La dernière production du rappeur algérien « Abderraouf Derradji, plus connu sous le nom d’artiste « Soolking », « Liberté » a été retenue par les organisateurs du Festival international de Carthage pour sa 55e édition du 11 juillet au 20 août prochains.
Elle sera projetée dans la capitale tunisienne le 23 juillet selon le programme du festival dévoilé par les organisateurs. Le trentenaire d’Alger compte d’autres œuvres artistiques ayant eu grand succès comme « Milano », « Guerilla », « Dalida » et « Liberté ». Abderraouf Derradji sait allier rap, reggae, soul, hip-hop et le raï. Au début, il était membre au sein du groupe musical algérois Casa d’El Mouradia avant d’entamer en 2016 en France une carrière en solo. « Liberté » réalisé en plein mouvement populaire a eu un grande succès de par le texte qui traite des revendications du Hirak du 22 février. La chanson est reprise par les manifestants et elle est en phase de devenir comme le véritable hymne de la contestation populaire. Mis en ligne sur la plateforme Youtube le 14 mars 2019, « Liberté » a enregistré jusqu’à la mi-juin plus de 100 millions de vues.
Les paroles de « Liberté »
«Il n’y a que le peuple…»
Les paroles de Liberté, que les marcheurs de chaque vendredi déclament, un hymne retentissant aux quatre coins du pays, sont cinglantes : «Il paraît que le pouvoir s’achète/ liberté, c’est tout ce qui nous reste/ si le scénario se répète/ On sera acteurs de la terre/ si faux, vos discours sont si faux/ oui, si faux, qu’on a fini par s’y faire/ Mais c’est fini/ le verre est plein/ en-bas, ils crient/entends-tu leur voix/la voix de ces familles, pleine de chagrin/ la voix qui prie pour un meilleur destin/ excuse-moi d’exister/ excuse mes sentiments/ et si je dis que je suis heureux avec toi, je mens/ rends-moi ma liberté /je te le demande gentiment/ La liberté, la liberté, la liberté, c’est d’abord dans nos cœurs/ La liberté, la liberté, la liberté/nous ça nous fait pas peur/ on a cru qu’on était mort/ ils ont dit bon débarras/ils ont cru qu’on avait peur de ce passé noir/ il n’y a plus personne que des photos, des mensonges/ que des pensées qui nous rongent/ c’est bon emmenez-moi là-bas/ oui, là où il n’y a plus personne/là-bas, il n’y a que le peuple/ Che Guevara, Maâtoub, emmenez-nous là-bas/j’écris ça un soir, pour un nouveau matin/ oui, j’écris pour y croire/l’avenir est incertain/ oui, j’écris car nous sommes main dans la main/ moi, j’écris car nous sommes la génération dorée/La liberté, la liberté, la liberté, c’est d’abord dans nos cœurs…» Ouled El Bahdja : «kayen khalal fel kadaa» (il y a une erreur en la justice)






