La désillusion est grande pour la JSK et le CRB qui ont compromis sérieusement leurs chances de qualification aux demi-finales de la Ligue des champions dès le match aller disputé, ce week-end, à domicile. Les deux équipes algériennes sont tombées chez eux face à deux grosses cylindrées.
La JSK a été battue au stade du 5-Juillet par l’ES Tunis (1 – 0), alors que le CRB s’est fait étriller par les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns (4 -1), à Baraki. On peut dire sans risque de se tromper que le Chabab n’a plus d’avenir dans cette édition, car on le voit mal aller marquer quatre buts chez probablement la meilleure équipe du tournoi. D’ailleurs, dans le camp belouizdadi, on était résigné dès la fin de la rencontre à l’image du coach Nabil Kouki qui a reconnu la supériorité de son adversaire. « Je pense qu’on a eu la malchance de tomber sur cet adversaire en quart de finale. Tout le monde redoutait cette équipe, ce qui témoigne du niveau des Sud-africains. L’adversaire nous était supérieur sur tous les plans », a-t-il déclaré. Pour ce qui est du match retour dans une semaine, il sait que les dés sont jetés, même s’il dit que « tant qu’il y a la vie, il y a de l’espoir ». « Avec cette défaite à l’aller, le match retour chez eux ne sera pas facile, mais ce qui est sûr, on va tout donner sur le terrain ». Les Belouizdaid tenteront de faire bonne figuration pour sortir dignement de la compétition. La JSK, de son côté, ira chercher l’exploit à Radès, même s’il lui sera difficile de remonter un but de retard chez un favori habituel de la compétition. Miloud Hamdi, le coach des Canaris, regrette, pour sa part, la défaite du match aller, car pour lui ce n’est pas l’EST qui a gagné, mais c’est bien la JSK qui lui a offert le gain du match. Mais il faut dire que la logique a été respectée. Nos représentants sont à leur place. Pour le moment, ils ne peuvent pas rivaliser avec les cadors de l’Afrique. Il y a encore une classe de différence, cela s’est confirmé sur le terrain. La JSK et le CRB ont montré leurs limites, d’autant qu’ils n’ont pas les moyens pour lutter à armes égales. Au moment où leurs adversaires se renforcent avec des joueurs étrangers qui leur apportent un plus, nos représentants disposent d’effectifs réduits et limités par rapport à leurs rivaux. Ce qui est insuffisant pour pouvoir jouer concrètement les premiers rôles. C’est un constat déjà fait par le passé, mais rien n’a changé depuis. On ne peut plus gagner avec seulement des joueurs du cru, au moment où nos voisins viennent, en plus, nous chiper nos meilleurs éléments. A titre d’exemple, le CRB n’a pas pu retenir son meilleur joueur, Sayoud, et il n’a jamais été remplacé. Si on veut réellement rivaliser au plus haut niveau, il faut investir davantage dans des joueurs qui peuvent faire la différence. Mais peut-on le faire chez nous ? Une question qui mérite débat.
Ali Nezlioui
