Le Président Tebboune a reçu hier le Premier ministre du Niger: L’Algérie, un acteur stratégique garant de la stabilité régionale

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu hier au siège de la Présidence de la République, le Premier ministre du Niger qui effectue une visite officielle en Algérie avant que les deux parties ne tiennent des entretiens élargis en présence des délégations des deux pays.

La rencontre a constitué une occasion pour réaffirmer le rôle que joue l’Algérie dans le règlement des conflits des crises qui secouent la région depuis plusieurs années et ses efforts dans le rétablissement de la paix et e la stabilité. La veille et lors d’une séance de travail entre les délégations des deux pays, le Premier ministre, Nadir Larbaoui avait souligné l’intérêt particulier que porte le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au développement des relations bilatérales avec la République du Niger, saluant les relations fraternelles historiques entre les deux pays et peuples frères. Le Premier ministre avait également évoqué la coopération bilatérale que les deux pays ambitionnent de hisser à des niveaux supérieurs dans le cadre des mécanismes bilatéraux et à travers l’échange de visites de haut niveau pour la mise en œuvre des programmes de coopération en place et le parachèvement des projets de développement communs, selon la même source.

De son côté, le Premier ministre nigérien a affirmé que sa visite en Algérie à la tête d’une importante délégation ministérielle revêt une grande importance, exprimant sa fierté d’être en Algérie, qui a toujours eu un rôle déterminant dans l’accompagnement de son pays dans ses efforts de développement et des positions positives envers la République du Niger, surtout dans les moments les plus difficiles qu’elle a eu à traverser. Il avait, par là même, adressé ses remerciements et salué la position du président Tebboune contre toute intervention militaire au Niger. Il avait également affirmé l’attachement de son pays au partenariat et à la coopération avec l’Algérie, à laquelle il est lié par des relations de fraternité, d’amitié et de bon voisinage, soulignant que son pays aspire à renforcer davantage la coopération bilatérale en faveur de l’accompagnement de la République du Niger dans ses efforts visant à conforter la souveraineté nationale sur ses richesses, à atteindre les objectifs de stabilité et de développement et à relever les défis communs que connaît la région.

M. Ali Mahaman Lamine Zeine a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance des projets structurels communs et des projets prévus dans le cadre de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, conformément aux hautes instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Le rôle crucial que l’Algérie est en train de jouer dans la résolution politique des conflits et crises au niveau régional et dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et toutes les formes de criminalité ont été maintes fois soulignés par plusieurs partenaires étrangers qui considèrent a notre pays comme un acteur stratégique garant de la stabilité dans la région.

Pour de nombreux observateurs, l’heure est à la réflexion sur les moyens de promotion des valeurs et principes de la Charte des Nations unies, de consolidation des engagements collectifs et d’ancrage de fondements solides à même de renforcer la coopération mondiale autour des questions majeures dans le but de consacrer la paix et la sécurité internationales, mais également le développement durable dans un monde multipolaire.

A cet égard, l’Algérie veille à cristalliser la confiance dont elle a été investie en étroite collaboration avec tous les Etats membres du Conseil de sécurité et au sein de l’ONU, en mettant à leur disposition sa riche expérience en matière de médiation et de promotion du règlement pacifique des conflits pour lesquels elle a toujours plaidé pour une approche globale et intégrée englobant deux segments importants, à savoir les projets de développement et l’aspect sécuritaire, notamment à la lumière des développements survenus dans certains pays de la région où plusieurs coups d’Etat ont été opérés.

Partant de ce postulat, de nombreux acteurs internationaux et régionaux ont salué les grands efforts menés par l’Algérie pour le maintien de la stabilité dans la région du Sahel.

Dans un rapport qu’il avait adressé au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, avait salué l’engagement personnel du Président Abdelmadjid Tebboune dans la promotion de la paix et de la stabilité dans la région du Sahel.

Dans ce cadre, M. Antonio Guterres avait fait l’éloge de l’implication directe du Président Abdelmadjid Tebboune dans les efforts visant à redynamiser le processus de paix dans cet espace de l’Afrique.

Pour rappel, dans un message qu’il a adressé à l’occasion du débat de haut niveau du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent à travers le renforcement de la coopération entre l’ONU, les organisations et mécanismes régionaux, le président de la République, en sa qualité de Coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, a affirmé que l’Algérie poursuivait dans le « même esprit » ses efforts pour soutenir ses voisins et les pays africains dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, guidée en cela par son expérience, « certes amère mais couronnée de succès ».

Après avoir rappelé que « l’Algérie a su dans les années 1990 affronter et vaincre le terrorisme en l’absence quasi totale du soutien matériel ou moral attendu de la communauté internationale », le président de la République a affirmé que l’Algérie « poursuit aujourd’hui dans le même esprit ses efforts pour soutenir ses pays frères dans son voisinage immédiat et au niveau continental dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, guidée en cela par son expérience, certes amère mais couronnée de succès ».

Dans ce contexte, le président Tebboune a fait part de l’initiative présentée par l’Algérie dans la perspective d’insuffler un nouvel élan aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne, et qui a été approuvée en octobre 2022 par les Etats membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) regroupant l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger.

Au niveau continental, M. Tebboune a fait remarquer qu’en vertu de son mandat de Coordonnateur de l’UA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, l’Algérie poursuit ses efforts visant à contribuer au renforcement de l’action africaine commune dans le domaine de la lutte contre ce fléau.

Il a énuméré, à ce sujet, les initiatives de l’Algérie à travers notamment l’élaboration d’un nouveau plan d’action pour l’UA dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, l’activation du Fonds africain pour la lutte contre le terrorisme, l’établissement d’une liste africaine des personnes, groupes et entités impliqués dans des actes terroristes, y compris les combattants terroristes étrangers, ainsi que la mise en œuvre du mandat d’arrêt africain.

Par ailleurs, note le président de la République, « l’Algérie poursuit son appui aux agences et mécanismes africains spécialisés dans ce domaine, notamment le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) et le Mécanisme de coopération policière de l’UA (AFRIPOL), dont l’Algérie abrite les sièges, ainsi que le Comité des services africains de sécurité et de renseignement (CISSA), sis à Addis-Abeba ».

Relevant, à cet égard, « un fléchissement de l’intérêt de la communauté internationale pour les menaces croissantes imposées par le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent aux Etats et aux peuples africains dans un contexte mondial empreint d’agitation et de polarisation », M. Tebboune a noté que « l’Afrique est confrontée à une menace globale qui ne reconnaît aucune frontière et qui n’est liée à aucune religion, race ou nationalité ».

Il a précisé, à cet égard, que « cette menace ne doit en aucun cas être assimilée à la lutte légitime des peuples sous occupation pour reconquérir leurs droits légitimes, au premier rang desquels leur droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance consacré par la légalité internationale ».

S’adressant aux participants, M. Tebboune a mis l’accent sur la menace terroriste à laquelle est confrontée l’Afrique durant ces dernières années, soulignant que « le continent africain est devenu, au cours de la dernière décennie, plus touché que toute autre région du monde par ce fléau, compte tenu de l’extension de son étendue géographique vers des régions que nous considérions à l’abri du fléau du terrorisme ».

 Il a fait observer que « la gravité croissante de ce fléau dans de nombreuses régions africaines, en particulier dans l’espace sahélo-saharien, est devenue la principale menace à la sécurité et à la stabilité des pays africains qui inhibe leurs efforts de développement économique et de concrétisation des objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA ».

 Louant, dans ce sens, « les grands efforts déployés par les pays africains dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent », le président de la République a appelé toutefois à un « soutien effectif » de la communauté internationale.

Il a invité « les partenaires internationaux à œuvrer autant au niveau bilatéral que multilatéral dans le cadre des Nations unies à soutenir les efforts africains » contre le terrorisme, suivant plusieurs priorités, notamment, en œuvrant au renforcement des capacités individuelles des Etats africains, en empêchant l’utilisation des territoires des partenaires internationaux comme bases-arrière pour l’incitation et/ou le soutien aux activités terroristes dans d’autres pays, tout en redoublant d’efforts pour éviter de contribuer directement ou indirectement au financement du terrorisme.

M. Tebboune a cité également le soutien des opérations conjointes mandatées par l’UA pour lutter contre le terrorisme, l’encouragement de l’émergence d’une nouvelle génération d’opérations de maintien de la paix qui soit en phase avec la réalité et les menaces nouvelles et changeantes, notamment le terrorisme et le crime organisé, ainsi que davantage d’investissement dans le développement économique du continent africain.

Le Chef de l’Etat a rappelé, dans ce cadre, sa décision d’injecter un montant d’un milliard de dollars américains dans le budget de l’Agence algérienne de Coopération internationale pour la Solidarité et le Développement afin de contribuer effectivement à faire avancer la priorité du développement du continent africain.

Tout en réitérant l’engagement constant de l’Algérie à poursuivre ses efforts pour concrétiser le mandat continental qui lui a été confié en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, M. Tebboune a exprimé son aspiration « à renforcer notre contribution dans ce domaine et dans bien d’autres » à travers la candidature de l’Algérie au poste de membre non-permanent du Conseil de sécurité pour 2024-2025.

Le contexte actuel est très compliqué suite aux conditions difficiles que traverse la région. Cela impose une vigilance permanente et un déploiement rigoureux et exige des éléments de l’ANP d’être omniprésents et sur tous les fronts à l’intérieur du pays pour faire face aux groupuscules terroristes résiduels ainsi que sur la bande frontalière.

Le président de la République, faut-il le rappeler, avait affirmé à maintes reprises, qu’avec l’appui de notre Armée nationale populaire et avec une volonté inébranlable, l’Algérie occupe la place qui lui sied, sur les plans régional et international.

Il avait également salué les efforts des officiers, des sous-officiers, des soldats et de l’ensemble du personnel « fières d’appartenir à notre brave armée », et auxquels il s’est adressé en déclarant: « je salue hautement l’engagement national et le professionnalisme accru dont fait preuve notre armée, notamment lors des exercices qui démontrent le niveau atteint».

Le chef de l’Etat avait tenu à rappeler, à cette occasion, que l’Armée algérienne est « une armée pacifique mais défend ardemment l’Algérie. Gare à quiconque oserait l’attaquer ».

Il faut dire que l’Algérie qui avance à pas sûrs, est ciblée de toutes parts ces derniers temps à travers des tentatives de déstabilisation qui obéissent à des desseins inavoués et à des lobbies tapis dans l’ombre.

Ceci, au moment où de nombreux acteurs de la scène politique nationale ont mis en garde contre une nouvelle arme employée contre l’Algérie, en l’occurrence des cyber attaques pilotées par des parties connues et d’autres occultes pour déstabiliser l’Algérie et son institution militaire en semant les graines de la méfiance au sein de la société et en entamant la confiance entre le peuple et l’armée. L’objectif est d’affaiblir l’Etat, en ce sens que l’Armée est l’élément de force de tout Etat.

Pour ces mêmes acteurs, le ciblage de l’Algérie, au regard de tous ses éléments de force, est à inscrire dans le modus operandi de groupes tendancieux, internes et externes, pour la fragiliser à travers ses frontières, protégées par l’ANP, d’autant qu’elles sont devenues des foyers de tension, en particulier à l’Ouest avec la présence de l’entité sioniste, ajoutant que cette présence constitue le plus grand danger au vu des positions de l’Algérie.

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