Fiscalité : Le problème persiste toujours en Algérie

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Le problème de la fiscalité persiste toujours en Algérie, selon des spécialistes qui mettent en exergue (en partie) un problème de «culture» chez les citoyens. La fiscalité est destinée essentiellement à des fins de services publics d’où cette impérative pour les citoyens de payer leurs impôts, assure le professeur en économie Farès Mesdour.

Dans ce sillage, le même spécialiste ajoute que «parfois le citoyen n’est pas satisfait de la qualité du service public, ce qui le pousse à l’évasion fiscale d’autant plus que cette fiscalité peut être parfois élevée». «Dans des pays occidentaux, le service public est de très haute qualité; pour ce qui se passe chez nous dans ce domaine, les choses ne sont pas encore à ce niveau-là», ajoute toujours le même spécialiste qui donne l’exemple des vignettes de voitures, qui sont payées chaque année par des citoyens alors que «l’état des routes et les travaux publics effectués ne sont pas à la hauteur par rapport au parc automobile et par rapport à ce qui est récolté dans ce domaine». Il est important, dans ce domaine, de parler de «justice fiscale», selon Farès Mesdour qui insiste sur un fait majeur : il faut améliorer la qualité du service public, «si la taxe d’assainissement est payée, il doit y avoir, en contrepartie, un service public acceptable.

Pour ce qui est des déchets, les citoyens doivent aussi contribuer en jetant les ordures pendant le timing fixé», ajoute le même intervenant dans une série de recommandations. Farès Mesdour déplore le système fiscal actuel dans notre pays qui «n’encourage pas l’investissement» avant de se poser une question dans ce sens : «Qui acceptera de venir de l’étranger et investir dans un pays qui impose 26 % d’impôts sur le profit (IBS) ?». «L’évasion fiscale» est une réalité en Algérie, toujours, selon le même orateur qui persuade que pour réaliser un développement économique dans notre pays «il faut que le système fiscal soit incitatif et attractif pour les investissements et qu’il faut aussi «chercher les outils qui permettent de récolter les impôts avec une flexibilité».

Farès Mesdour évoque le fait «qu’à chaque fois que les impôts augmentent en valeur, l’évasion et la fraude fiscales augmentent aussi. Il faudrait donc élargir le cercle de ceux qui doivent payer au lieu d’aller vers des impôts élevés».