En marge de science week sur le diabète et les maladies métaboliques: Novo nordisk et des experts de santé alertent

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La prévalence du diabète, en Algérie, est sans doute plus élevée, si on prend en compte les cas non dépistés. Le géant Novo Nordisk Algérie a organisé, au Centre international des Conférences (CIC) Abdelatif-Rehal, les 2 et 3 juin 2023, le science-week, un évènement scientifique et médical, consacré aux innovations thérapeutiques du diabète et de l’obésité.

Au cours des séances plénières animées par des praticiens spécialistes algériens et étrangers, au rang de professeurs, se sont étalés sur le phénomène de l’obésité, désormais répandu chez les adultes et les enfants, en raison du changement du mode de vie. Dans  sa déclaration Sabrina Boukrifd directrice médicale  de la recherche  de Novo Nordisk a exprimé la volonté de son entreprise d’élargir sa stragerie en collaboration avec ses partenaires, de diminuer le nombre de personnes atteintes du diabète et leur prise en charge. «Le diabète est, certes actuellement, une maladie incurable. Mais la science ne cesse de proposer des traitements, qui améliorent considérablement le confort de vie des malades et préviennent les complications. Les agonistes des récepteurs du GLP-1 régulent le taux de glycémie dans le sang, mais agissent aussi sur le poids et stabilisent la fonction des cellules. Lors de ces journées scientifiques, les orateurs présentent le potentiel des innovations thérapeutiques développées ou en perspective. «Elle ajoute en outre que Novo-Nordisk œuvre justement à performer, encore plus, son insulinothérapie. Le laboratoire se fixe l’objectif de «vaincre» radicalement le diabète. Il met ses espoirs dans la thérapie cellulaire. Dans une déclaration à la presse à’l’occasion de ces journées scientifiques sur l’obésité et les maladies métaboliques, le Pr Adlene Zaamouche du service de médecine interne du CHU de Constantine, a souligné que les services des consultations médicales enregistrent quotidiennement une affluence considérable de «malades souffrant d’obésité, qui figure désormais parmi les maladies répandues, d’où la nécessité de lui accorder une importance particulière». L’obésité génère plusieurs maladies, dont les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle (HTA), le diabète et le cancer. Il a affirmé que des études scientifiques récentes ont confirmé que si la personne réduit de 7% son poids en six à neuf mois, elle diminuera automatiquement le risque du diabète à hauteur de 58%. Le Pr Zemouche s’est concentré sur l’importance d’une alimentation équilibrée et de l’exercice pour perdre du poids, soulignant la nécessité de faire 3 séances par semaine avec un total de 150 minutes. Le professeur Zemouche a déclaré que l’ajout qualitatif de nouveaux médicaments pour les patients diabétiques qui réduisent le diabète sans provoquer de convulsions chez le patient, en plus d’être bons pour le cœur et de réduire les complications cardiaques et rénales et l’excès de poids. L’orateur a présenté une comparaison de la terrible prévalence du diabète en Algérie, qui est de plus de 14%, et en France, qui est d’environ 6%. De son côté, le Pr Samia Zekri, professeur hospitalo-universitaire en médecine interne explique que l’arrivée très prochaine de l’insuline de nouvelle génération est une révolution médicale. Elle précise que cette dernière sera remboursée par les services de sécurité sociale puisque c’est déjà publié au Journal officiel du mois de septembre. En ajoutant, en outre, que cette insuline nous intéresse en tant que praticiens, car sur le plan de l’efficacité, elle est beaucoup plus intéressante que l’insuline classique. Et ce, par le fait qu’elle diminue le risque d’hypoglycémie, notamment les hypoglycémies sévères qui apparaissent durant la nuit. Les spécialistes ont affiché leur optimisme pour le remboursement effectif de ces nouveaux traitements. C’est d’ailleurs ce qu’a confirmé le Dr Moualek, en précisant que ces «médicaments innovants seront remboursés très prochainement» et ils seront produits en Algérie, pour en assurer une disponibilité permanente dans notre pays. Il dira que l’obésité est plus prévalente chez la femme que chez l’homme, précisant que «c’est aussi le cas pour notre pays». Et de souligner qu’en tant que médecin interniste «je reçois de plus en plus de patients en surpoids et quelques fois même en obésité sévère voire morbide».  A noter que l’enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Stepswise 2017, a estimé la population en surcharge pondérale à 9,7 millions d’Algériens, soit 23% de la population générale. L’obésité a gagné depuis du terrain en Algérie, à cause de mauvaises habitudes alimentaires et la sédentarité. Pour les spécialistes, c’est à la fois, un véritable problème de santé publique et un fardeau économique. L’obésité accroit le risque de diabète, de l’hypertension artérielle et des maladies des reins et du foie, en sus des souffrances psychologiques. L’OMS considère l’obésité comme une maladie chronique avec un retentissement socioéconomique négatif. La prévention repose essentiellement sur une alimentation saine et les activités physiques. Pour les cas sévères, des traitements offrent, aujourd’hui, des alternatives à la chirurgie bariatrique.

Sarah Cheriet