L’ambassadeur d’Algérie en Italie, Mohamed Khelifi, a récemment abordé les relations bilatérales entre les deux pays, soulignant les avancées notables et les perspectives d’avenir. Dans une interview accordée le 8 novembre à Agenzia Nova, M. Khelifi a précisé que « de nombreuses entreprises italiennes veulent investir en Algérie », mettant ainsi en lumière l’intérêt croissant de l’Italie pour le marché algérien.
Le diplomate a rappelé l’engagement ferme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, « à promouvoir des mesures concrètes pour améliorer le climat des affaires et la réglementation en faveur de la diversification économique », en soulignant que ces initiatives visent à stimuler les investissements étrangers et à renforcer les exportations. Il a également évoqué les réformes déjà en cours, qui « s’inscrivent dans un modèle de bonne gouvernance, incluant une politique de lutte contre la corruption », un cadre grâce auquel l’Algérie a fait des avancées significatives. M. Khelifi a ainsi noté l’intérêt grandissant des partenaires internationaux et des entreprises italiennes pour l’Algérie, en grande partie grâce à un code des investissements jugé particulièrement attractif. « De nombreuses entreprises italiennes veulent investir en Algérie, non seulement dans le secteur automobile, mais aussi dans d’autres secteurs tels que l’agriculture, l’exploitation minière et la production chimique », a ajouté l’ambassadeur, rappelant que la vision de Tebboune repose sur un « cercle vertueux en tant que nouvelle stratégie de bonne gouvernance », visant à renforcer la transparence et à promouvoir un développement économique durable. Ces efforts contribuent à façonner une Algérie plus moderne et compétitive. Les deux pays partagent également la volonté de renforcer leur coopération dans le secteur énergétique, avec l’ambassadeur soulignant que l’Algérie est désormais l’un des principaux fournisseurs de gaz pour l’Italie, et un partenaire fiable dans ce domaine. « Ce lien nous a récemment amenés à signer des accords sur le thème de l’hydrogène vert, non seulement avec l’Italie, mais aussi avec d’autres pays comme l’Allemagne et l’Autriche », a précisé M. Khelifi. Par ailleurs, l’ambassadeur a évoqué les ambitions d’élargir la coopération à d’autres secteurs. Lors de la visite du président Tebboune à Rome en 2022, les deux pays ont réaffirmé leur désir de renforcer leurs échanges économiques au-delà du domaine énergétique. M. Khelifi a profité de l’occasion pour inviter directement les investisseurs italiens à tirer parti du climat des affaires favorable en Algérie, qu’il qualifie de « meilleur de la région ». Il a également mentionné plusieurs avantages pour les investisseurs, tels que « des prix de l’énergie compétitifs, une main-d’œuvre qualifiée et abordable, un emplacement stratégique et un grand marché ». Les relations bilatérales entre l’Algérie et l’Italie devraient se renforcer davantage avec le prochain sommet intergouvernemental prévu à Rome début 2025. « La coopération entre nos pays est ancienne et basée sur le respect mutuel, renforcée ces dernières années par de nombreux échanges de haut niveau », a souligné M. Khelifi. Il a rappelé que ces échanges avaient permis des avancées concrètes, telles que des investissements dans le secteur agricole, notamment grâce à la collaboration avec Bf Spa, l’une des principales entreprises agricoles italiennes. L’Algérie est également prête à soutenir ses partenaires italiens désireux d’investir, offrant un environnement favorable ainsi que de nombreuses incitations. « L’Algérie est prête à soutenir les partenaires italiens intéressés à investir, en offrant un environnement favorable et de nombreuses incitations », a précisé l’ambassadeur, tout en soulignant le potentiel économique du pays au-delà des secteurs des hydrocarbures. Enfin, M. Khelifi a mis en avant le rôle actif de l’Algérie dans la coopération stratégique sur plusieurs fronts. Il a mentionné les récentes visites à Rome de plusieurs responsables algériens, dont les ministres de l’Intérieur, de l’Agriculture, de l’Énergie, ainsi que du chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’armée Saïd Chengriha. Le sommet de début 2025, selon l’ambassadeur, sera l’occasion de renforcer encore cette coopération et de poser les bases de nouveaux investissements et échanges commerciaux. « L’Italie et l’Algérie travaillent ensemble pour construire un avenir commun de prospérité et de sécurité », a-t-il conclu.