«La coordination doit concerner l’ensemble des mécanismes de prévention et lutte contre les différentes formes de criminalité qui sévit à travers nos frontières terrestres, maritimes et aériennes», ont précisé les intervenants représentants les ministères de la Justice et de la Défense nationale, la Gendarmerie nationale, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de ceux des Douanes. «Les frontières nationales, notamment terrestres du Sud-Ouest du pays sont en butte aux activités des narcoterroristes qui s’adonnent à des multiples activités illégales qui portent atteinte à la sécurité du pays et à l’économie nationale», a indiqué le représentant du ministère de la Défense nationale à cette rencontre initiée par la direction régionale des douanes. «Les narcotrafiquants et les contrebandiers activent en commun avec les terroristes des différents groupes criminels qui activent dans les pays voisins à nos frontières, d’ou la nécessité d’une vigilance constante et du renforcement de la coordination dans les domaines liés aux renseignements, à la prévention et la lutte sur le terrain contre ces criminels dont les activités concernent en plus du trafic de drogue, la contrebande et la commercialisation illégale d’armes et de munitions», a-t-il soutenu. «Les efforts accomplis à ce jour par les brigades mixtes de l’Armée nationale populaire (ANP), des Gardes frontières, de la Gendarmerie nationale et des Douanes, ainsi que l’apport considérable des différentes unités spécialisées de la DGSN, nous a permis de réalisés des résultats probants sur le terrain, de même que le confortement de notre expérience en matière de lutte contre les réseaux de trafiquants de drogue et autres contrebandiers à travers nos frontières du sud-ouest du pays», a indiqué pour sa part le représentant de la DGSN. «Nous suivons, et nous contrôlons de près les opérations de lutte contre les différents réseaux de criminels qui activent à proximité de nos frontières, et nous soutenons selon les lois et la réglementations en matière de lutte contre le terrorisme, la lutte contre le trafic de drogue et sa commercialisation illégale et autres psychotropes, et nous souhaitons aussi le renforcement de la coordination entre les services de sécurité et l’ANP à toutes les échelles de la prévention et la lutte contre ces réseaux», a souligné pour sa part le représentant du ministère de la Justice. «Entre janvier et la fin octobre 2016, et grâce à la vigilance des corps constitués chargés de la lutte contre la criminalité à la bande frontalière de la wilaya de Béchar avec le Maroc qui englobe un linéaire de 533 km, nous avons procédé à la saisie au cours des opérations de sécurisation et surveillance des frontières réalisées par les brigades de l’ANP, de la Gendarmerie nationale, des Gardes frontières, de Douanes et de la DGSN, d’une quantité de 12 049,33 kg de kif traité au cours de 22 affaires, auxquelles été impliqués 168 personnes, a fait savoir le représentant du ministère de la Justice. Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre du plan de stratégie 2016-2019 de l’administration des douanes, mais aussi dans le but du renforcement de la formation continue des éléments de ce corps a été marquée par l’annonce et par le représentant de la Gendarmerie nationale, de la matérialisation d’un projet de surveillance technique et électronique des frontières terrestres du pays, notamment celles du Sud-Ouest du pays. «Des moyens adéquats tant mobiles que fixe seront mis en place pour la sécurisation et la surveillance des ces frontières, à savoir des patrouilles et brigades mixtes, des caméras infra-rouge, des radars mobiles, des moyens aériens, notamment des drones, ainsi que une surveillance satellitaire seront mis au profit de la surveillance, la sécurisation et le contrôle de nos vastes frontières du Sud-Ouest comptant d’une large bande de 3 058 km», a-t-il ajouté. «Nos efforts n’ont pas été vain en matière de lutte contre les réseaux de trafiquants de drogue depuis janvier à octobre, une saisie 12 109,454 kg de kif traité a été effectuée par nos brigades mobile des Gardes frontières au cours de 30 affaires concernant ce type de crime et auxquelles ont été impliqués 28 trafiquants dont trois ont été abattus», a fait savoir le même intervenant. Cette rencontre d’une journée qui s’est déroulée au siège du centre régional des infrastructures et des équipements des douanes, a été organisée «à la lumière des mutations géostratégiques actuelles et la prolifération des réseaux criminels internationaux sur la bande frontalière du pays et aussi dans le but du renforcement du dispositif de sécurité des personnes et des biens», ont indiqué des cadres de l’administration des douanes.
T.M. / Ag.