Mercato: Où va s’arrêter la surenchère ?

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Le début du mercato chez nous est caractérisé par une flambée des prix hallucinante. De la folie ! Jamais, on n’a connu des offres aussi vertigineuses proposées à des joueurs souvent libres, mais c’était la tendance ces dernières saisons.

Du coup, l’inflation est inévitable. Certains clubs, se sentant largués, se voyaient contraints de réagir pour pouvoir rivaliser avec le MCA et le CRB qui ont pris une avance considérable dans ce domaine. Aujourd’hui, la JSK et l’USMA viennent à leur tour se mêler à la quête des nouvelles recrues à coups de centaines de millions de centimes créant une surenchère disproportionnée. Tout cela n’a été possible qu’après l’engagement des entreprises publiques qui financent ces clubs visiblement sans aucune limite. Apparemment, l’agent coule à flots, les dirigeants ne lésinent plus sur les moyens pour satisfaire leurs supporters jaloux de la réussite des autres avec les mêmes deniers publics, faut-il le préciser.

Devant cette escalade, Charaf-Eddine Amara, le boss de Madar Holding, propriétaire du CR Belouizdad, appelle à la retenue et propose une charte de d’éthique et de déontologie dans ce domaine. Si la proposition émanait d’un autre dirigeant, elle aurait été peut-être mieux acceptée, mais sachant que son club est le déclencheur de cette « fièvre acheteuse », il y a quelques années, elle passe mal.

Quand ils régnaient en maîtres sur le marché des transferts, les dirigeants du CRB n’avaient pas pensé à l’éthique et à la déontologie. A présent, ils doivent faire face à une rude concurrence.

Cela dit, dans le fond l’idée est défendable, mais il y a peu de chances qu’elle soit suivie. La course est lancée et ne devrait pas s’arrêter avant la fin du mercato. La JSK a ouvert le bal en recrutant le gardien de but Gaya Merbah pour le salaire mensuel de 540 millions de centimes. Tout aussi astronomique, l’USMA vient de signer l’ancien international Lyès Chetti pour la coquette somme de 610 millions de centimes bruts par mois. Et ce n’est pas une surprise, le MCA a tout de suite réagi en allant chercher Zakaria Draoui, libéré par la WAC, lui offrant 800 millions de centimes par mois. Un record absolu ! Où vont-ils s’arrêter ? Visiblement, il n’y a pas de plafond et tant que les pouvoirs publics ne disent pas basta, les offres vont continuer à augmenter. Si l’argent dépensé provenait des ressources propres de ces clubs, cela ne dérangerait personne, mais tout le monde sait qu’ils puisent dans les caisses de l’Etat à travers les sociétés qui les parrainent. Non seulement cela crée un sentiment de gâchis et de dilapidation chez l’opinion publique, mais aussi une disparité entre les clubs sachant que la majorité des pensionnaires de l’élite ont du malEn l’absence du fair-play financier chez nous, il n’y a ni contrôle, ni suivi par rapport à ces dépenses colossales. Seul l’Etat, le principal pourvoyeur de ces clubs, peut intervenir. En attendant, ce sont les joueurs convoités et leurs agents qui se frottent les mains. Ali Nezlioui  

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