70 experts révèlent le régime capable de révolutionner notre santé et de sauver la planète: Un aliment à consommer avec modération

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Un nouveau rapport signé par 70 scientifiques issus de 35 pays révèle un régime révolutionnaire, à la fois meilleur pour notre santé et capable de sauver la planète. La viande y serait cinq fois moins présente. Voici de quoi il s’agit. Un simple coup de fourchette peut sauver la planète. L’alimentation joue un rôle central dans notre quotidien, mais aussi dans notre futur. Une certaine manière de manger peut contribuer à améliorer la qualité de l’air. En effet, selon la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations), environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre provient de la façon dont nous produisons, transformons, transportons et consommons nos aliments. Le gaspillage alimentaire, à lui seul, génère entre 8 et 10 % de ces émissions. Le problème, c’est que les institutions du climat alertent : si ce scénario se poursuit, les pires effets du changement climatique seront inévitables même si l’humanité parvient à passer à des énergies plus propres. Pour changer la donne, la nouvelle Commission EAT-Lancet (2025) propose un scénario optimiste : il serait possible de nourrir 10 milliards d’humains d’ici 2050 tout en respectant les limites planétaires, à condition de transformer en profondeur nos systèmes alimentaires. Voici de quelles transformations il s’agit. C’est la deuxième édition de l’étude de la Commission EAT-Lancet, tout juste publiée. Menée par une centaine de scientifiques internationaux, elle croise les données les plus récentes sur l’alimentation, la santé, le climat, la biodiversité et les conditions de vie, afin de définir un « régime alimentaire pour la santé planétaire », surnommé PHD : Planetary Health Diet. Celui proposé lors de la première édition prônait déjà une assiette plus saine, riche en céréales complètes, fruits, légumes, noix et légumineuses. Cette nouvelle version va plus loin : elle met l’accent sur la réduction de la consommation de viande, surtout la viande rouge.

Moins de steak, plus de légumes

Alors que la consommation de viande continue de progresser. Or, le régime PHD de cette deuxième édition recommande environ 10 kg par an, soit l’équivalent d’une portion de viande rouge par semaine (environ 100 g). Les auteurs du rapport insistent sur l’urgence de la situation : “Si nous ne nous éloignons pas de la voie alimentaire non durable que nous suivons aujourd’hui, nous échouerons sur le plan climatique. Nous échouerons sur le plan de la biodiversité. Nous échouerons sur le plan de la sécurité alimentaire”, a déclaré Johan Rockström, co-auteur de l’étude et directeur de l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam. Diviser par cinq notre consommation de viande et remplir nos assiettes de végétaux, fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, noix et graines, voilà la clé. Ces aliments devraient représenter près des deux tiers de notre alimentation quotidienne, d’après la Commission. En plus de réduire de plus de moitié les émissions liées à l’alimentation d’ici 2050, selon des estimations externes, cela aurait aussi un effet bénéfique sur notre santé. “Environ 15 millions de décès (soit 27 % du total mondial) pourraient être évités chaque année avec l’adoption du régime alimentaire de santé planétaire”, souligne le rapport. En effet, les chercheurs se sont penchés sur les effets de ce régime réduit en viande sur la santé : mortalité totale, diabète, maladies respiratoires, cardiaques ou accidents vasculaires cérébraux. Autant de pathologies qui touchent une grande partie de la population française chaque année. Ils ont rapidement observé “des corrélations inversées très fortes”, c’est-à-dire que plus on adopte une alimentation riche en végétaux et pauvre en viande rouge, plus les risques de maladies chroniques diminuent. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : ce type de régime pourrait prévenir jusqu’à 15 millions de décès prématurés par an chez les adultes. Il serait également associé à une baisse des cancers et des maladies neurodégénératives.

Un système alimentaire encore inégalitaire

Ce rapport démontre aussi une vérité universelle : les inégalités alimentaires sont encore trop nombreuses. Les auteurs insistent sur l’urgence de parvenir à une alimentation saine et durable. En effet, ils ont constaté que 30 % des plus riches de la population mondiale sont responsables de plus de 70 % des dommages environnementaux liés à l’alimentation. Ils rappellent également une triste réalité : 2,8 milliards de personnes n’ont pas les moyens de s’alimenter sainement et 1 milliard souffrent de sous-alimentation, malgré une production alimentaire mondiale suffisante.

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