Les Bourses mondiales orientées à la baisse

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Les marchés mondiaux ont été orientés à la baisse vendredi, en attendant les chiffres de l’inflation en zone euro et de l’emploi aux Etats-Unis pour décembre, des données qui alimenteront les scénarios des investisseurs concernant l’évolution des taux d’intérêt dans les prochains mois. En Europe, Paris lâchait 0,76%, Londres 0,56%, Francfort 0,59% et Milan 0,49% vers 08H30 GMT.

En Asie, Hong Kong et Shangai ont clôturé en baisse (respectivement -0,66% et -0,85%), tandis que Tokyo a grappillé 0,27%. Le marché obligataire reste nerveux. Le rendement de l’emprunt de l’Etat allemand à dix ans s’établissait à 2,13% contre 2,12% à la clôture de jeudi. En un mois, les investisseurs ont largement revu à la baisse leurs attentes de réduction des taux de la Banque centrale européenne (BCE) pour 2024, selon les données de Bloomberg. Le taux des Etats-Unis à dix ans a à nouveau touché les 4% en séance jeudi, pour la première fois depuis mi-décembre. L’inflation est repartie à la hausse en décembre dans la zone euro, à 2,9% sur un an, après 2,4% en novembre, en raison essentiellement des prix de l’énergie, a annoncé vendredi Eurostat. Les investisseu rs tentent de jauger si une baisse des taux directeurs de la BCE se matérialisera prochainement. Ils élaborent également des scénarios concernant ceux de la Réserve fédérale américaine (Fed), pour lesquels le rapport mensuel sur l’emploi américain en décembre, attendu à 13H30 GMT, ajoutera du grain à moudre. Les tensions sur le marché de l’emploi américain sont scrutées par la banque centrale américaine, qui surveille tous les facteurs pouvant contrecarrer ses efforts pour ramener l’inflation proche de sa cible de 2%. Ainsi, des chiffres montrant une dynamique trop forte « pourraient constituer un revers » pour les Bourses et alimenter les scénarios de baisse des taux seulement au second semestre 2024, selon Stephen Innes, associé de SPI Asset Management. Et des données « conformes ou légèrement inférieures aux attentes » pourraient « renforcer les prévisions d’une réduction imminente des taux », poursuit-il. Mais si le marché de l’emploi faiblit trop fortement cela pourrait aussi « raviver les craintes d’une récession imminente » et faire chuter les indices boursiers.