Le ministre, qui était accompagné du ministre des relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda, s’est recueilli à la mémoire du commandant de la wilaya IV historique, tombé au champ d’honneur le 5 mai 1959, après un accrochage avec les troupes coloniales.
Il s’est rendu par la suite au pôle universitaire de Médéa ou il a rappelé, dans une brève allocution, les grandes qualités humaines de ce martyrs qui a sacrifié sa vie pour la liberté du pays. «Le combat du colonel Si M’hamed Bougara restera gravé à jamais dans la mémoire des Algériens et sa bravoure et son abnégation sont un modèle pour les futures générations», a indiqué le ministre, lors de son intervention, ajoutant que le parcours de cette grande figure de la guerre de libération constitue une «passerelle entre le passé récent du pays et son avenir».
Zitouni avait inauguré, en marge de cette cérémonie commémorative, la 3e édition de la «rencontre du printemps», qui se tient dans la commune de Si Mahdjoub, avant de procéder à la baptisation d’un centre de formation professionnelle, sis au quartier Damiètte, périphérie de Médéa, du nom du défunt moudjahid Ayad Maie.
Le colonel Si M’hamed Bouguerra a été un fin stratège militaire qui a permis de faire basculer la balance, sur le terrain des opérations, en faveur des troupes de l’armée de libération nationale (ALN), durant les deux années qu’il passa à la tête du commandement de la wilaya IV historique, soit d’avril 1957 au 5 mai 1959.
Né le 2 décembre 1928 à Khemis Miliana (Aïn Defla), le chahid a connu, au lendemain du soulèvement populaire du 8 mai 1945, les geôles du colonialisme. Sitôt libéré, il rejoint les rangs du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il est arrêté, une seconde fois, en 1951, pour «activités politiques subversives» et condamné à trois ans de prison. Au déclenchement de la Révolution de novembre 54, Si M’hamed Bougara est chargé de l’organisation de la résistance armée à Amrouna, dans la localité de Theniet El Had. Il participera, le 20 Août 1956, au congrès de la Soummam et fut désigné responsable politique et membre du conseil de la wilaya IV Historique, puis promu, en 1958, au grade de colonel. Il est nommé à la tête des troupes de la ALN opérant à travers tout le territoire de cette même wilaya, jusqu’à sa mort, le 5 mai 1959.