Le directeur de l’Espace vétérinaire algérien (EVA), Bendenia Saada, a estimé hier à Oran que la création d’un conseil de déontologie des vétérinaires était une « priorité » eu égard aux mutations que connait ce domaine et aux défis rencontrés par les vétérinaires sur le terrain, ajoutant que le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a donné son accord de principe sur ce sujet.
Dans une déclaration à la presse en marge de l’ouverture de la 12ème édition de l’EVA et du 7ème congrès vétérinaire africain, M. Bendenia a indiqué que la création d’un tel conseil était devenue « une priorité » dans cette conjoncture, en l’absence d’un cadre juridique régissant la profession de vétérinaire, qui est confrontée depuis plusieurs années à de multiples problèmes. « Un conseil de déontologie est en mesure d’organiser et de coordonner le travail du vétérinaire sur le terrain et son développement, d’améliorer ses prestations et de s’adapter aux évolutions du monde de la santé animale », a-t-il soutenu. Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a donné son accord de principe sur ce sujet et une cellule représentant toutes les régions de l’Ouest, du Centre et de l’Est du pays, a été constituée pour la création de ce conseil, a expliqué le responsable. « Cette instance est importante car le vétérinaire vit de grands problèmes en Algérie », a-t-il souligné, faisant savoir que l’effectif de vétérinaires atteint les « 19.000 professionnels diplômés de 6 instituts et écoles nationales qui doivent faire face à un déficit en production animale, ovine, bovine et avicole ». Au sujet de l’EVA, organisée par le Laboratoire d’agrobiotechnologie et de nutrition de l’université « Ibn Khaldoun » de Tiaret, l’entreprise « Eurl Saveter » de Mohammadia, l’association « Amicale des vétérinaires franco-algériens » et le Congrès de l’Association vétérinaire africaine, M. Bendenia a estimé que l’évènement était « un cadre idéal d’échange entre vétérinaires algériens et leurs homologues africains, français et arabes », qui ont assisté en force à cette rencontre, qui s’étale sur quatre jours avec la participation de plus de 400 vétérinaires algériens et étrangers. Il sera procédé lors de cette rencontre à la signature de conventions de partenariat entre l’EVA et l’Union générale des vétérinaires tunisiens, en vue de renforcer la coopération bilatérale surtout en matière de formation, de bénéficier de leurs expériences, notamment sur l’aspect organisationnel de cette profession, ainsi qu’une autre convention avec l’Association africaine vétérinaire pour renforcer la coopération avec des pays africains et assister ceux qui ont un déficit en vétérinaires par la formation ou l’envoi de missions vers des pays. Il a annoncé un projet continental en cours de concrétisation pour la création « Vétérinaires sans frontières » (VSF), une organisation visant à envoyer des volontaires vers des pays africains qui enregistrent un manque dans ce domaine en vue d’organiser des opérations de contrôle, de vaccination des cheptels et autres.