Les participants au «Forum de la mémoire» ont mis en avant, hier à Alger, le parcours exceptionnel du penseur et médecin, feu Frantz Fanon ainsi que sa position courageuse en faveur de la Révolution algérienne, et ce, à l’occasion du 62e anniversaire de son décès.
Le Forum a été organisé par le quotidien El Moudjahid en collaboration avec l’association «Mechaal Echahid» sous le slogan «Contribution de Frantz Fanon à la Révolution de libération à travers le quotidien El Moudjahid et dans les fora internationaux». Intervenant à cette occasion, le directeur général d’El Moudjahid, Mohamed Koursi a mis l’accent sur «le parcours militantiste exceptionnel de feu Frantz Fanon et son courage face à l’occupant», le qualifiant de «symbole du sacrifice pour la liberté et de la lutte contre les idées colonialistes et racistes». Le penseur qui a «saisi très jeune le visage hideux du colonialisme français en Algérie, a décidé de se mettre aux côtés de la justice», a expliqué M. Koursi, ajoutant qu’il avait subi le racisme et la marginalisation de la part de ses compatriotes. Rappelant que Frantz Fanon était imbibé des valeurs de la révolution algérienne basées sur la justice, l’équité, la liberté et l’indépendance, le DG d’El Moudjahid a mis en avant son «militantisme pour la liberté de l’Algérie et celle de tous les peuples opprimés à travers ses articles dans le quotidien El Moudjahid et son action diplomatique». De son côté, le chercheur et écrivain, Mohamed Rebah, a évoqué la personnalité de Frantz Fanon comme un exemple de personnalités ayant projeté la lumière sur ce qui s’est passé en Algérie durant la colonisation, et ce, selon ses écrits et des témoignages vivants de gens qui l’ont fréquenté, d’autant plus qu’il a exercé comme psychiatre dans la wilaya de Blida, car «il était humaniste, épris de la liberté et farouchement opposé aux idées colonialistes et racistes». M. Rebah a relevé dans ce cadre qu’en tant que psychiatre, Frantz Fanon soignait autant les Algériens que les Français, voire même les moudjahidine secrètement. Il a également abordé son rapport avec l’artiste Abderrahmane Aziz auquel il a eu recours «en vue de soigner ses patients par la musique». Quant au président de l’Association «Mechaâl Echahid», Mohamed Abad, il a mis en avant «le rôle important» joué par Frantz Fanon dans le soutien à la Révolution algérienne. Il a contribué à sa défense par ses écrits et sa présence dans les foras internationaux, a-t-il dit, ajoutant que «l’Algérie lui a été depuis toujours fidèle, comme en témoignent l’hommage qui lui a été rendu, ainsi que les nombreux établissements sanitaires et éducatifs et les rues qui portent son nom, en reconnaissance de son soutien à l’indépendance de l’Algérie». Ahsene Saaid /Ag.