La réduction de nombre des zones industrielles et de l’enveloppe financière figure parmi les propositions formulées par la commission chargée de l’examen de dossier relatif à cette catégorie de zones, a indiqué, ce mardi, à Alger, le ministre de l’Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda.
«Une étude de terrain, menée par le ministère de l’Industrie en collaboration avec le ministère de l’Intérieur sur les 39 zones industrielles créées, a fait ressortir que les zones industrielles ne doivent pas être créées partout», a avancé le ministre dans un point de presse à l’issue d’une rencontre sur les PME. Il a également été constaté que plusieurs zones industrielles restaient inexploitées, a-t-il observé. En conséquence, a-t-il avancé, il sera procédé à une réduction non seulement du nombre des zones industrielles, mais aussi de l’enveloppe financière consacrée à ces zones, précisant qu’une partie de cette enveloppe sera orientée vers d’autres activités. Dans ce cadre, il a souligné qu’un Conseil interministériel sur les zones industrielles se tient aujourd’hui.
Pour rappel, lors d’un Conseil interministériel tenu il y a quelques jours sur les résultats d’une évaluation de la situation de ces zones, il a été relevé l’existence de 11 600 hectares de réserves foncières destinées à l’investissement en situation de non-exploitation, dont 13 977 parcelles couvrant une superficie de 5530 ha non attribuées se composant de 2773 ha au niveau des zones industrielles et de 2757 ha au niveau des zones d’activités. Cette évaluation a également fait ressortir l’existence de 15 140 parcelles destinées à l’investissement, attribuées, mais non exploitées, couvrant une superficie de 6132 ha réparties entre 3183 ha de zones industrielles et 2949 ha de zones d’activités. Au terme de ce Conseil interministériel, Tebboune avait décidé de la création d’une commission chargée d’élaborer un rapport détaillé sur la faisabilité ou non des zones industrielles nouvelles proposées par le ministre de l’Industrie et des Mines, et de préparer également les projets de textes nécessaires à la bonne utilisation et gestion du foncier disponible.
Plus question aux industriels étrangers de faire du commerce en Algérie
Par ailleurs, interrogé par la presse sur le projet du cahier des charges régissant l’industrie automobile, le ministre a tenu à préciser qu’il y avait plutôt un montage et non une industrie automobile en Algérie : «Ce qui a exigé une révision du cahier des charges régissant l’industrie automobile. Il s’agit de lever les carences constatées pour arriver à installer une véritable industrie». «On ne va pas permettre aux industriels de venir en Algérie pour faire du commerce. Le commerce est fini», a-t-il lancé. A ce propos, le ministre a fait savoir que des rencontres seraient tenues prochainement avec les ministères des Finances et du Commerce afin d’examiner les volets relevant de ces deux secteurs concernant l’industrie automobile. D’autres rencontres sont aussi prévues avec des experts étrangers et également une autre avec les opérateurs concernés par cette activité, a ajouté Bedda. Nous veillerons à ce que le prochain cahier des charges, qui sera finalisé incessamment, tienne compte des intérêts de toutes les parties, à savoir l’Etat, les opérateurs et les consommateurs lesquels pourront acheter une voiture à un prix raisonnable», a-t-il assuré. De surcroît, il a indiqué que son département ministériel élaborait un cahier des charges pour le secteur minier et pour le Partenariat public-privé ainsi qu’un décret sur la soustraitance. D’ailleurs, un groupe de travail se penche actuellement sur la filière du phosphate, selon lui. En fait, a-t-il renchéri, il y a actuellement une évaluation de tout le secteur de l’industrie afin de concrétiser les objectifs de diversification de l’économie, de la création de l’emploi et de la réduction des importations. En outre, le ministre a annoncé la création d’un Conseil national de concertation pour la PME/PMI qui sera installé dans les prochains jours