France: Les syndicats des chemins de fer appellent à poursuivre la grève reconductible

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A SNCF unions member wearing an orange vest with slogans attends a meeting at the Gare de Lyon train station in Paris on January 29, 2020 over French government's plan to overhaul the country's retirement system. - Unions have been waging a transport strike against the pension overhaul since December 5, 2019, the longest transport strike in France in decades. (Photo by Philippe LOPEZ / AFP)

Les quatre syndicats représentatifs des chemins de fer français (SNCF), ont appelé, ce vendredi, à «maintenir la grève» entamée le 7 mars et «à agir massivement le 23 mars» pour s’opposer à la réforme des retraites.

Ces syndicats invitent également les salariés du rail à «multiplier les actions et initiatives unitaires dès ce week-end dans tous les territoires» après la décision du gouvernement de faire adopter sans vote à l’Assemblée cette réforme, qui prévoit entre autres de reculer de 62 à 64 ans l’âge du départ en retraite. Différentes actions sont envisagées tout au long du week-end devant les préfectures et les permanences de députés un peu partout en France. Vendredi, on comptait aux alentours de 4% de salariés grévistes à la SNCF, selon une source syndicale, avec une mobilisation atteignant 27% chez les conducteurs, 11% chez les contrôleurs et 8% chez les aiguilleurs. Deux tiers des TGV et la moitié des trains régionaux circulaient, ce vendredi, par rapport à l’accoutumée, au onzième jour de la grève reconductible.

Nouveau rassemblement à Paris contre la réforme des retraites

Quelque 2500 manifestants se sont rassemblés, ce vendredi soir, place de la Concorde à Paris, comme la veille, pour protester face à l’Assemblée nationale française contre la réforme des retraites, après plusieurs actions de lycéens et d’étudiants dans la journée. La foule a grossi vers 19h00 (18h00 GMT), dans une ambiance jusque là plutôt calme, selon l’AFP. Un peu plus tôt, quelque 200 personnes, des jeunes essentiellement, s’étaient réunies devant le commissariat du 1er arrondissement de Paris, où deux étudiants interpellés dans la matinée ont été placés en garde à vue. Dans l’ensemble du pays, une quinzaine de sites universitaires ont été bloqués, ce vendredi et une vingtaine d’autres occupés, selon le syndicat étudiant L’Alternative, en pointe dans ce mouvement. A Paris, des étudiants se sont rassemblés en fin de matinée devant le site de Tolbiac de l’université de Paris 1, bloqué administrativement à titre préventif, rejoints par d’autres qui s’étaient retrouvés place de la Sorbonne. Les étudiants (entre 150 et 400, selon eux) ont tenté d’organiser une manifestation improvisée, pour soutenir des  éboueurs grévistes à l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine, près de Paris, mais le mouvement a été rapidement réprimé par la police, ont-ils indiqué. Quelques lycées ont également été bloqués, ce vendredi à Paris. Jeudi, plus de 1600 jeunes avaient défilé au départ de l’université de la Sorbonne avant de rejoindre d’autres manifestants place de la Concorde, non loin de l’Assemblée nationale où le gouvernement a décidé de faire adopter sa réforme des retraites sans vote en ayant recours à un article controversé de la Constitution, le 49.3, aggravant ainsi la contestation. Celle-ci se concentre sur l’un des points principaux de la réforme qui prévoit de reculer à 64 ans l’âge de départ en retraite, actuellement fixé à 62 ans.