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Un appel pour apaiser les esprits lequel, comme souligné par l’écrivain Rachid Ezziane, est «une leçon de tolérance à faire apprendre aux enfants dans les écoles dans la mesure où cette attitude incarne l’Algérien lambda, digne et respectable». Pour d’aucuns, les propos venus des tripes de cet homme incarnant un patriotisme sincère.«Au regard de son âge (65 ans) et de son expérience des vicissitudes de la vie, il savait parfaitement que des gens malintentionnés étaient aux aguets, attendant le moment propice pour mettre le feu aux poudres, mais il a fait preuve d’anticipation, les empêchant de mettre à exécution leur dessein macabre», soutient Chemseddine, un membre de l’Association et très proche ami du défunt. Ce jeune de 26 ans se rappelle que sous le coup de la colère et de l’indignation suscitée par l’assassinat de Djamel, des habitants de localités voisines de Miliana avaient fait part de leur désir de fermer l’autoroute en guise de protestation. Mais les propos lancés, depuis Tizi-Ouzou, par le père de la victime à l’adresse des habitants de Miliana, leur ont été d’un grand réconfort, explique ce jeune licencié en sciences politiques, préparant un diplôme en philosophie. «Il a dit aux habitants de Miliana : vous devez être fiers de lui (son fils, Ndlr) car c’est un héros. Après Ali La Pointe, vous avez désormais Djamel Bensmaïl», s’est-il rappelé. Le jeune étudiant n’a pas omis, par ailleurs, de mettre en évidence la posture de Noureddine Bensmaïl face aux citoyens venus lui présenter leurs condoléances, au moment où il était de retour à Miliana pour l’enterrement de son fils.«Face au père de la victime resté de marbre en dépit de l’épreuve déchirante qu’il venait de subir, nombre de personnes, qui se sont déplacées à Miliana en consolateurs, ont fini par craquer, éclatant en sanglots, se rendant compte très vite qu’ils étaient eux-mêmes les consolés», a-t-il fait remarquer.

Répercuter les idéaux de Djamel Observant qu’avec le temps, «on apprend à apprivoiser la douleur», Abdenour, le cousin de la victime, a mis l’accent sur l’importance de répercuter les idéaux de feu Djamel. «Avec le temps, on apprend à apprivoiser la douleur, et même s’il a brûlé nos cœur, le feu n’a pas consumé notre honneur et notre dignité», a-t-il confié. Et d’ajouter : «Désormais, le plus important pour nous est de répercuter les idéaux de Djamel». Mettant en exergue les qualités humaines hors-pair du défunt, il a relevé que là où se trouvait un malheur, son cousin accourait pour porter secours et consolation. «Ce fut un homme sensible au malheur des autres et son déplacement à Tizi-Ouzou pour prendre part à l’opération d’extinction des incendies ne s’est pas fait sur un coup de tête mais découle de sa volonté à porter aide et secours à ceux qui sont en difficulté», a-t-il témoigné. Il a, par ailleurs, mis l’accent sur le caractère pluridisciplinaire du défunt, «un jeune à l’allure joviale, qui avait plein de projets et de copains. Il était épris de justice et avait une grande culture», a-t-il souligné. «Il se trouvait le plus souvent à Alger et était sur le point de se joindre à l’association Les Amis de Miliana», a-t-il fait savoir, notant qu’avant de passer à trépas, le défunt s’apprêtait à peindre un tableau de Van Gogh. Le courage et la sagesse du père de Djamel Bensmaïl lui ont, à juste titre, valu d’être désigné la personnalité la plus influente de l’année 2021 en Algérie, par almanach-dz, le site d’informations documentaires.

Ramifications jusqu’au Makhzen dans une vaine tentative de déstabiliser l’Algérie L’Algérie a été le théâtre, durant l’été de l’année 2021, d’une série d’incendies criminels ayant touché plusieurs wilayas, dont les réelles ramifications s’étendent et se prolongent jusqu’au Makhzen, dans une vaine tentative de déstabiliser l’Algérie. Ne s’étant pas contenté de fomenter, depuis plusieurs années déjà, des coups fourrés contre l’Algérie, tout en affichant officiellement une amitié de façade pour se disculper et se dédouaner à chaque fois, le Makhzen a actionné ses relais et ses suppôts du MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) et de Rachad (groupes terroristes) pour tenter d’embraser toute l’Algérie. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, avait alors soutenu que le Maroc a coopéré avec les deux groupes terroristes (MAK et Rachad), dont l’implication dans les crimes odieux liés aux incendies qu’a connus un certain nombre de wilayas du pays a été prouvée. Le chef de la diplomatie algérienne avait également pointé du doigt, dans ce sillage, les deux organisations d’être derrière l’assassinat et la torture, le 11 août 2021, du citoyen Djamel Bensmaïl, venu participer à l’extinction des incendies. Le défunt a été lynché par une foule en délire à Larbaâ Nath Irathen (Tizi- Ouzou). Une réunion du Haut-Conseil de sécurité, tenue le 18 août dernier, sous la présidence du président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, avait décidé d’intensifier les efforts des services de sécurité pour l’arrestation du reste des individus impliqués dans les deux crimes, ainsi que tous les membres des deux mouvements terroristes qui menacent la sécurité publique et l’unité nationale, jusqu’à leur éradication, notamment le MAK qui reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères, notamment le Maroc et l’entité sioniste. La présidence de la République avait précisé que «les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières Ouest». L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, depuis août dernier, sur fond d’actes hostiles perpétrés par Rabat contre l’Algérie.Dans ce sens, le Makhzen a usé de ruses et de stratagèmes pour tenter d’atteindre l’Algérie: inonder le pays de drogue (hachich) qu’il essaye de déverser à travers les frontières Ouest, constitue l’un de ses plans déstabilisateurs, l’objectif étant d’enfoncer la jeunesse, de la détourner du savoir, de l’équilibre spirituel et intellectuel.  Le Makhzen a commis également des actes d’espionnage massif et systématique qui ont ciblé des citoyens et des responsables algériens à travers une technologie israélienne. Le logiciel espion «Pegasus» de la société israélienne NSO Group a été utilisé par les services secrets marocains pour espionner des milliers de personnes au Maroc, en Algérie et ailleurs.  Ce logiciel, s’il est introduit dans un smartphone, permet d’en récupérer les messages, les photos, les contacts et même d’écouter les appels de son propriétaire. Le Makhzen s’est associé avec l’entité sioniste pour porter atteinte à l’image de marque de l’Algérie et surtout à sa stabilité, celle de ses institutions, sa sécurité et sa souveraineté, chèrement acquises, à coups de sacrifices de valeureux martyrs et sauvegardés par ses dignes fils, héritiers de ses prestigieux héros. Même des journalistes marocaines ont pointé du doigt l’attitude, hautement hostile, du Makhzen envers l’Algérie, et son implication dans les incendies ayant embrasé, durant l’été, plusieurs wilayas du pays. Ces journalistes ont évoqué «l’achat des consciences de certains Algériens» pour semer la discorde et l’hostilité pour «détruire vainement l’Algérie».

Hostilité historique du Makhzen envers l’Algérie Les tentatives malsaines du Makhzen ont eu, toutefois, pour effet de raffermir, encore une fois, la solidarité du peuple devant toutes les éventuelles menaces sur son territoire ainsi que la cohésion et la communion existant entre le peuple algérien et son Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de la Glorieuse Armée de libération nationale (ALN). Les attaques répétées du Makhzen à l’égard de l’Algérie ne sont pas le fait d’hier, mais datent de plusieurs années. Le Royaume chérifien n’a, en réalité, jamais cessé de mener des actions hostiles et malveillantes à l’encontre de l’Algérie, notamment depuis l’indépendance de l’Algérie et même bien avant. La propension naturelle de la monarchie alaouite à la traitrise ne date pas d’hier, comme en témoigne un article du New York Times de février 1873, affirmant que la défaite de l’Emir Abdelkader «n’est pas due à la prouesse de l’armée française, mais à la trahison dont il a été victime de la part du sultan marocain, Moulay Abderrahmane, qui s’est allié à l’ennemi français pour l’encercler». Cette animosité, dont le caractère systématique, méthodique et prémédité est documenté, avait débuté avec la guerre d’agression ouverte de 1963, guerre fratricide déclenchée par les forces armées royales marocaines contre l’Algérie qui venait de reconquérir son indépendance nationale. Le Maroc a bloqué la décolonisation totale du continent africain en maintenant le peuple sahraoui sous sa domination. Dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental a été occupé puis annexé par le Maroc en 1975, après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l’ONU au chapitre des territoires à décoloniser selon les règles du droit international en la matière. Du coup, le Makhzen sape tous les efforts de paix en Afrique, empêchant ainsi son développement et son épanouissement et obère la construction de l’Union du Maghreb, rêvée par les Pères fondateurs, pour en faire un espace de fraternité, de paix, de stabilité, d’échanges économiques et commerciaux. Le Makhzen demeure ainsi un élément d’instabilité et une menace pour la sécurité de toute la région.

T. M. /Ag.