Ligue 1: Le championnat des matchs en retard !

0
150

En l’absence de repères, on ne sait vraiment pas quoi penser de la première moitié du championnat, à cause essentiellement du nombre impressionnant des matchs en retard cumulés.

Alors qu’on est censé avoir fini avec la 13e journée ce week-end, seules trois équipes sont à jour, à savoir le MCO, l’ASO et le NCM. Toutes les autres formations de l’élite possèdent une rencontre en moins au minimum, alors que certaines comme l’USMA et le PAC en ont quatre. Il est vrai que le chevauchement entre le championnat et les compétitions continentales ne facilite pas la tâche des responsables de la programmation au niveau de  la Ligue, mais ce n’est pas une raison valable pour accuser autant de retard. Si on ose une comparaison avec nos deux voisins qui sont dans le même cas de figure que nous, on constate qu’après le déroulement de 11 journées en Tunisie, toutes les équipes ont joué au moins 10 rencontres. Par ailleurs, seuls six pensionnaires du championnat ont un match en moins. Une situation maîtrisable et maîtrisée qui permet le bon déroulement de la compétition. Idem au Maroc où le nombre des matchs en retard varie entre un et deux pour les formations n’ayant pas encore disputé les 14 journées de la Botola Pro 1. C’est aisément « rattrapable », contrairement à ce qui se passe chez nous où il va falloir soumettre de nombreuses équipes à un rythme infernal pour essayer de terminer la phase aller dans les délais impartis. Si on y arrive, ce qui n’est pas du tout assuré à l’avance. D’autant que dans les semaines à venir, on va continuer à décaler des matchs pour permettre aux quatre représentants du pays, le MCA, le CRB, l’USMA et le CSC de poursuivre leur aventure africaine. C’est un cercle vicieux duquel on ne s’en sortira pas. Aujourd’hui, on vient à regretter le fait de ne pas avoir débuté le championnat plus tôt, au mois d’août dernier plus précisément. Cela aurait permis d’avoir une plus grande marge de manœuvre et de faire avancer considérablement le calendrier. Mais cela ne dépend pas seulement des responsables de la LNF ou de la FAF, d’autres considération extra sportives entrent souvent en jeu avec lesquelles ils doivent composer tout au long de la saison. A l’arrivée, c’est la compétition qui en est le plus affectée. On se retrouve avec un ersatz de championnat et une programmation improvisée à l’emporte-pièce. Les équipes sont contraintes de jouer en milieu de semaine à des heures indues qui ne permettent pas une grande visibilité. Ce n’est pas un hasard si les gens ne s’intéressent guère ou peu à la Ligue 1. Elle n’est pas bien exposée ni mise en avant pour susciter de l’engouement et de l’enthousiasme. Elle est aux antipodes des standards que l’on peut trouver ailleurs. Difficile en effet de suivre un championnat où la moitié des matchs de la journée est reportée. Ce qui est arrivé à plusieurs reprises cette saison. Si on voulait dévaloriser le produit, on ne s’y prendrait pas mieux. 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici