On ne s’attendait pas à ce que la CAF revienne sur sa décision donnant le RS Berkane vainqueur sur tapis vert sur le score de 3 à 0 face à l’USMA, et ce, malgré l’appel formulé par la FAF.
Les dés étant pipés d’avance confirmant la parti-pris de l’instance faîtière du football africain au profit de la partie marocaine. On sait pertinemment que Fawzi Lekjaâ, l’homme de toutes les intrigues et des manipulations, a fait main basse sur la CAF. Visiblement, il n’y a plus de règlement à appliquer, c’est plutôt la loi du plus fort qui passe sans vergogne. Faisant fi des règlements en vigueur, la Commission des recours de la Confédération a rejeté l’appel interjeté par la FAF sans aucun appui juridique ou réglementaire. C’est le fait du prince ! Il fallait laisser l’équipe de Berkane évoluer avec ses maillots qui comportaient une carte expansionniste du Maroc annexant le Sahara Occidental, sinon « vous perdez le match ». C’est le message clair et sans ambigüité envoyé par la CAF aux Algériens, quitte à ignorer et piétiner ses propres règlements. Mais, ce n’est guère une surprise. Les manigances de Lekjaâ contre l’Algérie ne datent pas d’aujourd’hui. Son principal objectif est d’isoler notre pays, surtout depuis qu’il a mis dans la poche pratiquement tous les dirigeants de la CAF y compris le président Patrice Motsepe qui lui doit son élection à la tête de la Confédération.
Comme l’a confié dernièrement un responsable égytien, le siège de la CAF se trouve au Caire, mais toutes les décisions sont prises au Maroc. D’ailleurs, Walid Sadi n’est pas dupe. C’est pour cette raison d’ailleurs, qu’il s’est déplacé jeudi à Lausanne pour veiller au bon déroulement de la procédure introduite par la FAF au niveau du TAS. Car désormais le véritable match se déroule à ce niveau. C’est le seul organe valable capable de rétablir l’USMA et par ricochet la FAF dans ses droits.
Mais en attendant que le dossier soit traité, les Usmistes devront accomplir leur tâche, celle qui consiste à disputer, ce soir, le match retour de la demi-finale de la Coupe de la CAF à Berkane, même si le moral n’y est pas du tout. L’esprit sera ailleurs, mais il va falloir tout de même faire preuve de professionnalisme et de rigueur. Il s’agit de ne pas prêter le flanc à la partie adverse et aux dirigeants de la CAF en leur donnant des arguments pour justifier leur décision absurde qui n’obéit à aucune loi.
Il ne faut surtout pas tomber dans le jeu des Marocains qui n’hésiteront pas à recourir à la provocation pour déstabiliser l’équipe usmiste. Cette rencontre n’est finalement qu’une formalité en attendant le verdict du TAS.
Ali Nezlioui