Après le retrait du dossier de l’Algérie pour l’organisation de la CAN: La « FAF »… reculer pour mieux sauter ?

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Pour éviter l’affront de la défaite inéluctable, l’Algérie, à travers la FAF, a préféré retirer son dossier de candidature pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) pour les éditions 2025 et 2027, et ce, 24 h seulement avant la désignation des pays hôtes.

« La Fédération Algérienne de Football (FAF) a officiellement transmis à la Confédération Africaine de Football (CAF) un courrier par lequel elle l’informe de sa décision de retrait de la candidature de l’Algérie pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations Total Energies (CAN), édition 2025 et 2027 », a informé la FAF dans un communiqué publié hier sur son site officiel. En effet, tous les signes montraient que l’Algérie avait peu de chance d’être élue pour organiser l’une des deux prochaines éditions de la CAN dont l’organisation devrait revenir logiquement au Maroc (2025) et au Sénégal (2027). Ayant connaissance du jeu de coulisses au niveau de la CAF, la nouvelle équipe de la FAF présidée par Walid Sadi a choisi le retrait au lieu de s’obstiner à se porter candidat pour une cause perdue d’avance. Ce qui aurait été l’humiliation de trop après celle du revers de Djahid Zefizef aux élections du comité exécutif (COMEX), de la CAF. Du coup, la nouvelle FAF préfère se tourner vers d’autres objectifs notamment le développement du football national. « La FAF concentre désormais ses efforts dans la réorganisation et la redynamisation du football en Algérie », ajoute le communiqué. Il est clair que la nouvelle équipe de la Fédération ne veut pas endosser la responsabilité d’un autre échec dont elle n’a rien à voir. Une manière de s’en laver les mains et d’enfoncer davantage les dirigeants déchus. Elle a, au préalable, obtenu l’aval des pouvoirs publics. Ce qui explique la réception avant-hier de Walid Sadi par le chef de l’Etat lui-même. Ce n’est pas dans les habitudes du président de la République de recevoir le patron de la FAF, au lendemain de son élection. C’est même une première. Walid Sadi a certainement expliqué au Président, Abdelmadjid Tebboune, les raisons qui le poussent à retirer la candidature de l’Algérie sachant que les dés sont pipés. C’était probablement la seule façon de sauver l’honneur, même si beaucoup pensent que le mal est déjà fait. C’est aussi une manière de se démarquer des agissements de la CAF et de l’influence qu’elle subit de certains pays particulièrement le Maroc pour ne pas le citer. Cependant, la FAF adresse « ses vifs remerciements à la grande famille du football africain pour la compréhension de sa décision qui ne signifie nullement un désengagement de l’Algérie par rapport au sport- roi en Afrique ». Comprendre par là qu’elle compte bien revenir au-devant de la scène. C’est d’ailleurs l’un des raisons principales de l’élection de Walid Sadi à la tête de la Fédération.

Ali Nezlioui