Guerre Israël-Hamas: Otages, trêve à Gaza… Ce que l’on sait sur l’accord à venir

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Un accord pourrait bientôt être scellé entre Israël et le Hamas autour de la libération d’otages détenus par le mouvement terroriste en échange d’une trêve humanitaire de quelques jours dans la bande de Gaza.

« Nous approchons de la conclusion d’un accord de trêve » : cette déclaration du chef du mouvement Hamas, Ismaïl Haniyeh, mardi 21 novembre, transmise par son bureau à l’AFP, pourrait annoncer la libération prochaine d’otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, et une pause dans les combats très attendue par les civils et les organisations humanitaires. » Hamas a livré sa réponse aux frères du Qatar et aux médiateurs » (à savoir l’Egypte et les Etats-Unis, qui tentent d’aboutir à cet accord), a poursuivi le chef de l’organisation islamiste. De son côté, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby, s’est également montré convaincu au sujet des négociations en cours : « Nous n’avons jamais été aussi proches, nous sommes confiants. […] Mais il reste du travail. Rien n’est fait tant que tout n’est pas fait », a-t-il dit, se montrant prudent. Le Qatar a également confirmé qu’un accord était tout proche. Les négociations ont atteint la « phase finale », a affirmé, mardi 21 novembre, à la mi-journée, un représentant de l’émirat du Golfe. Depuis mardi ,les pourparlers s’accélèrent pour la libération d’otages entre les mains du Hamas en échange d’une trêve dans la bande de Gaza. Le mouvement terroriste du Hamas « a livré sa réponse aux frères du Qatar et aux médiateurs. Nous nous approchons de la conclusion d’un accord de trêve », a déclaré mardi le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, dans un bref message en arabe envoyé par son bureau à l’AFP.Selon des sources au sein du Hamas et du Jihad Islamique, second groupe islamiste armé palestinien, les deux mouvements ont bien accepté un accord dont les détails doivent être annoncés par le Qatar et les médiateurs, parmi eux les Etats-Unis et l’Egypte. Le gouvernement israélien n’a pas réagi dans l’immédiat à ces déclarations.De son côté, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby a déclaré : « Nous n’avons jamais été aussi proches, nous sommes confiants. Mais il reste du travail. Rien n’est fait tant que tout n’est pas fait ». A un journaliste qui lui a lancé la question suivante : « Est-ce qu’un accord de libération des otages est proche ? », le président américain Joe Biden a répondu à Washington : « Je crois ». Un constat partagé par le Qatar. « Nous n’avons jamais été aussi proches d’un accord », a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, ajoutant que les négociations avaient atteint une « phase finale ». Historiquement,voilà quarante-cinq jours depuis  qu’ils ont été enlevés par le Hamas. C’était le 7 octobre dernier, lorsque les combattants palestiniens de Hamas  ont lancé une offensive sans précédent sur le sol de l’Etat hébreu, enlevées  près de 300 personnes. Si les négociations entreprises depuis ont permis la libération de quatre otages dont deux Américains, environ 240 d’entre-eux sont encore détenus par l’organisation terroriste.Mais en milieu de semaine dernière, les pourparlers ont été brusquement arrêtés. En cause, la Le raid conduit par l’armée israélienne sur l’hôpital Al-Chifa où des otages auraient été amenés au lendemain de l’opération « déluge d’al-Aqsa ». Après une pause de plusieurs jours, les négociations semblent toutefois avoir repris ce week-end.

Le Qatar au coeur des discussions

L’épicentre des pourparlers se trouve à Doha. Depuis le début du conflit, le Qatar s’est illustré comme un des principaux médiateurs dans la libération des otages. Le dimanche 19 novembre, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a ainsi affirmé que la conclusion d’un accord sur la libération des otages enlevés lors de l’attaque du Hamas reposait désormais sur des questions pratiques « mineures », sans pour autant fournir de calendrier précis.L’Egypte et les Etats-Unis, qui figurent eux aussi au premier rang des négociations, ont fait savoir dimanche que les discussions n’avaient jamais été aussi proches d’aboutir à un accord. « Les négociations pour obtenir la libération des otages détenus par le Hamas sont proches et les désaccords entre les parties se sont resserrés au milieu de pourparlers intensifs, a déclaré ce dimanche sur CNN le conseiller adjoint à la sécurité nationale Jon Finer. Ce lundi, Joe Biden a dit « croire » qu’un accord était proche.

50 otages libérés contre un arrêt des combats de 4 à 5 jours

Si Washington n’a pas souhaité s’épancher sur les modalités de l’accord qui ont vocation à évoluer, les négociateurs espèrent la libération d’une cinquantaine d’otages sur les 240 retenus captifs par le Hamas, comme le révèlent nos confrères du Monde. Ce, en contrepartie d’un moratoire sur l’opération militaire israélienne dans le nord de la bande de Gaza d’une durée de quatre à cinq jours, apprend-t-on dans le Washington Post. Une trêve réclamée depuis maintenant plusieurs semaines afin de permettre un acheminement sécurisé de l’aide humanitaire.La remise en liberté d’un nombre équivalent de femmes et d’enfants palestiniens retenus dans les geôles de l’Etat hébreu fait également partie des conditions. De même que la suspension de la surveillance aérienne six heures par jour afin que les terroristes du Hamas puissent localiser les otages qu’ils assurent avoir perdus. Sans être espionnés par l’armée israélienne, ajoute le média américain Axios.La remise en liberté d’un nombre équivalent de femmes et d’enfants palestiniens retenus dans les geôles de l’Etat hébreu fait également partie des conditions. De même que la suspension de la surveillance aérienne six heures par jour afin que les terroristes du Hamas puissent localiser les otages qu’ils assurent avoir perdus. Sans être espionnés par l’armée israélienne, ajoute le média américain Axios. Dans le scénario où les co-belligérants respectent leurs engagements, le texte stipule qu’une deuxième salve d’otages pourrait être libérée en plus de la première. Une vingtaine approximativement. Ce qui porterait ainsi le nombre de personnes libérées à 70 ou 75. Un chiffre qui reste bien en deçà des 240 personnes retenues en otages par l’organisation terroriste. Et qui ne semble pas convaincre l’Etat hébreu.

Une « trêve » maquillée en « cessez-le-feu » ?

La raison pour laquelle cette trêve ne doit en aucun cas porter le nom de « cessez-le-feu ». Pour le directeur du Conseil national de sécurité israélien, Tzachi Hanegbi, la règle d’or à suivre est la suivante : attendre des preuves réelles de libération « massive » d’otages avant tout arrêt de l’opération militaire.Une position qui mérite toutefois d’être nuancée, tant l’opinion publique israélienne attend du gouvernement qu’il fasse de la libération des otages sa priorité. Pendant cinq jours, quelque trente mille Israéliens guidés par les familles d’otages ont marché de Tel-Aviv à Jérusalem. Le but ? Faire pression sur le chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahou, rudement affaibli depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre. La manifestation, à laquelle a participé Yaïr Lapid, ancien Premier ministre et principal opposant à Benyamin Netanyahou, a notamment pris fin devant le bâtiment qui abrite à la fois le bureau et la résidence de ce dernier.Arrivées ce samedi dans la capitale israélienne, les familles des otages s’apprêtent à être reçues dans la soirée de lundi par le Premier ministre et son cabinet de guerre constitué entre autres, du ministre de la Défense et du chef de camp officiel, Benny Gantz. Un véritable jeu d’équilibriste auquel se prête ainsi Benyamin Netanyahou, qui doit en parallèle composer avec son électorat de base, nationaliste et conservateur. Et qui assimile toute négociation avec l’ennemi à un aveu de faiblesse, et attend du Premier ministre qu’il vienne à bout du Hamas. Quoi qu’il en coûte.

La situation est « extrêmement désespérée », un cessez-le-feu est nécessaire

Le directeur exécutif du programme d’urgence sanitaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan, et le haut responsable des urgences de l’équipe de l’organisation onusienne à Ghaza, Robert Holden ont décrit la situation dans l’enclave palestinienne comme « extrêmement désespérée » en raison de l’agression sioniste en cours et ont souligné la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu dans le territoire. Les deux responsables de l’organisation ont indiqué, dans un point de presse, lundi, au cours duquel ils ont fait un exposé complet sur les derniers développements de la situation sanitaire dans la bande de Ghaza, que la majorité des martyrs tombés dans l’agression sioniste en cours dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier, sont des enfants et des femmes et de nombreuses personnes sont encore portées disparues, et cela pourrait inclure jusqu’à 1.500 enfants palestiniens, selon l’agence de presse Wafa. Micheal Ryan a ajouté que le système de santé à Ghaza « est soumis à de fortes pressions », notant que la grande majorité des hôpitaux sont fermés et qu’il n’y a que sept hôpitaux sur 36 en activité dans la bande de Ghaza, et que presque tous les tablissements de santé de la partie nord ont cessé de fonctionner. Le responsable de l’OMS a ajouté aussi qu' »il existe un risque de propagation de maladies en raison de la surpopulation des abris », soulignant que les fortes pluies tombées au cours des dernières 24 heures « ont exacerbé la situation ». Il a souligné que « les risques sanitaires ne sont pas seulement liés aux maladies diarrhéiques et aux chutes soudaines de température, mais qu’il existe également le problème de la pneumonie chez les enfants qui sont vulnérables aux épidémies en raison de leur état nutritionnel ».Près de 13.000 Palestiniens sont tombés en martyrs dans les bombardements de l’occupation sioniste depuis le 7 octobre dernier, dont plus de 5.600 enfants dans la bande de Ghaza, selon un dernier bilan donné par des sources palestiniennes.

Une « tragédie » sanitaire se profile, selon l’Unicef à Ghaza

Une véritable « tragédie » sanitaire se profile dans la bande de Ghaza, en raison du manque de carburant et d’eau, a averti mardi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). »S’il n’y a pas assez de carburant, nous allons assister à l’effondrement des services d’assainissement », a déclaré un porte-parole de l’Unicef, James Elder, lors d’un point de presse à Genève, décrivant la situation comme une véritable « tragédie » ou comme une « tempête parfaite » causée par l’apparition de maladies. « Nous manquons cruellement d’eau. Les matières fécales jonchent les zones densément peuplées. Il y a un manque inacceptable de latrines », a-t-il ajouté. Le porte-parole a également souligné qu’il était très difficile de pratiquer une hygiène personnelle ou même tout simplement de se laver les mains à Ghaza.Lundi, le directeur exécutif du programme d’urgence sanitaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan, et le haut responsable des urgences de l’équipe de l’organisation onusienne à Ghaza, Robert Holden ont décrit la situation dans l’enclave palestinienne comme « extrêmement désespérée » en raison de l’agression sioniste en cours et ont souligné la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu dans le territoire. Micheal Ryan a ajouté que le système de santé à Ghaza « est soumis à de fortes pressions », notant que la grande majorité des hôpitaux sont fermés et qu’il n’y a que sept hôpitaux sur 36 en activité dans la bande de Ghaza, et que presque tous les établissements de santé de la partie nord ont cessé de fonctionner. Près de 13.000 Palestiniens sont tombés en martyrs dans les bombardements de l’occupation sioniste depuis le 7 octobre dernier, dont plus de 5.600 enfants dans la bande de Ghaza, selon un dernier bilan donné par des sources palestiniennes.

Agression sioniste contre Ghaza: 100 patients évacués de l’hôpital indonésien (ministère)

Environ cent (100) patients ont été évacués lundi de l’hôpital indonésien, visé le matin par une frappe de l’occupation sioniste meurtrière, en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a annoncé le porte-parole du ministère palestinien de la Santé. »Il reste encore 500 patients à l’hôpital et nous travaillons avec le CICR à les évacuer vers l’hôpital Nasser de Khan Younès », dans le sud de la bande de Ghaza, a ajouté Ashraf al-Qidreh. « Cent autres patients seront évacués dans la nuit et seront ensuite répartis dans différents hôpitaux du sud », a-t-il ajouté.