Un sujet a émergé au cours de la campagne : la défense des principes de la politique étrangère et la dénonciation des visées de déstabilisation de l’Algérie à travers notamment les zones d’insécurité dans le Sahel.
Même s’ils ne partagent pas les mêmes idées et qu’ils adoptent un discours parfois opposés dans les domaines socioéconomiques, les candidats ont un souci commun : préserver l’intérêt national. Ainsi lorsqu’il s’agit de la défense des principes de la politique étrangère, les prétendants à la magistrature suprême sont sur la même longueur d’ondes, cultivant un sentiment d’unité. Unanimes à soutenir la nécessité de consolider le front interne, à préserver l’unité nationale et à protéger l’Algérie de toutes velléités pour le moins inamicales, avec des menaces bien réelles sur la souveraineté des Etats, dans un environnement régional des plus instables caractérisé par des conflits armés, des interventions militaires étrangères et le narcotrafic. Et c’est face à cette situation, que le candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune a rappelé la position immuable de l’Algérie quant à la défense des causes justes à travers le monde, à l’instar de la Palestine et du Sahara occidental. Le candidat a, sans cesse, évoqué la nécessité d’œuvrer en faveur de la paix et stabilité dans la région, mettant en lumière le rôle que joue notre pays dans ce sens. De leur côté, les dirigeants des formations politiques soutenant le Président sortant plaident pour une prise de conscience des menaces qui pèsent sur l’Algérie. La présidente du parti Tajamoue Amel El Djazaïr (TAJ), Fatima Zohra Zerouati, a appelé à voter massivement pour « faire face à ceux qui menacent l’Algérie et barrer la route aux ennemis de l’Algérie ». De leur côté, le président du parti Front El Moustakbal, Fateh Boutbig, et les Secrétaires généraux du Rassemblement national démocratique (RND) et du parti du Front de libération nationale (FLN), ont mis en avant les réalisations du président sortant , durant son premier mandat, ayant permis de « faire face à toutes les tentatives de déstabilisation de l’Algérie ». Le SG du FLN, Abdelkrim Benmbarek, a affirmé que la stabilité et la paix n’ont pas de prix, appelant à veiller sur « la stabilité et la sécurité du pays », une ligne rouge infranchissable ». Il a estimé que le seul moyen de défendre le pays et sa stabilité est de participer massivement au scrutin du 7 septembre prochain.
Soutien indéfectible aux causes palestinienne et sahraouie
Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP) n’est pas reste. Il a affirmé que le prochain scrutin marque un virage politique décisif, du fait de la « conjoncture internationale et régionale difficile dans laquelle il se tient ». Abdelaali Hassani Cherif a évoqué, aussi, l’importance d’y participer massivement pour faire face aux défis extérieurs. Il a souligné l’importance de renforcer et consolider la « cohésion nationale, à travers une adhésion populaire autour du prochain Président », soutenant qu’une participation massive à cette élection présidentielle, « est une affirmation de la démocratie et du pluralisme que connait le pays ». Au plan international, le candidat du MSP s’aligne sur la politique étrangère de l’Algérie en réitérant son « soutien indéfectible aux causes palestinienne et sahraouie ». Le candidat du parti du Front des forces socialistes (FFS), s’engage sans hésitation en faveur d’une « diplomatie algérienne active et d’un plus grand rôle en tant que médiateur dans le règlement des conflits régionaux, outre la poursuite du soutien aux causes palestinienne et sahraouie », Youcef Aouchiche appelle aussi à voter massivement le 7 septembre afin de barrer la route aux ennemis de l’Algérie et renforcer la stabilité du pays. De son coté Youcef Aouchiche, candidat du FFS à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain, a exhorté, samedi, la majorité silencieuse» à participer massivement au scrutin en vue de consacrer le changement. M. Aouchiche, a invité, lors d’un meeting organisé à Sétif, toutes les couches sociales à assumer leur responsabilité pour concrétiser les revendications portées par le Hirak en 2019. «Le changement est possible. Ma responsabilité en tant que candidat est de porter notre projet jusqu’à son aboutissement. Notre parti et notre courant politique n’ont jamais failli aux engagements pour construire un État de droit et un système démocratique », a-t-il lancé, appelant à la mobilisation des travailleurs, des professeurs d’université, de l’élite… «Il faut agir avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il martelé. « Ceux qui disent que leurs voix ne feront aucune différence se trompent. Je peux leur assurer qu’ils peuvent créer la surprise », a-t-il renchéri. Le candidat du FFS a expliqué que son projet incarne une approche nouvelle visant notamment à bâtir une économie diversifiée. Pour lui, l’opportunité du changement est «réelle» et il est possible de construire une «Algérie sur les fondements de la souveraineté populaire». M. Aouchiche incitera les électeurs à ne pas se fier aux discours «déprimants». « Il faut être conscient que le vivier électoral compte plus de 24 millions d’inscrits et les démissionnaires de l’action politique sont appelés à sortir de leur silence pour contribuer au changement », a-t-il proclamé. Comment ? « Mobilisons- nous et osons le changement. Il s’agit de la construction progressive d’un État démocratique et d’un État de droit. Nous ne pouvons pas limiter le changement aux slogans », a-t-il soutenu, appelant à donner une dimension politique à la dynamique populaire nationale pacifique du 22 février 2019 pour consacrer le changement tant souhaité. « Le vrai homme politique doit se sacrifier pour défendre les droits des citoyens. Il ne doit pas se cacher dans les moments difficiles. D’où la décision de participer aux élections par son parti qui s’engage à défendre les principes de la démocratie et de liberté quelles que soient les circonstances », a-t-il argué. Profitant de son passage dans la capitale des hauts plateaux, M. Aouchiche s’est étalé sur le contenu de son programme « basé sur un diagnostic réel et réaliste » de la situation et renfermant des stratégies traitant de plusieurs domaines politique, économique et culturel. Le candidat du FFS a indiqué qu’il plaide pour la réforme du système social afin de préserver la dignité des citoyens et des classes moyennes en voie de disparition. Son parti prône la mise en place d’une démocratie représentative et citoyenne basée sur la recherche du consensus autour du bien commun. Le candidat du FFS a insisté sur le « respect de l’éthique politique, conscient que ce moment est crucial et déterminant».
Aouchiche appelle la majorité silencieuse à se mobiliser pour choisir le prochain président
Le candidat du Front des forces socialistes (FFS) à la présidentielle du 7 septembre prochain, Youcef Aouchiche, a appelé la majorité silencieuse à se mobiliser pour choisir le président du pays pour les cinq ans à venir.Animant un meeting à la Maison de la culture Houari-Boumediene, le candidat Aouchiche a précisé que « le changement passe par la mobilisation de la majorité silencieuse à cette échéance pour choisir le candidat le plus apte à diriger le pays », soulignant que « tous les Algériens doivent adhérer à la démarche du changement pour bâtir une Algérie forte dotée d’institutions tirant leur légitimité de la souveraineté populaire ».Expliquant son programme électoral, le candidat du FFS a affirmé que son projet « Vision pour demain » proposait des réformes politiques et institutionnelles visant à asseoir « un système de gouvernance efficient à même de redonner espoir aux Algériens ».M. Aouchiche s’est engagé, en cas de victoire, à promouvoir une économie reposant sur la prospective et la proactivité, l’encouragement de l’investissement et le soutien aux projets portés par les jeunes.Il s’est également engagé à revoir les budgets sectoriels en priorisant les secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la santé, eu égard à leur importance pour l’avenir du pays et dans la réalisation de la justice sociale.Le candidat du FFS a, par ailleurs, promis de préserver le caractère social de l’Etat, notamment à travers « la révision de la politique des transferts sociaux et la rationalisation des dépenses publiques ».
Le scrutin du 7 septembre est une « halte historique » pour l’Algérie
L’élection présidentielle du 7 septembre prochain constitue une « halte historique » pour le pays, car « elle permettra à l’Algérie de poursuivre son cours de développement et de modernisation », a indiqué à Bouira le président du Front El Moustakbal, Fatah Boutbig. Lors d’un meeting animé à la maison de la culture Ali-Zaâmoum, le président du Front El Moustakbal a estimé que ce scrutin revêt un cachet particulier, car il est venu-a-t-il dit, « pour approfondir les réformes socio-économiques que connaît le pays depuis l’élection de M. Abdelmadjid Tebboune en 2019 ». « Nous soutenons le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune car il est l’homme qui a œuvré à rétablir le calme après le Hirak béni, et il a assumé avec honneur sa responsabilité dans une conjoncture difficile marquée par des crises », a souligné M. Boutbig devant un public nombreux. Il est revenu sur les différents projets et réalisations qu’a connus l’Algérie lors du premier mandat de M. Abdelmadjid Tebboune, citant les décisions prises au profit des chômeurs, des jeunes ainsi que des entreprises et des catégories sociales vulnérables. « Le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune œuvrera à travers son programme à la consolidation de l’autorité de l’Etat et de ses institutions et à poursuivre le développement », a souligné le président du Front El Moustakbal. Il a ajouté que l’Algérie connaîtra d’importantes mutations technologiques, industrielles et socio-économiques dans les années à venir grâce notamment à la numérisation en cours et aux autres projets d’envergure comme la création de zones industrielles et des zones libres de commerce »
Amenay Aziz / Ag