Le Premier ministre turc Binali Yildirim a annoncé vendredi que le gouvernement va proposer la prorogation de l’état d’urgence, décrété en juillet dernier en Turquie à la suite du coup d’Etat avorté, pour une cinquième période de 90 jours.
Le gouvernement envisage de demander au parlement de prolonger l’état d’urgence, qui prend fin le 19 juillet courant, pour une durée de trois mois supplémentaires afin d’assurer la protection de la démocratie, la règle de droit, les droits et libertés des citoyens de manière efficace. Il n’est pas question de « levée de l’état d’urgence tant que le pays n’aura pas retrouvé la paix et la sérénité », a indiqué le président Erdogan lors des commémorations du premier anniversaire de cette tentative de putsch militaire, affirmant que cette mesure sera levée lorsque « notre objectif en matière de lutte antiterroriste sera atteint ( ) et toutes les inquiétudes dissipées ». Depuis la proclamation de l’état d’urgence, le pouvoir a lancé une vaste purge dans les rangs des partisans de Gülen. Quelque 50.510 personnes ont été, depuis, arrêtées parmi lesquelles 169 généraux, 7.098 colonels et subordonnés, 8.815 policiers, 24 préfets, 73 adjoints au préfet, 116 sous-préfets de districts ainsi que 2. 431 magistrats et 31.784 autres suspects, selon un décompte du ministère de la justice. A ce jour, 169.013 suspects ont fait l’objet d’une enquête ou ont été poursuivis dans le cadre des enquêtes sur le coup d’Etat manqué dont 43.404 ont été libérés.