On dirait que la pratique du football se limite aux équipes de la Ligue 1 et à lire les journaux, nous avons l’impression qu’il y en a que pour ces pseudo-professionnels. Or les choses semblent bouger et parmi les priorités de la FAF il y a l’impérative réhabilitation du football amateur abandonné, délaissé, survivant grâce à des dirigeants dévoués qui tentent vaillamment de sauver des clubs de l’arrière-pays de la disparition faute de moyens.
Les moyens colossaux ont été alloués aux clubs prétendument professionnels et il y en a même qui les ont détournés en toute impunité. Que ce soit en termes de subventions ou en équipements, les clubs amateurs ont été carrément dépouillés et personne ne trouva à redire puisque ce furent les pros qui bénéficièrent de ces hold-up et que personne ne put rien faire face au pouvoir omnipotent des présidents, ceux-là qui font la loi. Ainsi des clubs formateurs, au passé prestigieux, sont sous la menace constante de disparition, souvent parce qu’ils n’ont même pas les moyens de payer leurs factures en transport et restauration! Ne parlons pas des techniciens et autres dirigeants qui font du bénévolat juste en souvenir des lointaines années de gloire. C’est dire qu’il est urgent de sauver ces grands clubs au passé glorieux ainsi que les autres anonymes qui tentent désespérément de s’accrocher pour ne pas disparaitre. C’est vers ces petites équipes anonymes et ex-grosses pointures du football national que doivent aller les subventions non dans les caisses des soi-disant professionnels dont les présidents rémunèrent jusqu’à 300 millions en salaire mensuel des joueurs médiocres. Pour dire qu’il faut impérativement réhabiliter le football amateur cet immense réservoir d’authentiques champions qui périclitent dans l’anonymat en attendant de vieillir et de passer à côté de fabuleuses carrières faute de prise en charge et de prospection. Parce que les patrons de clubs et autres managers préfèrent regarder ailleurs à l’étranger pour ramener des joueurs qu’ils payent royalement pour de bien piètres résultats. Comme si cet immense pays s’était soudain asséché, lui qui a donné des footballeurs de rang international, tous issus des quartiers populaires et des lointains hameaux du pays profond. Nous pensons à Madjer, Belloumi, Assad, Megharia et tous les autres issus du football amateur…Voilà donc un défi que doivent relever toutes les instances et la tutelle. Il y a va de l’avenir de notre football. Loin des présidents indéboulonnables et des affairistes de bas étage. Ceux-là qui sont les fossoyeurs du football national.