La production prévisionnelle d’olives est estimée autour de 37.752 quintaux (qx) dans la wilaya de Ghardaïa, au titre de la campagne agricole 2024, a-t-on indiqué samedi à la direction locale des Services agricoles.
Cette production prévisionnelle est en « large » hausse par rapport à celle de la dernière campagne agricole qui avait enregistré une récolte de près de 30.000 qx, a affirmé le responsable des statistiques, Khaled Djebrit, en signalant que le rendement moyen devrait atteindre cette année les 26 quintaux à l’hectare, et ce en dépit d’une très faible pluviométrie. Et de préciser que la production a été impactée cette année par les fortes chaleurs caniculaires jumelée à une sécheresse et un stress hydrique qu’a connus la région durant les mois de juin, juillet et aout derniers. Cet impact du réchauffement climatique est visiblement observé dans les périmètres agricoles, notamment les oliveraies et les palmeraies, où les palmes de palmiers, les feuilles d’oliviers et autres arbres fruitiers ont été perforées, atrophiées et cramées, engendrant une perturbation de l’évolution du calibre et la physiologie des fruits et, par conséquent, de la qualité et la quantité de la production, a expliqué M. Djebrit. La campagne actuelle touche une superficie de 1.904 ha, avec près de 219.080 oliviers productifs sur plus de 373.807 pieds existant dans la wilaya de Ghardaïa, a-t-il fait savoir. Selon les statistiques de la DSA, plus de 70% des oliviers productifs sont plantés en éparse alors que près de 90.000 arbres productifs sont plantés en masse, ce qui rend la cueillette difficile. Les services de la DSA estiment également que sur cette récolte de 37.752 qx d’olives prévue, près de 27.320 qx seront destinés à la consommation comme olives de table et 10.432 qx pour l’extraction de près de 800.000 litres d’huile d’olive « vierge et bio », par le biais de trois huileries modernes localisées à Guerrara, El-Atteuf et Béni-Isguen. L’olivier est un arbre qui « se porte bien » et qui « prospère » sur le territoire de Ghardaïa, comme en témoignent les nombreux spécimens plantés à Ghardaïa, Guerrara, Berriane, Zelfana, Mansoura, Daya Ben-Dahoua, Seb-Seb et Mélili, où malgré l’absence de soins, leur fructification est relativement abondante, suscitant un engouement sur cet arbre « noble », selon les techniciens de la DSA. La filière oléicole, qui constitue l’une des principales filières agricoles dans la wi laya, a connu un essor « remarquable » ces dernières années, a souligné M. Djebrit en précisant que la superficie réservée à l’oléiculture est passée de 118 ha en 2004 à 1.904 ha en 2024. Pour améliorer la performance des oliveraies, des sessions de formation au profit des agriculteurs sur l’itinéraire technique à adopter ainsi que l’entretien et les tailles périodiques de l’olivier, ont été lancées dans le cadre de la vulgarisation, afin d’améliorer la production et la productivité, a-t-on signalé. Arbre noble et millénaire, dont les fruits possèdent des vertus diététiques et thérapeutiques indéniables, l’olivier s’est tôt érigé, au niveau de la wilaya de Ghardaïa, notamment dans les daïras de Guerrara, Berriane et Mansourah, en un patrimoine arboricole important, qui a suscité, au fil des années, un intérêt particulier et un engouement des investisseurs. Le programme de développement de l’oléiculture et l’intensification de la culture de l’olivier dans la wilaya est appelé à contribuer à la création de nouvelles huileries, notamment au sud de la wilaya, et générer des emplois, selon les services de la DSA.