Sonatrach compte renforcer sa position dans le marché mondial notamment en ce qui concerne la commercialisation du gaz naturel et du GNL, a indiqué dimanche à Oran un responsable du groupe.
Djamel Belhareche a fait savoir, dans une communication inaugurant les travaux du 6e symposium de l’Association algérienne du gaz (AIG), intitulée « Le rôle de Sonatrach dans un environnement gazier reconfiguré », que ce groupe déploie depuis trois années de grands efforts dans la diversification des débouchés dans le cadre de l’exportation du gaz naturel et du GNL. Sonatrach compte consolider sa présence dans de nombreux pays européens, à l’exemple de la péninsule Ibérique, mais aussi renforcer sa réactivité face à la volatilité du marché mondial, en concluant de nombreux contrats de partenariat, en plus de prospections du marché asiatique. « Sonatrach a toujours su relever les challenges et s’inscrire avec succès dans les évolutions des marchés, sachant que l’environnement actuel offre de nouvelles opportunités et de nouveaux défis ». Sonatrach possède de nombreux atouts pour relever et réussir ces challenges, notamment des réserves de gaz de 4.300 milliards de mètres cubes, soit une production de 47 ans au rythme actuel de production, en plus d’une réserve importante en gaz non conventionnel. En outre, la compagnie pétrolière algérienne dispose d’une flotte importante de transport du GNL, à savoir une capacité d’un million de mètres cubes. « L’expertise importante de Sonatrach sur l’amont et l’aval de la production du gaz et la qualité de ses relations avec ses partenaires permet de relever tous les défis dans le marché mondial en pleine mutation depuis quelques années », a affirmé cet expert, signalant l’augmentation de la capacité de production de GNL de l’Australie, de la Russie et des Etats-Unis. Cependant, « aucun modèle commercial ne s’est réellement imposé dans le marché du gaz ». Dans une communication intitulée « L’Algérie, un potentiel gazier de classe mondiale », un expert d’ALNAFT, Mahmoud Djidjeli, a dressé un état des lieux satisfaisant de la production gazière en Algérie avec, notamment, 124 milliards de mètres cubes par an et un potentiel de gaz non conventionnel de 871 TCF. L’Algérie se classe également à la 11e place mondiale en matière de réserves et la 10e en matière de production de gaz. Elle possède également trois gazoducs internationaux et 123 centres de traitement. Plusieurs projets sont en cours de réalisation en matière de gaz naturel ou non conventionnel au niveau de plusieurs sites du sud du pays, notamment à Rhourd Nouss, Gassi Touil, Hassi Bekine, Illizi, In Amenas et Timimoun, ainsi que d’autres d’exploration du gaz en offshore dans une superficie de 150.000 km², ce qui est prometteur, selon l’expert, qui a annoncé que l’Algérie pourra produire du gaz non conventionnel à partir de 2030. Le sixième symposium de l’Association algérienne de l’Industrie du gaz (AIG) de deux jours, organisé sous le thème « Le gaz naturel au centre de la diversification énergétique », s’est ouvert dimanche soir à Oran, en présence du ministre de l’Energie, Mohamed Arkab et de 700 participants.
L’Algérie produit 99% de son électricité à partir du gaz naturel
La production d’électricité en Algérie provient majoritairement du gaz naturel à un taux de 99 %, a précisé dimanche à Oran le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab. S’exprimant devant la presse, en marge du sixième symposium de l’Association algérienne de l’Industrie du gaz (AIG) organisé sous le thème « le gaz naturel au centre de la diversification énergétique », le ministre a indiqué que « 99 % de la production d’électricité en Algérie provient du gaz naturel », soulignant que « le gaz représente une ressource primaire plus propre que les autres ressources fossiles ». « La prédominance du gaz naturel dans le mixte énergétique algérien est due au fait que le pays est un producteur majeur du combustible et a la volonté politique qui consiste à satisfaire, en premier, la demande domestique ». « Nous sommes parvenus à produire 20.000 mégawatts pour couvrir la demande croissante au niveau national et nous avons 33 stations de production d’électricité dans le Sud algérien, dont des stations travaillant avec du gaz naturel ». »II faut penser à notre futur énergique et à diversifier son usage au profit de l’énergie algérienne », a estimé le ministre, avant de souligner qu’ « il faut animer l’industrie algérienne et, principalement, l’industrie pétrochimique autour de ce combustible propre, ce qui sera très bénéfique dans la création d’une vraie valeur ajoutée dans l’économie nationale ». Lors de l’ouverture du sixième symposium de l’Association algérienne de l’Industrie, M. Arkab a mis l’accent sur la diversification des ressources énergétiques qui est devenu « un axe stratégique de notre politique énergétique. Elle implique d’assurer un équilibre entre impératifs du développement économique et social avec les considérations environnementales tout en veillant à la gestion rationnelle et durable de nos ressources énergétiques ». Le ministre de l’Energie a souligné la prédominance du gaz naturel dans le mix énergétique algérien et son rôle essentiel pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens qui est une des priorités des autorités publiques. Le gaz naturel a « un rôle primordial à jouer dans le mix énergétique durable de demain en tant que source d’énergie peu polluante, car il offre des avantages considérables en raison notamment de sa disponibilité, son accessibilité et sa flexibilité qui peut compléter les ressources d’énergies renouvelables et alternatives émergentes ». Face aux besoins énergétiques d’une population mondiale, le gaz naturel qui atteindra 9.2 milliards de mètres cube en 2040, principalement dans les pays en développement, est la solution idoine pour garantir rapidement l’énergie et la qualité de l’air tout en assurant les objectifs climatiques ». Les progrès réalisés dans l’Industrie du gaz durant les 15 dernières années, de l’amont à l’aval, témoigne, selon M. Arkab, de la capacité de l’industrie gazière à pousser les limites du possible et à mettre en valeur les avantages du gaz. « A cet effet, de nombreux défis subsistent encore, avant de permettre au gaz naturel de jouer pleinement son rôle, principalement l’accès à l’énergie. L’industrie du gaz est appelée à redoubler d’efforts pour rechercher les solutions les mieux adaptées et à encourager l’investissement dans les infrastructures en adoptant des business modèles efficients sur le plan techniques et financier », a souligné le ministre. Le sixième symposium de l’Association algérienne de l’industrie du gaz (AIG) a réuni près de 700 participants, selon M. Abdelmadjid Attar, vice-président de l’AIG. Lors de ses deux jours d’échanges, plus de 120 communications, entre orales et affichées, sont prévues, ainsi que quatre tables rondes. Cette manifestation scientifique a vu la participation des Pdg des groupes Sonatrach et Sonelgaz, ainsi que des cadres de ces groupes qui animeront plusieurs conférences. A noter que le ministre de l’Energie s’est déplacé en fin de journée pour inspecter quelques complexes pétrochimiques relevant du groupe Sonatrach dans la zone industrielle d’Arzew.
Synthèse Moussa O