« Rendez-Vous des artistes, Acte II », une exposition collective animée, dans une variété de courants artistiques par cinq peintres plasticiens aux parcours pleins, a été inaugurée, jeudi à Alger, dans des thématiques essentiellement liées à l’attention accordée à l’humain, son vécu et le respect de l’environnement.
Visible jusqu’au 10 février à la « Galerie Guessoum », ouverte depuis trois ans à Hydra, l’exposition met en valeur les œuvres de, Moncef Guita, Djahida Houadef, Walid Tighiouart, Ahlam Kourdourghli et Adlane Djeffal qui ont ainsi généreusement offert une part de leur créativité prolifique au regard du visiteur.Dans la continuité de « Rendez-vous des artistes, acte I », première exposition qui avait rassemblé les 13, 14 et 15 juillet 2023, douze artistes peintres, le deuxième acte de cette rencontre a réuni près de quarante œuvres aux formats moyens ou grands que les cinq artistes ont accomplies dans la maturité du geste créatif et la pertinence des thèmes choisis.Moncef Guita, d’abord, également poète et par ailleurs, docteur en biologie cellulaire, ayant occupé -dans une autre vie- de hautes fonctions dans l’Education nationale, est présent à cette exposition avec six toiles abstraites, dont, « Signes et stigmates », « Divers et variés », « Compositions libres » et « Sous le ciel gris », déployées dans des thématiques en lien avec la Cité et les Signes, entre autre et réalisées dans l’élan d’une évasion onirique avec des techniques mixtes.Artiste peintre plasticienne formée entre 1987 et 1994, Djahida Houadef est diplômée de plusieurs écoles des beaux Arts en option céramique puis peinture, pour passer plusieurs années à enseigner les Arts plastiques et la peinture dans les lycées d’Alger ainsi que dans plusieurs écoles privées, développant « un style axé sur l’usage de la couleur franche et le motif inspiré de la nature et de la vie traditionnelle ».Parmi les toiles sous verre qu’elle expose, « Tes yeux de hibou illuminent les étoiles », « On l’attend depuis », « Les résonances où les oreilles se penchent », « ça vaut le détour » et « Elles sont nées d’un songe flottant », dédiées à « L’art de transmettre » et « L’être humain et ses valeurs », Djahida Houadef conçoit et réalise ses œuvres sur papier, dans un genre actuel et contemporain et dans des techniques diversifiées.Walid Tighiouart a, pour sa part, commencé à dessiner dès l’âge de 8 ans. Autodidacte, il participe à l’exposition avec sept toiles à l’huile, parmi lesquelles, « Nature morte aux poires », « Vase et fleurs », « La maman au haïk », « Les enfants » et « Mariage forcé », répondant aux normes du « cubisme contemporain » et racontant le vécu, l’histoire et les paysages d’Algérie.Diplômée en 1989 de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts d’Alger, Ahlam Kourdourghli vit et travaille à Alger et est reconnue par son style abstrait et ses gammes de couleurs ocre et bleue, faisant évoluer son travail au fil du temps, en se laissant entrainer par les nouveautés techniques qu’elle explore.A la galerie Guessoum, elle présente, dans des thématiques liées à la prévention contre les maladies et le respect de l’environnement, neuf toiles abstraites à l’instar de, « Bactéries 1 et 2 », « Livraison 1,2 et 3 », « Boule d’argile 1 et 2 » et « Abstrait », réalisées dans des techniques, variées, entre acrylique sur toiles, peinture à l’huile et lamelles de Mica (minéral) noir.Présente depuis 1998 sur la scène culturelle, l’art d’Ahlam Kourdourghli intervient dans plusieurs registres, entre toiles de peinture, sculpture, design, textile et installations.Adlane Djeffal a, quant à lui, commencé à dessiner et peindre dès son jeune âge franchissant plusieurs niveaux de formation de 1974 jusqu’à la fin des années 1980, année durant laquelle il rejoint l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts d’Alger, produisant depuis, une œuvre prolifique, reposant principalement sur l’apport de deux grandes figures de la peinture algérienne, Chokri Mesli qui l’avait accueilli en formation dans ses ateliers et Denis Martinez.Présent avec neuf toiles conçues dans les courants, contemporain et expressionniste et réalisées à l’acrylique ainsi que dans des techniques mixtes, Adlane Djeffal traite de questions existentielles autour de l’humain et les sujets récurrents d’actualité, exprimés notamment dans, « Ma bulle 1 et 2 », « L’envieux des couples », « Et tout le monde court », ainsi que « Les prétendants », entre autre.
M.Toumi