France: Quand Hadjam et Belaïli défraient la chronique

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Des joueurs de l’équipe nationale évoluant en Ligue 1 française sont actuellement sous les feux des projecteurs, malheureusement pas pour leurs bonnes performances. Ils connaissent quelques difficultés dans leur club respectif parfois pour des raisons extra sportives.

C’est le cas du Nantais Jaouen Hadjam mis à l’écart du groupe parce qu’il a tenu à jeûner durant ce ramadan, bravant les règles mis en place par son coach, Antoine Kombouaré, qui veut que ses joueurs musulmans ne jeûnent pas les jours de match. « Je suis entraîneur, il y a des règles de vie, il y a un cadre de vie, ceux qui ne les respectent pas ne sont pas sélectionnables. Il faut que tout le monde se plie aux règles. Une fois qu’il aura fini le ramadan, il sera de retour dans le groupe. Ce n’est pas moi qui me prive de Hadjam, mais lui, qui aujourd’hui ne souhaite pas jouer pour des convictions religieuses. Mais je le répète, il n’y a pas de sanction. On adapte les séances pour ceux qui font le ramadan. Mais les jours de match, je préfère que les joueurs mangent avec nous », a-t-il expliqué la veille de la rencontre de demi-finale de la Coupe de France de Nantes contre Lyon, disputée hier soir. C’est le deuxième match raté par le néo international algérien depuis le début du mois sacré du ramadan, après celui en championnat contre Reims. Un sujet politisé en France, notamment par l’extrême droite et qui a suscité une grosse polémique, comme c’est souvent le cas quand il s’agit des sujets liés à l’Islam ou à l’émigration.

Kombouaré a également évoqué le cas de son attaquant algérien Andy Delort muet jusque-là avec sa nouvelle équipe.  « S’il est en difficulté, c’est parce que les joueurs qui l’entourent le sont aussi. L’équipe l’est aussi. Je l’ai vu après le match de Reims, pour lui dire qu’il faut se réfugier dans le travail. Je garde confiance en lui et il faut aussi qu’il garde sa confiance en lui, tout en continuant de travailler. Il n’y a que comme ça que tu peux retourner la situation et te remettre à marquer des buts. On connaît la difficulté de ce poste. Aujourd’hui, il ne marque pas mais ce n’est pas un souci. Le souci premier c’est que l’équipe marque », dira le coach nantais à propos de Delort qui traverse une période difficile en club, mais aussi en sélection.

Youcef Belaïli est l’autre joueur algérien en difficulté en France en ce moment. La presse locale ne l’a pas épargné, ces derniers jours, lui reprochant son manque de sérieux et ses escapades.  Absent depuis la trêve internationale, Belaïli n’a rejoint son club, Ajaccio, qu’hier. On pensait que ses dirigeants allaient le sanctionner, on a même évoqué la résiliation de son contrat. Il n’en est rien. Le club corse a publié un communiqué le jour de son retour aux entraînements pour justifier son absence. « Le mardi 28 mars dernier, le club avait décidé d’octroyer quelques jours supplémentaires de repos à Youcef Belaili en raison de sa blessure aux adducteurs. Le staff sportif et médical étaient informés et ont suivi les soins du joueur », a-t-on écrit sur le compte Twitter du club.

Fin du feuilleton Belaïli ?

Pas sûr, car il faut toujours s’attendre à de nouveaux rebondissements avec le joueur. On préfère néanmoins qu’on parle de ses performances, car il est capable d’accomplir des exploits sur le terrain, comme il l’a montré à maintes reprises.

Ali Nezlioui