Les Jeux de Paris sont entrés dans le vif du sujet dès samedi avec une journée pleine d’émotions où le chauvinisme français le disputait aux prouesses et aux exploits venus des quatre coins de la planète.
Comme on pouvait s’y attendre, les grandes nations sportives n’ont pas tardé à marquer leur territoire, à l’image de la Chine qui comptait trois médailles en vermeil, hier dans l’après-midi. Un bilan provisoire puisqu’il sera certainement revu à la hausse. Mais c’est l’Australie qui a dominé la première journée avec également trois médailles d’or obtenues en natation. Une domination contestée timidement par les USA (1 médaille d’or), l’autre nation forte de la discipline. La rivalité entre ces deux pays dans la piscine olympique devrait se poursuivre jusqu’au dernier jour. En judo, le Japon a remporté l’or en -48 kg grâce à Tsunoda. Une consécration logique tellement la Niponne domine sa catégorie, tandis que son compatriote Nagayama (- 60 kg), également favori pour rafler l’or, s’est finalement contenté du bronze, à cause notamment d’un arbitrage désastreux qui l’a fait sortir au stade des quarts de finale au profit de son adversaire espagnol. Le Japonais n’en revenait pas. Mais la grande sensation en judo s’est produite, hier, en -52 kg et la défaite surprenante au deuxième tour de la Japonaise Uta Abe face à l’Ouzbek Keldiyorova. Un tremblement de terre, coup de tonnerre dans la salle, car personne ne s’attendait à l’élimination de la tenante du titre et invaincue depuis 2019. La Japonaise était inconsolable à la sortie du tatami ne tenant plus sur ses jambes. C’est la « glorieuse incertitude du sport », dixit Albert Camus. Il sera désormais difficile aux Japonais d’égaler leur record de 9 médailles d’or établi à Tokyo. Hier, aussi, c’était pour nous l’entrée en lice de Kaylia Nemour, l’étoile de la gymnastique algérienne. Très attendue, elle a été au rendez-vous en se qualifiant à la finale de l’épreuve olympique des barres asymétrique, son agrès de prédilection, mais aussi à la finale de l’épreuve générale individuelle suite à ses belles performances en agrès (sur tous les appareils) qui lui ont permis d’obtenir la 4e place. Nemour devrait rivaliser avec les meilleures et viser une médaille, pourquoi pas l’or sur les barres asymétriques qui aura lieu le 04 août prochain, alors que la finale du concours général est prévue le 01 août à l’Arena de Bercy. Pour les épreuves de ce lundi, de nombreux athlètes algériens sont au programme. Entre-autres, Jugurtha Ait Bekka (63,5 kg) en boxe qui affrontera le redoutable cubain, Alvares Borges. Un tirage difficile. Quant à Mourad Kadi (+92 kg), il croisera les gants avec le Français Damili-Dini Aboudou Moindze. Pas facile non plus. Dounia Khelif (60 kg), pour sa part, se mesurera à la Serbe Natalia Shadrina. Ce sera les huitièmes de finale. En escrime, elles seront trois en lice, à savoir Saoussen Boudiaf, Zohra Nora Kehli et Chaïma Benadouda. Il ne faut pas espérer de médaille pour autant. Par ailleurs, on aurait aimé voir à l’œuvre Dris Messaoud, dont la catégorie (-73 kg), est programmée pour ce matin, mais le judoka algérien ne devrait pas combattre contre le représentant de l’entité sioniste. En revanche, Carole Diana Bouzidi sera présente pour disputer sa demi-finale en kayak monoplace dames. C’est déjà une belle performance pour elle.
