Ligue 1: Quand le championnat devient une corvée

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Alors que pratiquement tous les clubs au monde sont en vacances, ceux de la Ligue 1 n’ont pas encore fini avec un championnat qui va probablement entrer dans le Livre Guinness des records en étant le championnat le plus long sur une saison.

En effet, l’édition 2022 – 2023 durera presque onze mois, du 26 août dernier, date de son début, jusqu’au 15 juillet prochain date prévue pour sa clôture. La faute à une programmation non maîtrisée qui a fait galérer les dirigeants de la Ligue nationale de football. La semaine dernière, le président de la LNF, Abdelkrim Medouar, est sorti de ses gongs pour dénoncer l’ingérence et l’incurie, à laquelle il participe grandement, qui règnent dans le milieu du football. Il est vrai que parfois, pour ne pas dire souvent, ce sont des facteurs et des interventions externes qui imposent les reports des matchs, mais ce que l’on reproche à Medouar est de ne pas avoir pu mettre un terme à ces pratiques, d’autant qu’elles sont récurrentes. En effet, ce n’est pas la première fois que la programmation du championnat soit perturbée, cela dure depuis des décennies sans que l’on trouve une solution durable à ce problème.Du coup, les grands perdants sont les clubs et les joueurs qui sont contraints de raccourcir leurs vacances. C’est le cas cet été. Le président de la LNF est obligé, quant à lui, de demander aux membres du Bureau fédéral de décaler le début du prochain exercice. Toujours la solution de facilité pour masquer ses incompétences et ses errements. Sachant que certains clubs sont engagés dans des compétitions internationales dès la fin du mois de juillet, à l’image du CRB en Coupe arabe, leurs joueurs n’auront pas de répit. Ils doivent chevaucher entre deux saisons sans aucune coupure.En attendant, ils doivent terminer le championnat en disputant cinq journées en l’espace de 15 jours en plein été. Visiblement, personne ne pense à la santé des joueurs dont les organismes sont déjà très sollicités, notamment les internationaux. Aussi la programmation du match en retard entre la JSS et l’USMA, prévu ce mardi à 16h à Bechar, est l’illustration parfaite de la « cruauté » et de l’insouciance des dirigeants de notre football. Comment peut-on permettre de jouer une rencontre en pleine canicule, alors que Saoura a l’habitude de disputer ses matchs à domicile en nocturne, même en hiver. Est-ce une forme de sadisme développée par ces responsables ?Dans ces conditions drastiques, on ne peut plus parler de spectacle. Le championnat est devenu une corvée qu’on doit absolument finir coûte que coûte. Peu importe les conditions dans lesquelles il se tient.

Ali Nezlioui