Le ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a affirmé samedi à Biskra la nécessité de s’immuniser pour affronter ceux qui tentent de dénaturer la religion et semer la Fitna.
Présidant l’ouverture du 8ème séminaire international Okba Ibn Nafi El Fihri sur « l’orientation religieuse féminine face à l’extrémisme », le ministre a assuré qu’ »en dépit des malheurs causés aux peuples arabes notamment l’Algérie par l’extrémisme, la machine à produire les idées destructrices et les laboratoires de fabrication des crises, de manipulation des esprits et d’incubation des conflits dans le monde islamique continuent à œuvrer pour diviser les rangs et semer la Fitna ». « Cette machine, ces laboratoires et les cerveaux qui en sont derrière travaillent jour et nuit à diffuser leur venin dans les pays sécurisés et répandre des idées extrémistes », a-t-il ajouté relevant que » tout observateur avisé constate que l’extrémisme sert les intérêts de tiers qui ne veulent que le pillage des ressources des pays sécurisés en attentant à la scène religieuse, culturelle et scientifique ». »Il faut de ce fait s’immuniser davantage par la sensibilisation et la conjugaison des efforts pour empêcher le retour de l’extrémisme dont les prêcheurs n’ont pas cessé et ne cesseront pas d’agir pour sa diffusion », a affirmé M. Belmehdi.Il a ainsi souligné que « nos aïeux ont réussi au travers d’un discours religieux du juste milieu équilibré à établir une civilisation immunisée et le référent religieux algérien demeure encore aujourd’hui évoqué en Afrique par son équilibre et ses savants éminents ». Le ministre a estimé que « l’Algérie œuvre à construire un réseau de développement à dimension africaine et à diffuser la culture et le référent islamiques du juste milieu en Afrique par les institutions qui sont créées dont Djama El Djazair ». Il a en outre relevé que la création du poste de Mourchida avec le recrutement de 1.800 Mourchida à travers le pays vient souligner le rôle majeur de la femme dans la diffusion au sein de la société de la foi pure exempte de radicalisme et montre le rôle pionnier de l’Algérie en ce domaine. Le ministre a visité à l’occasion le Centre de protection du patrimoine et des manuscrits islamiques à Sidi Okba et a appelé à parachever les procédures pour son ouverture et mise en service, indiquant que le nom du savant Abderrahmane El Akhdari (1512-1545) originaire de Biskra sera donné à ce centre. Le ministre qui a également visité la mosquée El Qods dans la ville de Biskra était accompagné durant sa visite par Mohamed Hassouni, conseiller auprès du président de la République, chargé des affaires religieuses, des zaouïas et des écoles coraniques et Amine Benmalek, chargé de mission à la présidence de la République.
Toumi D