Le temps passe et certains tauliers de l’équipe nationale, même s’ils ne sont pas encore en pré-retraite, commencent néanmoins à ployer sous les poids des ans. L’usure les rattrape inexorablement.
C’est pour cette raison que les yeux sont braqués plus souvent sur les nouveaux capés et ceux qui sont appelés à prendre la relève. C’est encore plus vrai en cette période où la sélection semble avoir la cote chez les binationaux tout en étant en pleine reconstruction. D’ailleurs, la transition se passe merveilleusement bien notamment sur le plan des résultats. Elle a aisément décroché son billet pour la phase finale de la prochaine CAN au Maroc, réalisant au passage jusque-là, lui permettant de se qualifier déjà alors que la phase des poules n’est pas encore terminée. Les Verts survolent leur groupe avec une équipe chaque fois remaniée pour permettre justement à des jeunes joueurs de prendre leurs marques et de s’affirmer en tant que potentiels titulaires. Il y a aussi l’arrivée des nouveaux renforts prometteurs à l’image de Mohamed Farsi et Brahim Maza qui en appelleront certainement d’autres. Ils se sont facilement adaptés dans leur nouvel environnement. Le visage de l’équipe nationale change peu à peu et imperceptiblement. Une suite logique des choses, surtout après le fiasco de la dernière CAN en Côte d’Ivoire. A quoi doit-on s’attendre dans les semaines et les mois à venir ? Sans doute à une poursuite dans le changement graduel de l’effectif, sans toutefois tomber dans le jeunisme intempestif et irréfléchi, car l’équipe aura toujours besoin d’un amalgame entre anciens et nouveaux pour pouvoir réussir. Certes, des cadres n’ont pas été très efficaces durant les derniers rassemblements des Verts, à l’image du capitaine d’équipe Riyad Mahrez ou encore Baghdad Bounedjah, mais leur présence est toujours importante, car elle apporte de la confiance et de l’assurance pour le groupe. Aussi, il ne faut pas les enterrer trop vite, ils peuvent encore être d’un précieux apport sur le terrain. Ils sont encore rentables. Cela n’empêche pas de penser à la relève. Celle-ci commence d’ailleurs à s’imposer de facto. On pense notamment à Amoura, Boudaoui, Aouar, Gouiri, Benrahma et autres Aît Nouri. Des éléments sur lesquels le coach peut compter dès à présent en attendant la confirmation d’autres joueurs moins aguerris, mais potentiellement intéressants. Mais les discussions tournent ces derniers temps sur l’arrivée de nouveaux binationaux. Certains auraient même changé de nationalité sportive à l’image du latéral droit du Werder Brême, Mitchell Weiser, qui devrait être sélection lors du prochain regroupement du mois de novembre prochain, selon les dernières informations. La filière allemande devient de plus en plus intéressante pour l’équipe nationale, puisqu’on évoque aussi la venue prochaine du milieu de terrain de Sankt Paoli, Carlo Boukhalfa, alors que la piste menant vers Elyas Benkara, le jeune (17 ans), et prometteur défenseur central de Dortmund, est toujours d’actualité. L’international chez les U18 du Danemark, Amin Chiakha est également suivi de près par la FAF. Enfin, Rayan Cherki, le Lyonnais, n’a jamais été aussi proche de la sélection nationale, sachant qu’il y a peu de chances qu’il soit appelé en équipe de France. Il pourrait lui aussi rejoindre bientôt les Verts. Si l’arrivée de tout ce beau monde se confirme, l’équipe nationale pourrait avoir de nouvelles perspectives plus ambitieuses et viser plus haut à court et moyen terme.