La diversité des moyens de communication, radio, télévision, sites électroniques et réseaux sociaux interpellent les professionnelles de la presse à présenter un produit de qualité fondé sur l’objectivité et les valeurs morales et intellectuelles dans un monde en pleine mutation si nous voulons gagner la confiance des lecteurs et téléspectateurs.
Kaouane a rappelé à maintes reprises dans ces interventions que la presse algérienne est tenue de rapporter fidèlement les faits , de s’intéresser aux sujets qui préoccupent l’opinion publique et d’œuvrer au renforcement de l’unité nationale et la défense des intérêts suprême du pays pour accomplir correctement sa mission d’information , de la formation et la distraction. Aujourd’hui, l’Algérie a franchi des grands pas dans la liberté d’expression à travers une large diversité dans le secteur de la presse qui compte plus de 150 titres, comme dans le domaine audiovisuel public et privé, ainsi qu’une grande avancée dans les sites électroniques. La préservation du «précieux acquis» de la paix et de la stabilité, du fait qu’ils ont «un rôle pivot dans la sensibilisation de la société et la vulgarisation des valeurs de fraternité, de solidarité et de tolérance» est une mission pérennante des médias. Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane a affirmé, dimanche à Alger, que le secteur de l’audiovisuel est appelé à relever de grands défis et à répondre aux besoins des auditeurs et téléspectateurs et remporter les enjeux imposés par le progrès technologique. « La conjoncture que nous vivons impose de grands défis au domaine de l’audiovisuel, au regard des besoins croissants des auditeurs et des téléspectateurs, d’une part et des enjeux imposés par le progrès technologique et une rude concurrence, d’une autre part », a souligné le ministre lors la cérémonie de célébration du 56ème anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la Radio et la Télévision algériennes, le 28 octobre 1962. Il a insisté dans ce cadre que « l’Etat maintiendra son plein soutien » à ces deux entreprises et s’emploiera à « assurer toutes les conditions en vue de développer leurs capacités techniques et humaines », étant « deux institutions pionnières dans le domaine du service public ». L’Etat veillera à « assurer tous les moyens et conditions nécessaires en vue de développer la performance du secteur public de l’audiovisuel, en termes de développement de ses capacités techniques et humaines », a ajouté M. Kaouane, estimant qu »à l’instar des générations précédentes, la génération d’aujourd’hui est en mesure de relever le défi et de répondre aux exigences de la période actuelle ». « Le soutien apporté par l’Etat à ces deux services publics a pour objectif de répondre aux besoins croissants du citoyen en matière d’information, conformément aux exigences de l’époque actuelle », a-t-il poursuivi. M. Kaouane a salué les efforts consentis par les travailleurs de la Radio nationale, particulièrement en matière de généralisation du numérique. Pour sa part, le Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a également salué les efforts et l’engagement des travailleurs des entreprises de la radio et de la télévision, en dépit des difficultés auxquelles ils font face au quotidien. La cérémonie s’est déroulée en présence du Directeur général de l’ENTV, Tewfik Khelladi, du Directeur général de la Radio nationale, Chabane Lounakel et du Directeur de l’Entreprise nationale de télédiffusion d’Algérie (TDA).
Encadré : Le 28 octobre 1962, une date symbolisant le patriotisme du personnel de la RTA
La date du 28 octobre 1962 qui a vu le recouvrement de la souveraineté nationale sur la Radio et la Télévision algériennes, symbolise le patriotisme des journalistes et techniciens algériens qui ont démontré leur capacité à relever le défi d’assurer la transmission des programmes. En dépit de leur manque d’expérience, les techniciens algériens ont pu, grâce à leur détermination et leur sens patriotique, reprendre la transmission des programmes avec l’aide de techniciens et d’ingénieurs formés avant l`indépendance en prévision du recouvrement de la souveraineté sur ces deux institutions. Evoquant les conditions de création de la « Radio de l’Algérie libre et combattante », qui s’est imposée durant la guerre de libération nationale, des témoins relèvent que cette radio fut « une arme efficace » pour les moudjahidine et « a pu accomplir sa mission d’information et porter haut la voix de l’Algérie à travers le monde, semant le doute chez le colonialisme quant à sa capacité de faire face à la révolution comme il le prétendait ». Cette radio qui émettait quotidiennement pendant deux heures à partir de 20h00, a réussi à atteindre ses objectifs, à savoir contrer la propagande coloniale et donner la certitude que la Révolution algérienne allait triompher.
La Radio algérienne à l’écoute des préoccupations des citoyens
Aujourd’hui, 56 ans après le recouvrement de la souveraineté nationale, la Radio algérienne continue à assurer le service public à travers les programmes et les émissions qu’elle diffuse sur ses chaines nationales et locales. « L’une des priorités de la Radio nationale consiste à être constamment à l’écoute des préoccupations des citoyens conformément à ses missions de média public », a déclaré le directeur de la chaine II de la Radio nationale, Djoudad Sadek. « Nous travaillons de façon à être constamment à l’écoute des préoccupations des citoyens en accompagnant tout ce qui se fait et s’édifie dans le pays », a ajouté le même responsable. Relevant la symbolique de l’anniversaire du recouvrement de la souveraineté sur la Radio et la télévision algériennes, M. Djoudad a noté la présence de la radio sur tout le territoire national à travers les radios locales dont certaines commencent à émettre 24h/24, sans oublier les trois radios thématiques dédiées au Coran, à la culture et à la jeunesse. A cette occasion, plusieurs journalistes et travailleurs des deux entreprises ont été honorés pour les efforts consentis dans l’accomplissement de leurs missions.
Ahsene Saaid