler leurs problèmes par eux-mêmes », insistant sur la nécessité qu’il y ait « moins d’interférences et qu’on fasse confiance aux Libyens et les accompagner pour sortir leur pays de la crise ».
« C’est dans ce cadre que nous œuvrons, que ce soit au plan bilatéral avec nos frères Libyens, ou dans une démarche collective au sein de l’Union africaine (UA) à travers l’accompagnement des Libyens dans le processus visant le retour à la paix et à la stabilité dans ce pays », a-t-il soutenu.
Le chef de la diplomatie algérienne a précisé, en outre, que son entretien avec son homologue congolais a porté sur les relations bilatérales, qu’il a qualifiées d' »historiques » et d' »excellentes ».
L’entretien a permis aussi de faire « une évaluation des engagements pris lors de la dernière visite effectuée par le président congolais, Denis Sassou N’Guessou, à Alger, et leur mise en œuvre », a relevé Messahel qui a fait part de la « satisfaction » des deux pays quant aux étapes franchies dans ce cadre.
Les discussions ont permis, également, d’évoquer « l’agenda africain et les situations difficiles que traversent certains pays du continent », a-t-il ajouté.
De son côté, Gakosso a déclaré avoir passé en revue avec Messahel l’état des relations bilatérales et les questions intérêt commun, notamment, le dossier libyen, faisant observer que ce pays est en proie à la division, d’où la nécessité d' »agir au plus vite pour éviter un tel scénario », a-t-il insisté.
« Il s’agit d’un pays lassé par la guerre et nous devons l’aider à surmonter cette douloureuse épreuve », a-t-il plaidé, mettant en avant le rôle de l’Algérie et ses efforts pour le règlement de la crise libyenne.
Il a annoncé, par la même occasion, la tenue, le 9 septembre prochain à Brazzaville, d’un sommet des chefs d’Etat des pays membres du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, dans le cadre des efforts visant la résolution de la crise dans ce pays.
A ce propos, Messahel a précisé que son homologue congolais était porteur d’un message du président Sassou N’Guessou au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, invitant l’Algérie à prendre part à ce sommet.