Palestine: «Le carnage à Ghaza ne peut pas continuer» déclare Martin Griffiths

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Le chef des Affaires humanitaires de l’ONU a indiqué mercredi que «le carnage à Ghaza ne peut pas continuer», alors que l’agression dévastatrice menée, depuis le 7 octobre, par l’armée sioniste, a déjà fait 11.451 martyrs Palestiniens et environ 31.700 blessés.

«Le carnage à Ghaza atteint chaque jour de nouveaux niveaux d’horreur, le monde continue d’être sous le choc alors que des hôpitaux sont la cible de tirs, que des bébés prématurés meurent et qu’une population entière est privée de moyens essentiels de subsistance», a déclaré Martin Griffiths dans un communiqué. «Cela ne peut pas continuer», a-t-il affirmé, avant de présenter un plan en dix points visant à faciliter et soutenir l’aide humanitaire à Ghaza. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres est «très inquiet de la situation horrible et des pertes humaines importantes dans plusieurs hôpitaux à Ghaza», enclave palestinienne victime d’un génocide sioniste, avait déclaré mardi son porte-parole. Le ministère de la Santé palestinien a annoncé, mercredi, que la guerre dévastatrice menée, depuis le 7 octobre, par l’armée sioniste à Ghaza a causé la mort en martyrs de 11.451 Palestiniens et a fait environ 31.700 blessés.

L’entité sioniste fait de l’hôpital al-Chifa son champs de bataille, l’ONU craint le pire pour les Palestiniens

Une opération de l’entité occupante est toujours en cours dans l’hôpital al-Chifa. Au 40e jour de la guerre, des chars sont entrés dans le complexe hospitalier, des dizaines de soldats et de commandos ont débarqués aux urgences et à la réception affirme des témoins alors que 10 000 Palestiniens, personnel médical, patients et déplacés se trouvent sur site. Quelques heures plus tôt, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, s’exprimant depuis un avion, soutenait que le Hamas et le Jihad islamique utilisaient l’hôpital al-Chifa comme un centre de commandement et de contrôle : «Je peux vous confirmer que nous disposons d’informations selon lesquelles le Hamas et le Jihad islamique palestinien utilisent certains hôpitaux de la bande de Gaza, y compris al-Chifa, et des tunnels dessous, pour dissimuler et soutenir leurs opérations militaires et pour détenir des otages israéliens.» Dans la journée, le ministère de la Santé du Hamas avait appelé à un cessez-le-feu pour évacuer des douzaines de bébés prématurés qui n’avaient pas de couveuses en état de marche. Après plusieurs jours de frappes aériennes autour de l’hôpital, l’électricité est toujours coupée. Le directeur de l’hôpital a expliqué que les corps de 179 personnes avaient dû être enterrés dans une fosse commune, en raison de l’odeur. Les morgues n’étant plus réfrigérées. La situation dans les autres hôpitaux de Gaza est également désastreuse.

Un million d’enfants menacés de mort

La directrice générale du Fonds des Nations-unies pour l’enfance (UNICEF), Catherine Russell, a indiqué qu’à Ghaza il n’y a désormais aucun endroit sûr pour le un million d’enfants palestiniens, appelant «à la protection des enfants conformément au droit international». «Aujourd’hui, je me suis rendu dans la bande de Ghaza pour rencontrer des enfants, leurs familles et le personnel de l’UNICEF. Ce que j’ai vu et entendu a été dévastateur. Ils ont subi des bombardements, des pertes et des déplacements répétés. Il n’y a aucun endroit sûr où se tourner pour le million d’enfants de Ghaza», a déclaré Russell dans un message sur la plateforme X anciennement (Twitter). Elle a ajouté : «il y a de graves violations qui ont été commises contre les enfants (…)», notant qu’environ 4 600 enfants sont tombés en martyrs et près de 9 000 blessés à Ghaza. Avant de poursuivre: «De nombreux enfants sont portés disparus et semblent enterrés sous les décombres d’immeubles et de maisons effondrés, résultat tragique de l’utilisation d’armes explosives dans des zones peuplées. Pendant ce temps, des nouveau-nés nécessitant des soins spécialisés sont morts dans l’un des hôpitaux de Ghaza, à cause d’une panne d’électricité. Dans le même contexte, elle a relevé que «l’ouverture intermittente des postes frontaliers de Ghaza aux expéditions de fournitures humanitaires est insuffisante pour répondre aux besoins croissants. Et à l’approche de l’hiver, les besoins en carburant pourraient devenir encore plus criants. Quand j’ai quitté Ghaza aujourd’hui, la pluie tombait à torrent, ajoutant la misère», appelant «à veiller à ce que les enfants soient protégés et assistés, conformément au droit international humanitaire».

L‘ONU déplore l’insuffisance du carburant livré

Les opérations humanitaires de l’ONU à Ghaza sont «au bord de l’effondrement», exposant notamment les civils assiégés à une pénurie d’eau potable imminente, faute de carburant fourni en quantité suffisante, a alerté mercredi l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). Du carburant est arrivé mercredi dans la bande de Ghaza via l’Egypte, pour la première fois depuis le 7 octobre, a confirmé l’agence onusienne. Mais elle juge cette livraison insuffisante pour lui permettre de prolonger ses opérations humanitaires suite à l’agression sioniste. «Avoir du carburant uniquement pour les camions ne sauvera pas davantage de vies», a déploré Philippe Lazzarini, patron de l’Unrwa dans un message sur X (ex-Twitter) car «d’ici la fin de la journée, environ 70% de la population de Ghaza n’aura pas accès à l’eau potable». Un peu plus de 23.000 litres de carburant ont été livrés, a précisé le responsable de l’Unrwa pour Gaza, Thomas White. Cet approvisionnement équivaut, selon lui, à «la moitié d’un camion-citerne» et ne représente «que 9%» des besoins quotidiens de l’agence pour «maintenir (ses) activités sauvant des vies». En outre, l’utilisation de ce carburant a été soumise à des «restrictions» des autorités sionistes, a-t-il déploré. Il peut servir «seulement pour le transport de l’aide» humanitaire, pas pour l’approvisionnement en eau ou l’électricité dans les hôpitaux, a-t-il ajouté. Or l’ONU réclame depuis des jours du carburant pour faire tourner les installations fournissant de l’eau potable aux Ghazaouis. Ainsi, selon M. White, «l’usine de dessalement de Khan Younes (centre) a cessé de fonctionner», alors qu’elle fournit de l’eau potable à 100.000 personnes et à Rafah (sud), l’ensemble des dix puits, «seule source d’eau potable» de la ville qui accueille des dizaines de milliers de déplacés, «ont cessé de pomper». Faute de carburant toujours, les trois pompes de traitement des eaux usées de Rafah ont cessé de fonctionner, précise-t-il.

Les Palestiniens gagnent la bataille de l’opinion publique internationale

Les Palestiniens ont gagné la bataille médiatique grâce à la mobilisation de l’opinion publique internationale qui s’est ralliée à la cause palestinienne contre la barbarie sioniste, dans tous ses états depuis le 7 octobre et le début de l’agression contre la bande de Ghaza. Malgré la mise en branle de la machine de propagande sioniste pour «justifier» ses génocides et autres crimes de guerre commis contre le peuple palestinien, la solidarité d’une grande partie de l’opinion publique mondiale avec le peuple palestinien a fini par déconstruire l’argumentaire sioniste et sa narration mensongère. Une narration éculée et abjecte construite depuis de longues décennies sur la victimisation et la quête d’une fausse paix régionale. Cette propagande imposée par l’entité sioniste et ses relais a été révélée d’ailleurs, en partie, par une enquête publiée en février dernier sur l’entreprise sioniste «Team Jorge», menée par le collectif de journalistes «Forbidden Stories». Le travail des enquêteurs avait dévoilé l’extravagante machine de manipulation de l’opinion publique et de diffusion de fausses informations, activée par «Team Jorge» à travers un système planétaire de mercenaires corrompus liés aux renseignements de l’entité sioniste, infiltrés dans les grands médias ainsi que dans des institutions internationales. A ces mercenaires, s’ajoutent des influenceurs de réseaux sociaux et des créateurs de faux-profils. Malgré cette machine d’intox, le soutien à la narration sioniste connaît ces dernières semaines un recul sensible, y compris dans les médias les plus fidèles à l’entité coloniale et qui avaient adopté son discours et ses éléments de langage dès les premières heures de l’agression contre la population de Ghaza. Mais face à la formidable mobilisation de l’opinion publique internationale, ces groupes médiatiques occidentaux ont dû réviser leur position en tentant de redonner un tant soit peu d’objectivité à leurs contenus. Il est utile de noter dans ce sens le scandale qui a fait le tour des réseaux sociaux, celui des journalistes de la chaîne d’info américaine CNN, pris en flagrant délit de mise en scène d’une attaque contre l’entité sioniste, révélé par un youtubeur américain. Acculés et craignant de perdre ce qui leur reste de crédibilité, au bout d’un mois de massacre des civils, ces médias tentent de s’imposer un peu d’objectivité dans le traitement de l’agression. Sur certaines chaînes de télévision occidentales, il y a de plus en plus d’intervenants contredisant la version sioniste et des porte-parole de l’armée génocidaire malmenés par des présentateurs sur les plateaux de télévisions pourtant acquises à la narration sioniste. Même si l’impartialité n’est pas toujours de la partie, les images des crimes horribles commis sur une population désarmée et encerclée font le tour des médias. Et ce n’est pas étonnant que la machine de destruction de l’armée d’occupation a particulièrement ciblé les journalistes et leurs familles (une cinquantaine depuis le déclenchement du génocide) dans l’objectif de cacher ces réalités. Ce rééquilibrage forcé, à petit-bras de la couverture médiatique des grands médias occidentaux a pour origine la formidable mobilisation de l’opinion internationale. Parmi les plus impressionnantes manifestations pro-palestiniennes, figurent celles tenues dans des Etats qui soutiennent contre vents et marées l’entité criminelle, comme à Londres (Royaume-Uni), Washington et New York (Etats-Unis). Aux Etats-Unis, le Washington Post a révélé jeudi que 750 journalistes de dizaines d’organes de presse (dont Reuters, Los Angeles Times, Boston Globe et le Washington Post) ont signé une lettre ouverte condamnant le meurtre de journalistes par l’armée sioniste et critiquant la couverture de la guerre par les médias occidentaux. Dans cette lettre, les signataires affirment que les rédactions sont responsables «de la rhétorique déshumanisante qui a servi à justifier le nettoyage ethnique des Palestiniens» et soutiennent que les journalistes devraient utiliser des mots comme «apartheid», «nettoyage ethnique» et «génocide» pour décrire le traitement des Palestiniens par l’entité génocidaire. Cette mobilisation de l’opinion publique internationale a été possible, essentiellement, grâce au rôle joué par les utilisateurs des réseaux sociaux qui sont arrivés à dénicher les fake news et déconstruire la narration et l’argumentaire fallacieux de l’agresseur. Plusieurs influenceurs occidentaux de ces réseaux sociaux ont partagé des vidéos sur leurs précieux comptes, révélant que ces mêmes réseaux leur envoyaient des messages personnels pour leur demander, moyennant rémunération, d’arrêter de soutenir la cause palestinienne et d’aider l’entité sioniste. Dans une analyse publiée jeudi, Human Compagny, une plateforme de marketing d’influenceurs pour le commerce électronique et les créateurs, proche des services de renseignement sionistes, reconnaît la victoire écrasante de la cause palestinienne dans l’univers des réseaux sociaux. En analysant les «hashtag» qui sont les indicateurs les plus importants pour mesurer la tendance des échanges sur ces réseaux, elle conclut que les utilisateurs des «hashtag» pro-Palestine sont quinze fois plus nombreux que ceux pro-sionistes. En chiffres, cela donne 109,61 milliards de publications avec des tags pro-palestiniens depuis le 7 octobre sur Instagram et TikTok, contre 7,39 milliards pour l’entité génocidaire. L’analyse, qui a pris pour échantillon 117 milliards de publications sur TikTok et Instagram du mois dernier, conclut que la répartition des messages est clairement au bénéfice des «hashtag» pro-palestiniens à hauteur de 93,7% contre 6,3% pour les pro-sionistes, malgré les tentatives de corruption. Cette tendance chiffrée confirme, s’il le faut, que la fausse image imposée au monde par un narratif pervers dont les mots d’ordre sont la victimisation et la quête d’une fausse paix, est bien cassée à jamais. L’entité sioniste, qui tend faussement à instaurer la paix dans la région (entre autres avec les +accords d’Abraham+ et la normalisation) a pris un coup fatal pour le reste de la vie.